Publié le jeudi 07 février 2013 à 07H36

Quand on est habitué à fréquenter les tribunaux, on ne s'attend pas forcément à croiser au petit matin deux braqueurs forcenés

Quand on est habitué à fréquenter les tribunaux, on ne s'attend pas forcément à croiser au petit matin deux braqueurs forcenés. C'est pourtant ce qui est arrivé hier matin à cet avocat pénaliste de 41 ans.

Il est 8h45. Il quitte son domicile de la rue Paradis, situé face au lycée Périer (8e), pour se rendre à son cabinet, quand un homme, encagoulé et armé, surgit sur le palier de son appartement au troisième étage. Porteur d'un jogging noir, décrit comme très costaud, le malfaiteur le plaque au sol, lui écrase la tête contre le parquet.

"Il m'a demandé d'emblée : où sont tes trucs de valeur ? Je veux tout ! Je croyais qu'il était seul. J'ai eu le tort de résister. Mais j'ai vite compris que ce n'était pas la peine", nous a-t-il raconté hier. "Prenez tout !" lui réplique alors l'avocat. Accompagné d'un complice également armé, l'auteur présumé se fait remettre argent liquide, bijoux, montres. Les auteurs vont jusqu'à emporter de nombreux vêtements et des chaussures.

Son conjoint âgé de 40 ans, est également été menacé, une arme sur la tempe, mais non frappée.

Les deux malfaiteurs vont attacher les mains et les pieds de leurs victimes avec des liens en plastique de type Serflex, avant de leur lancer, menaçants, afin de dissuader toute résitance immédiate: "Vous ne bougez pas pendant dix minutes, sinon on revient et on vous bute !"

L'avocat portait hier de nombreux hématomes au visage. Il est aussi blessé au niveau de l'arcade sourcilière. Il a reçu quelques soins. Il a déposé plainte et a été examiné par l'unité de médecine légale.

Denis Trossero et Romain Luongo


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