Publié le jeudi 28 mars 2013 à 20H35
Des malfaiteurs ont attaqué ce jeudi matin un magasin de luxe à Deauville (Calvados). Pour s’enfuir, ils n’ont pas hésité à forcer un barrage et un péage dans l’Eure. Les gendarmes ont tiré des coups feu pour tenter de stopper leur course-folle. En vain.
Le Service régional de police judiciaire (SRPJ) de Rouen est chargé de mener les investigations
Ce jeudi matin, en l’espace de quelques secondes, quatre malfaiteurs, le visage dissimulé par des capuches ou des écharpes, munis d’armes de poing, ont fait irruption dans la boutique de luxe Louis Vuitton, à Deauville (Calvados). Pendant que l’un de leur complice patientait au volant d’une voiture, stationnée juste devant le commerce, ils se sont fait remettre par les employés tétanisés de nombreux bagages et accessoires - pour un montant encore indéterminé -. Ils sont repartis à vive allure dans les rues de la station balnéaire, laissant derrière eux l’angoisse et la peur chez Louis Vuitton. D’après nos informations, le personnel et les quelques clients présents n’ont pas été blessés physiquement.
Ils forcent un barrage et explosent une barrière de péage
Immédiatement alertés, les services de police, puis la gendarmerie, se sont lancés à la poursuite de la Renault Clio. Un plan de recherches a même été déclenché pour tenter d’intercepter le véhicule. Mais à la sortie de Deauville, les braqueurs avaient déjà abandonné et incendié cette voiture qu’ils avaient volée la veille à Pont-l’Evêque (Calvados). « Sachant que la police était forcément à leur trousse, ils ont choisi de laisser « leur véhicule de guerre » pour en prendre un autre », confie une source proche de l’enquête. « Ils ont arrêté un automobiliste qui passait dans le coin et l’ont contraint sous la menace de leurs armes à donner son volant ».
Le commando a alors poursuivi sa fuite à bord du Peugeot Partner s’est engagé sur l’autoroute A13. Dans le sens Caen-Rouen. « Les gendarmes ont déployé d’importants moyens. Tous les militaires disponibles ont été engagés sur cette opération aussi bien dans le Calvados, l’Eure et la Seine-Maritime, car au départ on ne savait dans quelle direction les malfaiteurs allaient partir, précise une source judiciaire. Un hélicoptère de la section aérienne de Villacoublay (Yvelines) a même été réquisitionné ».
Le SRPJ de Rouen chargé de mener les investigations
Dans l’Eure, à quelques kilomètres du péage de Beuzeville, les gendarmes avaient mis en place un barrage pour tenter de stopper les auteurs du vol à main armée, mais ils l’ont forcé, passant outre les injonctions des militaires. Ces derniers ont alors riposté en tirant deux coups de feu en direction de l’utilitaire. Très déterminés dans leur fuite, les braqueurs n’ont pas hésité également à exploser la barrière du péage de Beuzeville pour se frayer un chemin. C’est quelques minutes plus tard que les gendarmes ont perdu la trace des fuyards. Evanouis dans la nature. D’après certaines sources, ils auraient pu prendre la direction du Havre. Une hypothèse qui reste cependant à confirmer. Toutefois, une chose est sûre, ces malfaiteurs ne reculent devant rien.
Ce jeudi après-midi, après ce spectaculaire braquage qui n’a ce pendant fait aucune victime, le procureur de la République de Lisieux (Calvados) a saisi le service régional de police judiciaire (SRPJ) de Rouen pour faire toute la lumière sur cette affaire. C’est l’antenne de Caen (Calvados) qui mènera les investigations.
Baptiste Laureau b.laureau@presse-normande.com
http://www.paris-normandie.fr/article/eure/vol-avec-armes-fuite-coups-de-feu-sur-lautoroute-a13-recit-dun-braquage-spectaculaire