PUBLIÉ LE 06/01/2013 09:17

Meurtre de Nay. La famille de Jérémy veut un procès public

Joël Censier est déterminé: «Je refuse que l'on nous vole un procès public». Le père de Jérémy, l'étudiant gersois de Saint-Cricq, tué à coups de couteau, à l'âge de 19 ans, lors des fêtes de Nay (Pyrénées-Atlantiques) en août 2009, réagissait ainsi hier après avoir appris que dans les colonnes du quotidien palois «La République des Pyrénées», les avocats du principal accusé vont demander le huis clos. A quelques semaines du procès qui se tiendra devant la cour d'assises des mineurs des Pyrénées-Atlantiques, à Pau, du 30 janvier au 8 février prochains, Mes. Thierry Sagardoytho et Denise Pombieilh rappellent que leur client, S.G aujourd'hui âgé de 21 ans, était minueur (17 ans et quelques mois...) lors des faits et qu'en conséquence, ajoutent-ils: «En matière criminelle, notre demande est de droit et le huis clos ne peut pas nous être réfusé». Pour Joël Censier, seul le président de la cour d'assises, Michel Le Maître,- pourra dire «le jour de l'ouverture du procès» s'il se déroulera à huis clos ou pas. Pour ne pas «que la famille de Jérémy se fasse voler le procès public qu'elle souhaite», Joël Censier va demander à ses avocats, Mes. Edouard Martial d'Agen et Marie Gomès d'Auch d'intervenir en ce sens. Joël Censier a fermement réagi aussi à l'affirmation de Me. Sagardoytho qui déclare au journal palois: «Des éléments nouveaux récemment portés à notre connaissance, nous confortent dans la démonstration que l'accusé du crime n'est pas le bon». Pour le père de Jérémy, «ou bien il s'agit d'un effet de manche de plus de la part de cet avocat, ou bien, s'il ne ment pas, qu'il informe immédiatement le magistrat instructeur quant à ces éléments...nouveaux afin qu'éventuellement l'instruction soit réouverte. S'il n'en fait rien, il fera obstacle à la manifestation de la vérité».
5 accusés
Outre S.G, mineur au moment des faits, quatre autres hommes comparaîtront lors du procès en assises au palais de justice de Pau. Tous étaient adultes, «et certains même père de famille» souligne Joël Censier, lors de l'agression mortelle commise de nuit , sur le pont de Nay où Jérémy fut mortellement blessé par plusieurs coups portés à l'aide d'une arme blanche. Les cinq accusés sont en liberté conditionnelle.
B.D.


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