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 Quand la fête dégénère.

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MessageSujet: Quand la fête dégénère.   
Quand la fête dégénère. Icon_minitime1Ven 11 Jan - 7:29


PUBLIÉ LE 06/08/2010 07:48

Quand la fête dégénère.

Bagarre à Brassac dans le Tarn, gendarmes caillassés dans le Lot, jeunes gens poignardés dans l'Hérault… Parfois, les fêtes de villages tournent très mal, souvent à cause de l'alcool. Du coup, les organisateurs deviennent hésitants…
C'est une précieuse tradition. L'été, les villages font la fête. Cela ravit les habitants, ceux des communes voisines, les touristes. On remplit des verres de bière et les caisses du comité des fêtes.
Seulement voilà : certaines fêtes tournent parfois au vinaigre. Ce fut le cas le week-end dernier, notamment dans le Tarn et dans le Lot. A Brassac, chaque année, une superbe fête attire près de 10 000 jeunes. Elle est réputée et appréciée bien au-delà des Monts de Lacaune. Mais dans la nuit de samedi à dimanche, elle a été l'otage de bandes d'individus qui avaient manifestement l'envie d'en découdre. La société de surveillance a été débordée. Les gendarmes qui sont venus à la rescousse ont eu affaire à forte partie, avec des visiteurs venus de Castres, Albi, Aussillon, voire Toulouse…
Scénario guère plus réjouissant au même moment à Béduer, cette fois dans le Lot. Là, un petit groupe venu d'une ville du département a semé la panique Les gendarmes ont été caillassés. Le village est consterné.
Déplorable. Mais pas tragique. En revanche, dans l'Hérault, au mois de juillet, il y a eu des drames. Deux garçons ont été poignardés à mort, lors de fête à la mi-juillet. L'un à l'occasion des fêtes de Sérignan, et l'autre à Beaulieu. « Je suis là depuis deux ans, je n'ai jamais vu un tel degré de violence ! » déplorait le colonel François Agostini, commandant le Groupement de gendarmerie de l'Hérault, où d'autres bagarres ont éclaté à Canet et au Pouget.
On se souvient de la tragédie de Nay (65) l'an passé, où un jeune homme a été lui aussi mortellement blessé à coup de couteau ou du drame après la fête de Figeac, en 2008, qui a coûté la vie à un garçon de 23 ans.
Alors que faut-il faire ? Déjà, la plupart des bals sont sous la surveillance de société de vigiles. Et les organisateurs tremblent en redoutant le dérapage.
« L'alcool est le principal responsable des drames, assure le capitaine Jean-Claude Marangon, de la Compagnie de gendarmerie d'Albi. Voilà pourquoi, nous exerçons des contrôles préventifs et répressifs à proximité des fêtes. Je constate aussi que les incidents arrivent à partir de 2 heures du matin. Ce serait peut-être une solution de terminer la fête à cette heure-là et pas à 5 heures. »
« Bien sûr, les gens boivent un peu, c'est clair, concède Christophe Bacalou, responsable du comité des fêtes de Béduer. Mais en l'occurrence, ce n'est pas l'alcool qui est le principal facteur des incidents qui ont eu lieu chez nous. »
Le casse-tête de la sécurité des fêtes de villages est tel que certains élus, traumatisés par ces soirées tragiques, hésitent à réorganiser des fêtes.
L'insécurité aura-t-elle raison d'une tradition qui ne devrait que faire mousser la bonne humeur ?
Le chiffre : 2
jeunes ont trouvé la mort > Dans l'Hérault en juillet. à l'occasion de fêtes de villages, dans le Tarn et le Lot, des bandes sont venues semer la panique.
« Certains gamins de 15 ans traînent à 4 du matin, en ayant bu, fumé, et en étant armés de couteaux. Tous les ingrédients sont réunis… » Colonel François Agostini, gendarmerie de l'Hérault
Derrière le bal, des vigiles et des portiques
« La société de surveillance, c'est indispensable » estime Christophe Bacalou, le responsable du comité des fêtes de Béduer. On ne peut plus s'en passer, mais effectivement, cela nous coûte assez cher, de l'ordre de 1000 € pour trois ou quatre vigiles pour une soirée. »
