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  Paperasse, impopularité... D'où vient "le blues du policier" ?

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MessageSujet: Paperasse, impopularité... D'où vient "le blues du policier" ?   
 Paperasse, impopularité... D'où vient "le blues du policier" ? Icon_minitime1Mer 6 Fév - 20:33



Créé le 06-02-2013 à 17h52 - Mis à jour à 20h48

 Paperasse, impopularité... D'où vient "le blues du policier" ? 2161324402810
Par Celine Rastello
Problèmes de management, conditions de travail, mauvaise image... Le syndicat de police Alliance a publié les résultats d'une étude d'un chercheur rattaché au CNRS.



 Paperasse, impopularité... D'où vient "le blues du policier" ? 5205173


Policiers de la brigade anticriminalité (WITT/SIPA)


Management trop autoritaire, tâches indues ne relevant pas du "cœur de métier", conditions de travail difficiles, absence de moyens, épuisement professionnel, manque de confiance de la population... : autant d'éléments mis en évidence par l'étude du chercheur-doctorant en sciences de gestion Mathieu Molines, dont les premiers résultats ont été rendus publics mercredi 6 février par le syndicat de police Alliance, qui a saisi cette occasion de mieux comprendre "le blues du policier" et s'est chargé de relayer les questionnaires, de mai 2011 à janvier dernier, parmi quelques 6.000 policiers.
"Il y a dans la police un vrai problème de management qui génère un grand stress", explique notamment le secrétaire général d'Alliance Jean-Claude Delage, qui milite pour un management "participatif" et la fin du "je décide, tu exécutes". En vue de lutter aussi contre la "stigmatisation" ressentie par les fonctionnaires à l'égard de "certaines populations, certaines associations, la justice et les médias", le syndicat, qui a saisi le ministère de l'Intérieur début janvier, compte lui remettre prochainement 110 propositions. L'une d'elle concerne la création d'une "académie de police" avec un tronc commun à tous les fonctionnaires de police, "pour mieux connaître les différents métiers".
D'où vient ce "blues du policier" ? Que révèle précisément cette étude ? "Le Nouvel Observateur" a questionné le chercheur au Centre de Recherche et de Management de l'Université de Toulouse 1 Capitole Mathieu Molines, qui a mené cette étude dans le cadre de sa thèse en sciences de gestion et en comportement organisationnel - soit l'étude des comportements des individus dans leur organisation.
Quels aspects du fonctionnement de la police avez-vous choisi de traiter et pourquoi ?
- On a choisi de traiter plusieurs thèmes. Celui lié au management, aux normes et aux relations dans la police. Comment fonctionne la police ? Qu'est-ce qui se passe à l'intérieur ? Des questions sur lesquelles on disposait jusque-là de peu d'informations. On a aussi travaillé sur l'évaluation des risques psycho-sociaux : les conditions de travail, l'épuisement professionnel, l'enthousiasme, l'intérêt général du travail... Et aussi tout ce qui relève de la satisfaction et de la performance.
81,2% des policiers interrogés déplorent l'absence de "feedback", de retour sur leur travail de la part de leur hiérarchie.
- On a noté plusieurs dysfonctionnements au niveau du management. Les policiers se plaignent du manque de soutien de leur hiérarchie et, en effet, d'absence de "feedback", de retour de la part de leurs managers, qui agissent selon eux plus comme des "superviseurs" que comme de véritables managers. Le supérieur hiérarchique est perçu comme exerçant généralement plus un rôle de contrôle que d'accompagnement. Pour être plus complets, ces résultats devraient toutefois être confrontés à la vision des supérieurs hiérarchiques eux-mêmes. Cette perception des policiers vient-elle d'un manque de formation de leurs supérieurs, d'un manque de temps ? On a aussi relevé une ambiguïté au niveau de la structure hiérarchique : les policiers ont parfois du mal à identifier clairement qui est leur supérieur hiérarchique direct.
A la lecture de l'étude, on a le sentiment que les policiers frôlent le "burn-out". Que ressort-il de l'analyse des risques psycho-sociaux ?
