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 | Sujet: Une mineure reçoit 491 SMS d'insultes à connotation sexuelle
 Jeu 31 Jan - 12:23
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| Publié le jeudi 31 janvier 2013 à 10H58 - Vu 552 fois
Les SMS, c'est bien entre copains, mais quand c'est de la provocation, ça dérange.
NOUZONVILLE (Ardennes). Deux habitants de Nouzonville qui avaient envoyé plus de 490 SMS d'insultes et à connotation sexuelle à une adolescente de 17 ans ont été condamnés par le juge du tribunal correctionnel. Ils devront payer 500 euros pour le préjudice moral.
Sliman L. 37 ans et Julien L. 24 ans, deux résidants de Nouzonville ont, durant trois mois, jeté leur dévolu sur une mineure âgée de 17 ans à l'époque des faits, en lui envoyant plus de 490 SMS d'insultes et à connotation sexuelle.
Les faits ont été révélés le 23 avril 2012 par la jeune victime, elle-même, qui s'est rendue, accompagnée de son père, à la brigade de gendarmerie de Nouzonville. Elle a donné aux militaires deux numéros qui la perturbaient et 26 pages sur lesquelles elle avait noté tous les SMS qu'elle avait déjà reçus.
Le lendemain, 24 avril, un nouvel élément va venir s'ajouter aux investigations des gendarmes. La victime reçoit un appel sur son portable avec un nouveau numéro et un message vocal dans lequel le père de la victime reconnaît la voix de son voisin. Ce dernier est entendu par les enquêteurs qui l'identifient comme l'auteur de certains appels malveillants reçus par l'adolescente.
Les gendarmes mettent ensuite un nom sur le deuxième numéro et les auteurs des SMS malveillants sont envoyés devant le tribunal correctionnel.
« Vous étiez amoureux d'elle ? »
Si les deux prévenus ainsi que la victime étaient présents à l'audience, aucune des parties n'était représentée par un avocat. Sliman L. a reconnu avoir envoyé des SMS à la jeune victime mais il a réfuté le caractère malveillant et insultant de ses messages : « Je n'ai jamais envoyé un SMS dégradant ou encore à caractère sexuel. »
- « La victime a 17 ans à l'époque, elle est mineure, et quand je la regarde aujourd'hui, je vois une adolescente. Vous avez 36 ans Monsieur, vous étiez amoureux d'elle ? Vous avez un contentieux avec cette famille ? » demande la présidente Jennyfer Picoury.
- « Je ne connaissais pas son âge Madame le juge », se défend le prévenu.
En ce qui concerne Julien L, ce dernier n'a pas reconnu les faits et il s'explique : « J'ai perdu la puce sur laquelle il y avait le numéro en question depuis plusieurs mois. J'ai un nouveau numéro, ce n'est pas moi. »
- « Vous connaissez la victime ? » lance la magistrate.
- « Oui, c'est un de ses amis qui me l'a présentée » rétorque le jeune homme.
- « Vous reconnaissez que les messages qu'elle reçoit ne sont pas gentils ! En trois mois vous lui avez envoyé 491 messages à caractère sexuel et très dégradants ? »
L'homme ne répond plus aux questions et son regard hébété a eu pour effet d'agacer la présidente : « Mes questions ne sont pas claires, vous avez fumé ou quoi ? »
« Des propos extrêmement choquants »
L'homme reste enfermé dans son mutisme jusqu'à ce que la victime raconte un échange de SMS dans un bus. Le substitut du procureur a jugé les propos des prévenus extrêmement choquants et dégradants. Elle a aussi regretté que les gendarmes n'aient pas pris la première plainte de la victime. « On aurait pu bien avancer dans ce dossier et réussir à intercepter la puce et confondre monsieur Julien dans son mensonge ».
S'adressant au père de la victime, la magistrate a souligné : « Lorsque les gendarmes refusent de prendre votre plainte, il faut adresser un courrier au procureur de la République ». Poursuivant son réquisitoire, elle a dénoncé des actes de représailles contre la famille : « Des personnes ont jeté des crottes de chien et des pétards dans la cour de leur maison. Les prévenus ont bien commis les faits qui leur sont reprochés, il faut les punir. »
Avant de prononcer la condamnation, la juge a réprimandé les prévenus en leur expliquant qu'il s'agissait bien de SMS malveillants et que la victime demande que vous la laissiez tranquille.
Sliman L. ayant déjà des mentions à son casier, a été condamné à 3 mois de prison ferme et Julien L. dont le casier était encore vierge, a été condamné à 2 mois de prison avec sursis. Ils devront payer solidairement 500 euros pour le préjudice moral.
Bernard DORDONNEhttp://www.lunion.presse.fr/article/ardennes/une-mineure-recoit-491-sms-dinsultes-a-connotation-sexuelle |
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