« Il faut savoir que la loi indique qu'il faut un agent de sécurité pour 100 personnes », indique de son côté Michaël Jaso, le gérant de Pégase prévention, une société de gardiennage qui assure la surveillance de plusieurs night-clubs de Toulouse, et qui intervient aussi sur les fêtes de villages. « Donc, en toute logique, si vous accueillez 10 000 personnes, il vous faut 100 vigiles. Mais le problème, c'est qu'effectivement, les comités des fêtes se contentent de deux ou trois agents. Je ne pense pas qu'ils manquent de moyens : ils peuvent louer des orchestres, ils font des bénéfices avec les buvettes… mais c'est en général la sécurité que l'on sacrifie. »
Michaël Jaso explique que ses agents ont tous un diplôme, obligatoire depuis le 1er janvier 2010. « Et ils sont exercés aux arts martiaux, pour pouvoir maîtriser correctement des personnes qui posent des problèmes. »
Certaines sociétés de surveillances s'adjoignent aussi la présence de chiens…
Ambiance !
Mais pour certains élus, la sécurité est capitale. Ainsi, la ville de Nay à connu un terrible drame l'an passé (lire ci-contre) avec la mort de Jérémy, tué à coups de couteau.
« Cette année, explique Julien Hupin qui préside l'association de soutien à la famille, on appréhende ces fêtes. Il est d'ores et déjà prévu d'installer un détecteur de métaux à l'entrée. Cela devrait réduire les risques… »
témoignages
Le combat d'un père
Joël et Corinne Censier ne devraient pas venir à l'hommage qui sera rendu à leur fils Jérémy au début des fêtes de Nay, le 20 août. Trop dur un an après le drame. « Votre fils a été assassiné ! » Dans son métier de policier, Joël ne se rappelle pas avoir annoncé pareil désastre à une famille. Malheureusement, le 22 août 2009, c'est lui qui a dû entendre l'inacceptable, en pleine nuit, dans la maison familiale à Saint-Cricq, dans le Gers. Quelques heures avant, Jérémy était parti chez des amis pour décompresser dans les Pyrénées-Atlantiques. Ce grand et beau garçon âgé de 19 ans avait embrassé sa mère une dernière fois… Il n'est jamais revenu. La faute à une bagarre qui ne le concernait pas. Il est mort à coups de pied, de poing et de couteau. Depuis, Joël a suivi toutes les phases de l'instruction. Il a étudié l'emploi du temps des quatorze personnes mises en examen pour essayer de comprendre le terrible enchaînement de faits. Il a angoissé à chaque fois que les trois principaux suspects ont demandé leur remise en liberté provisoire (1). Il a maudit ceux qui ont brisé à jamais sa famille… « C'est de la torture mentale, tous les jours, pour nous, soupire Joël. Nous n'avons aucun répit. » Son seul espoir aujourd'hui est « que la justice fasse son travail et prononce des peines à la hauteur du crime odieux qui a été commis ». Et pour ça, il entend suivre le dossier de près. « Je sais qu'on en a pour 4 ou 5 ans. On est parti sur 18 mois d'instruction, plus six mois pour des demandes de compléments d'informations. ça nous mène en 2011 pour connaître une date de procès qui pourrait avoir lieu début 2012. Derrière il y aura appel, forcément, donc près de deux ans de plus. Et pourvoi en cassation, soit encore un an de plus. Le deuil de Jérémy, on le fera peut-être, quand tous ces procès seront terminés. »
(1) La dernière demande a été rejetée hier par la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Pau.
« Je n'ai plus les moyens… »
La fête de Brassac est une tradition. Comment l'organisez-vous ?
Damien Cros, maire de Brassac. À Brassac, c'est une fête très conviviale qui existe depuis longtemps. Nous essayons de réaliser une mini feria, dans l'esprit festif des fêtes de Bayonne. Nous avons des tee-shirts, des foulards jaunes et, chaque soir près de 10 000 jeunes, qui bien souvent achètent le tee-shirt et le foulard en signe de d'adhésion à la féria. Nous réservons le stade pour accueillir tous ces jeunes qui sont pour leur immense majorité très sympathiques et pacifiques.