- Ce qui ressort à ce niveau-là, et au niveau de l'ensemble général de l'étude, est le sentiment de ras-le-bol général partagé par les policiers. Quand on leur demande "qu'est-ce qui nuit à la qualité de votre travail et apparaît comme générateur de stress ?", on a comme réponses : les lourdeurs bureaucratiques, le manque de ressources, la remise en cause de leur travail au quotidien, le sentiment de devoir rendre des comptes, la multiplicité des nouvelles tâches, le fait d'avoir trop de paperasse à faire, les législations et règles à appliquer qui changent... Soit autant de facteurs organisationnels liés au fonctionnement même de l'organisation de la police. Viennent ensuite les facteurs opérationnels sur l'exercice du métier, comme les commentaires négatifs du public, des médias, et le fait de devoir avoir une bonne image en public, quelles que soient les circonstances. L'étude met en avant un épuisement professionnel latent, un vrai ras-le-bol au niveau du travail même, bien plus qu'une fatigue physique.
Une cinquantaine de policiers se suicident chaque année depuis 2005, selon l'Inserm. Pourquoi n'abordez-vous pas directement le problème ?
- Une étude de l'Inserm a déjà été menée sur ce sujet en 2010. Et la question m'intéresse pour de futures recherches qui pourraient donner plus de consistance aux résultats.
Quelles données avez-vous récoltées concernant les problèmes d'effectifs ?
- Un manque de ressources général est globalement identifié. Mais nous n'avons pas été plus loin sur ce point.
65,1% des policiers estiment être "capables de réaliser (leur) travail efficacement et avec succès". Et 68% estiment être "compétents dans (leur) travail"...
- Il ressort effectivement que, de manière générale, les policiers estiment être performants dans leur travail. Mais la performance est une donnée très difficile à analyser, car elle relève dans ce cas d'une auto-évaluation. Et cela pose nécessairement un souci : il faudrait pouvoir compléter ces données avec celles des supérieurs hiérarchiques.
Que retenez-vous de la perception de l'incidence de la "politique du chiffre" ?
- Les policiers considèrent à 70% que faire du chiffre est un des éléments essentiels de leur métier. Ils estiment aussi que c'est un caractère important, voire essentiel afin d'être reconnu par leur hiérarchie. Ils sont par ailleurs 54% à considérer que la lutte contre l'insécurité reste la norme dans la police, et un peu moins de 50% pensent que la baisse des chiffres de la délinquance est le principal objectif du métier de policier.
Ils n'expriment pas directement un ras-le-bol de la politique du chiffre ?
- Les questions n'ont pas été posées dans ce sens-là et je ne peux pas me positionner en tant que chercheur.
Quelles peuvent être les limites d'une étude menée en partenariat avec un syndicat ?
- Comme pour toute étude, celle-ci a effectivement ses limites, car ce partenariat peut amener une confusion ou une collusion dans les intérêts de l'enquête. A partir du moment où on sait que l'étude est relayée par un syndicat, qui par nature a des revendications, on peut se demander si ceux qui ont répondu ont été, ou non, influencés par ce syndicat. Mais si l'étude avait été faite par le ministère de l'Intérieur, on aurait tout autant pu se dire que les réponses auraient été moins spontanées, et que les policiers se seraient davantage limités dans leur prise de position.
Qu'est-ce qui vous a personnellement le plus surpris lors de cette mission ?
- Malgré les nombreuses difficultés liées à l'organisation et ce ras-le-bol, cette situation qui peut être démotivante et ce manque de soutien, on note un fort taux d'engagement de la police, durable dans le temps. 76% des policiers sont fiers d'appartenir à la police. Ils disent que la police représente beaucoup pour eux.
Propos recueillis par Céline Rastello - Le Nouvel Observateur



http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20130206.OBS7929/paperasse-impopularite-d-ou-vient-le-blues-du-policier.html?xtor=RSS-17
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