M 6, ce dimanche. « Zone interdite » : un an au cœur du GIGN

Sylvain Merle | Publié le 18.11.2012, 08h32
Wendy Bouchard est allée jusqu’à accepter de se faire tirer dessus, un exercice qui clôt la formation des supergendarmes.
L’efficacité du GIGN (groupe d’intervention de la gendarmerie nationale) auprès d’un forcené ou lors d’une prise d’otage est parfois spectaculaire. On se souvient, en 1994 à Marseille, de l’incroyable assaut de l’avion d’Air France dans lequel quatre terroristes retenaient 164 personnes en otage… Mais si l’intervention reste au cœur de l’activité du groupe, elle n’est plus exclusive.
C’est l’un des principaux enseignements du « Zone interdite » que M 6 consacre ce soir aux super gendarmes dont la loi interdit de montrer le visage.
Trafic de drogue, enlèvement, protection de personnalités… Pendant un an, les journalistes Aurore Belser et Jean-Marc Philibert ont suivi les hommes et les femmes de l’unité d’élite basée à Satory (Yvelines). Un groupe dont l’effectif est passé de 80 à 400 membres lors d’une importante restructuration en 2007. Avec l’intégration de spécialistes de la protection rapprochée, de l’observation ou de la recherche, aujourd’hui le GIGN ne se cantonne plus à l’intervention.

Une centaine de candidats au départ, sept à l’arrivée


Le magazine présenté par Wendy Bouchard s’ouvre avec les épreuves de sélection des candidats, fil rouge de l’émission, avant une première mission : le démantèlement d’un réseau de trafic de drogue à Cannes.
La force observation recherche se déplace avec des moyens techniques hors norme pour assurer filatures ou écoutes téléphoniques. « Si on nous appelle, c’est pour ce savoir-faire et ces moyens », résume le capitaine Jean-François Brisse, officier de communication.
Une fois localisés, les trafiquants sont interpellés à l’aube par les supergendarmes. Embuscade contre un convoi de trafiquants de drogue sur une petite route de montagne, protection de l’ambassadeur de France en Côte d’Ivoire lors de la chute du président Laurent Gbagbo (avril 2011) ou encore libération de l’épouse d’un banquier enlevée par un désespéré, les missions s’enchaînent tandis que le nombre de postulants s’étiole au fil des épreuves.
Ils étaient une centaine de candidats au départ. Un an après, ils ne sont que sept à intégrer l’unité. « Une mauvaise année, reconnaît le capitaine Brisse. Mais on ne baissera par le niveau pour faire plaisir aux ressources humaines ». Le GIGN tient son excellence de cette sélection impitoyable. « La base de tout », explique à Wendy Bouchard le général Orosco, big boss du GIGN. Son credo : « La confiance dans le matériel, dans les armes et dans les collègues. » De l’assurance, il en faut à la journaliste pour se laisser tirer dessus à la fin de l’émission, un « tir de confiance » qui clôt la formation des recrues.


Le Parisien
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