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 Le blues des gendarmes relayé sur Internet

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Le blues des gendarmes relayé sur Internet Icon_minitime1Lun 31 Déc - 13:55


Le blues des gendarmes relayé sur Internet

Par Laurent Chabrun, publié le 06/04/2010 à 16:00

Rapprochement avec la police, fermeture de brigades, crise d'identité... L'heure est au blues dans les gendarmeries. Malgré l'obligation de réserve, dans les associations ou sur Internet, la grogne n'hésite plus à s'exprimer.


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JP Guilloteau/L'Express


Une "spéciale" avec Michel Drucker, le 4 mai, rien que pour eux ! Les pandores sont à la fête. Ou peut-être font-ils seulement l'objet d'un joli coup de communication de la part de leur hiérarchie, ce que nombre d'entre eux ne sont pas loin de penser. Il y a quelques jours, les gendarmes de toutes les brigades de France reçoivent un message de leur direction, les conviant à venir en masse jouer les figurants en uniforme au côté de l'inusable animateur. Mais on est loin du gendarme de Saint-Tropez. Les volontaires, spécifie le texte, doivent représenter "tous les grades et être d'excellente présentation, d'allure dynamique et sportive, souriants et représentatifs de la société d'aujourd'hui". L'invitation a reçu un accueil si mitigé qu'il a fallu relancer les troupes. Car les 100 000 intéressés ont d'autres soucis en tête que de passer à la télé, où ils n'auront évidemment pas le loisir d'évoquer ce qui les travaille. Tenus par l'obligation de réserve, sans syndicats pour les défendre, ces fils de la Grande Muette n'ont pas droit à la parole. Et malheur à celui qui transgresse les règles, comme vient d'en faire les frais le chef d'escadron Jean-Hugues Matelly, radié des cadres le 25 mars dernier par décret du président de la République. Il s'était rendu coupable d'avoir critiqué le rapprochement entre la police et la gendarmerie sous l'égide du ministère de l'Intérieur. C'est donc maintenant sur Internet, plus discrètement, que s'exprime le blues des gendarmes.