Que s'est-il passé alors, dans la nuit de samedi à dimanche ?
Nous avons vécu un phénomène qu'on ne connaissait pas. La visite de jeunes qui venaient de la périphérie des villes et qui manifestement, n'avaient pas l'esprit « festayre ». Ils sont venus chercher les incidents avec les autres jeunes, avec les vigiles, les forces de l'ordre…. L'esprit de la fête a été dévoyé. Tout a été pollué par des gens qui ont paralysé la fête. Ils se sont regroupés pour faire leur « rave » dans leur coin et s'alcooliser.
Que comptez-vous faire à l'avenir ?
Je ne sais pas. Chaque année, nous préparons très soigneusement cette fête, surtout du point de vue de la sécurité. Nous organisons de nombreuses réunions avec la préfecture, les pompiers, les médecins du secteur, et même la Croix-Rouge ! Pendant la manifestation, les effectifs de la gendarmerie sont doublés, et nous payons une société de surveillance… Mais là, nous remettons en question l'avenir de la fête. Moi, en tant qu'élu, je n'ai plus les moyens de contrôler ce qui se passe. Pour l'instant, j'ai eu de la chance. Il n'y a pas eu d'incident grave. Mais statistiquement, cela va arriver. Et je ne peux pas assumer cela. Car si il y a un incident, on se retournera contre le maire. Nous n'avons plus les moyens matériels et humains d'assurer la sécurité. Je ne sais pas si nous allons continuer.
La croisade de Sabine
Depuis que la mort au couteau est venue faucher Gaëtan 18 ans à Beaulieu et Thomas, 17 ans à Sérignan (Hérault), les mails affluent sur le site de l'association Vies Sacrées animée par Sabine Vigne, maman pour l'éternité de Fabien, 19 ans, lui aussi tué au couteau, pour rien, le 16 août 2009 à la fête de Montarnaud (Hérault). Les présidents de comité des fêtes de la région redoutent un nouvel « accident » mortel dans des bals chauffés à blanc par la suralcoolisation, la chaleur estivale et la violence latente. Depuis 10 mois, elle se bat, chaque jour, chaque soir pour que les couteaux de la mort des jeunes soient à tout jamais bannis des enceintes festives. Vies Sacrées rassemble aujourd'hui 1 500 adhérents. Le blog et le groupe Facebook sont très actifs pour sensibiliser et convaincre les élus locaux ou nationaux. Le député UMP de Lodève, Robert Lecou soutient cette révolte légitime. « Je pars du principe que nos enfants morts à la fête sont des martyrs. Les couteaux n'ont aucune raison d'exister à la fête. En fait, les couteaux sont partout, à portée des adolescents et des jeunes. Ils doivent être interdits des fêtes. Sinon, il y aura d'autres catastrophes familiales » argumente Sabine.
Pour faire passer son message cette femme de 45 ans, comptable à la sécurité sociale le jour, combattante anti-couteau le soir venu, a lancé un petit bracelet « je fais la fête sans arme ». 13 000 ont été distribués en l'espace de quelques mois. Et la demande explose depuis les drames de Beaulieu et de Sérignan. « Quand on sauve une vie, on sauve une famille. Fabien rêvait de sauver des vies. Il avait tout fait pour intégrer le corps exigeant des marins-pompiers de Marseille. Alors je le fais à sa place » poursuit-elle après avoir accompagné dans l'église de Castries (Hérault) la douleur insupportable de la maman de Gaëtan, le jeune de 18 ans poignardé à Beaulieu. Sans jamais baisser la garde.

http://vies-sacrees.blogspot.com
Dossier réalisé par Dominique Delpiroux, Béatrice Dillies et Christian Goutorbe

http://www.ladepeche.fr/article/2010/08/06/885051-quand-la-fete-degenere.html
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http://neoigspolicenationale.wordpress.com/
 

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