Deux gendarmes pour des milliers de personnes

Des maréchaux à Hortefeux

Née au Moyen Age pour surveiller les bandes de mercenaires qui se livraient au pillage, la maréchaussée (elle avait été placée sous la direction des maréchaux de France) trouve son appellation actuelle pendant la Révolution. Particulièrement choyée par Napoléon, puis par la IIIe République, la gendarmerie prend véritablement son essor après la Première Guerre mondiale. Passé la période de l'Occupation et de la collaboration - et le rôle critiquable joué alors par les forces de l'ordre - elle prend un nouveau tournant dans les années 1970, avec la création d'unités d'élite comme le GIGN. Elle se féminise. En 2008, 105 201 gendarmes étaient en poste sur le territoire, la plupart d'entre eux dans les 3 600 brigades disséminées dans le pays. En 2010, Brice Hortefeux a annoncé le recrutement de 6 514 gendarmes. Le concours est souvent tenté par de jeunes diplômés ayant effectué deux ou trois années d'université. La gendarmerie est l'arme favorite des recrues de l'école militaire de Saint-Cyr, car on y exerce un commandement plus rapidement que dans les autres corps d'armée
Le quartier général de cette guérilla informatique se trouve dans une petite maison blanche, au coeur de la campagne bretonne.Ronald Guillaumont, jovial retraité, livre bataille de son minuscule bureau, où de gros ordinateurs ronronnent et des disques durs alignés en rangs serrés moulinent à perdre haleine. L'ensemble clignote comme un sapin de Noël, preuve d'une activité numérique soutenue. "Il y a deux ans, explique l'ex-militaire, nous avons repris un ancien site contestataire qui était tombé en désuétude pour créer le forum Gendarmes et citoyens. Preuve que le mal-être est grand, aujourd'hui, nous en sommes à 17 000 inscrits, dont les trois quarts de gendarmes actifs." Si tous ces internautes grognent, ils ne grognent pas tous pour la même chose.
Rendez-vous est pris avec l'un de ces "râleurs" anonymes. Rarement rencontre aura été si discrète : une fermette, au fond d'une impasse, enfouie dans un hameau entouré de champs. Attablé dans sa cuisine, "Monsieur X", officier d'expérience, peste contre la réorganisation des brigades territoriales. Il explique que, désormais, des "brigades mères" plus importantes cornaquent des "brigades filles", constituées par les plus petites unités de la zone. Que ces dernières deviennent souvent des brigades dortoirs, de simples casernements pour les militaires et leurs familles. Il accuse : "Tout ça a été mis en place sur un coin de table, sans réelle réflexion. Du coup, des brigades ont été fermées et d'autres sont maintenues avec des effectifs réduits." Parfois, il arrive même qu'il n'y ait pas plus de deux gendarmes en poste, la nuit, pour garantir la sécurité de dizaines de milliers de personnes sur des territoires de plusieurs centaines de kilomètres carrés. Alors, forcément, les délais d'intervention s'allongent. L'autre jour, dans ce département alpin couvert de neige, des habitants ont dû attendre une heure trente avant de voir arriver la maréchaussée. "La proximité, l'ancrage dans la population, c'est le coeur de notre métier, or nous sommes en train de l'abandonner", soupire le gradé. Ce changement d'époque désarçonne aussi les habitants. "On nous habitue à parler à des interphones qui renvoient les appels vers les grosses unités plutôt qu'à de vrais gendarmes, se plaint l'un d'eux. C'est sûr, on nous prépare à la disparition complète des petites brigades." "Maintenant, pour rencontrer un gendarme, mieux vaut le chercher sur la route nationale, planqué derrière un radar en train de contrôler la vitesse, qu'à la caserne", ironise un commerçant. Fini, le temps où le gendarme, à l'instar de l'instituteur ou du médecin, comptait parmi les notables locaux. Son statut matériel, lui aussi, a changé. Il y a quelques dizaines d'années, il pouvait acheter une maison avec son salaire, alors environ deux Smic. Maintenant, en raison de la flambée de l'immobilier, "il faut trente ans de crédit et une femme qui travaille", glisse l'un d'eux. "C'est la fin d'une époque", concède ce maréchal des logis, dont la voix trahit la fatigue des dernières vingt-quatre heures, consacrées au démantèlement d'un réseau de braqueurs.
Cette époque-là, les jeunes ne l'ont pas connue. Ils ne sont d'ailleurs pas mécontents d'une évolution de leur métier qui leur offre davantage de temps libre. N'empêche, "beaucoup quittent la gendarmerie après quelques années seulement, alors qu'auparavant on y faisait toute sa carrière", note le maréchal des logis en touillant son troisième café. Car, pour les nouvelles générations, la vie en vase clos à l'ombre de la caserne devient de moins en moins facile à supporter, de plus en plus anachronique. Et c'est encore pire pour les épouses. "Vous n'imaginez pas ce que c'est de croiser en permanence la femme du commandant sur votre palier !" soupire l'une d'elles. Dans les brigades, la convivialité se perd, on n'use plus guère du "sous-marin", cette petite pièce discrète réservée jadis aux apéritifs divers.
Beaucoup plus de 30 suicides par an pour 100 000 gendarmes

Il faut aussi veiller aux fichus chiffres de la délinquance, si explosifs politiquement. Pour présenter un bon bilan à leur hiérarchie, certains patrons de brigades - tout comme leurs collègues policiers - minorent le nombre de plaintes, transforment les délits en simples contraventions. La hiérarchie ? "Nos grands chefs ne pensent qu'à leur carrière, grince un officier quadragénaire. Ils sortent tous de Saint-Cyr et ne cherchent qu'à collectionner les étoiles ; la gendarmerie, au fond, ils s'en fichent." Cerise sur le gâteau, ces saint-cyriens occupent tous les hauts grades, ce qui empêche la promotion d'hommes venus de la base.

Régulièrement, les journaux rapportent des suicides de brigadiers sur leur lieu de travail. L'armée en recense une trentaine par an pour 100 000 gendarmes, ce qui correspond à un tiers de plus que le taux de mortalité par suicide en France. Mais ces chiffres ne tiennent compte que des actes commis dans les locaux de la maréchaussée ou sur la voie publique. "Si l'on ajoute les suicides qui ont lieu au domicile, on double les chiffres", estime Ronald Guillaumont, patron du forum contestataire. Une chose est sûre: le découragement gagne. "Sur les 20 gendarmes que je commande, je peux compter sur les doigts d'une main ceux qui sont réellement impliqués dans leur travail", déplore un patron de brigade. N'est-ce pas d'ailleurs ce qu'a osé écrire le colonel Espié à son préfet alors qu'il était en poste en Ardèche ? Dans ce courrier, opportunément rendu public et qui a fait de lui une sorte de héros des protestataires, il affirme que "le sentiment actuel est à la résignation, ce qui ne saurait être de bon augure"... Ronald Guillaumont et ses amis n'ont pas manqué de relayer ce message. Une manière de former le dernier carré, pour protéger le drapeau.




http://www.lexpress.fr/actualite/societe/le-blues-des-gendarmes_882406.html
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http://neoigspolicenationale.wordpress.com/
 

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