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| Sujet: kurdes assassinées à Paris: la piste interne se précise Lun 21 Jan - 20:01
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| - Publié le 21/01/2013 à 13:57
Les rebelles du PKK avaient averti qu'ils tiendraient l'Etat français pour "responsable" s'il n'élucidait pas immédiatement "cette tuerie". La piste d'un règlement de comptes interne au PKK semble se dessiner dans l'affaire de l'assassinat à Paris des trois militantes kurdes, plusieurs éléments semblant mettre en cause "un proche" des victimes interpellé jeudi, qui devait être présenté à un juge lundi. "Il faut encore rester prudent mais on s'oriente a priori vers un règlement de comptes interne, même si pour l'instant, le rôle exact du suspect qui doit être présenté au juge doit être éclairci", a estimé une source proche du dossier. La présentation de ce suspect, un Kurde de 30 ans né en Turquie, habitant La Courneuve (Seine-saint-Denis), membre de l'entourage "proche" des victimes, selon l'une des sources, intervient dix jours après l'exécution des trois militantes liées au PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan, interdit en Turquie) à Paris. Les corps avaient été retrouvés dans le Centre d'information du Kurdistan (CIK) à Paris situé tout près de la gare du Nord, dans la nuit du 9 au 10 janvier, les trois femmes ayant chacune été tuées de plusieurs balles dans la tête. Ce suspect doit être présenté lundi au juge d'instruction en vue de son éventuelle mise en examen, après l'ouverture d'une information judiciaire pour "assassinats en relation avec une entreprise terroriste" et "participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste". Il avait été interpellé jeudi, ainsi qu'un de ses compatriotes, dans une opération menée conjointement par la sous-direction antiterroriste (Sdat) de la police judiciaire et la section antiterroriste (SAT) de la brigade criminelle parisienne. Plusieurs éléments ont, semble-t-il, convaincu les enquêteurs de son implication dans ces exécutions, alors que l'autre homme, un Kurde résidant lui aussi à La Courneuve, a été relâché. Contradictions Le suspect, qui servait parfois de chauffeur pour l'une des victimes, avait déjà été entendu par les enquêteurs avant son placement en garde à vue jeudi. Des contradictions ont été relevées par les enquêteurs dans le récit de son emploi du temps le jour des meurtres, grâce notamment à plusieurs témoignages et aux images de la vidéo-surveillance. "Il serait également a priori l'un des derniers à l'avoir vue vivante", selon l'une des sources. L'homme a donc été reconvoqué jeudi, mais a nié face aux enquêteurs toute implication dans ces assassinats. "En revanche, il n'a rien voulu expliquer sur ses contradictions. Confronté aux éléments que les enquêteurs lui ont avancé, il n'a rien voulu dire", a assuré cette source. Selon une source proche du dossier, confirmant une information de 20Minutes, des traces de poudre, des résidus de tir, ont été retrouvés sur l'un de ses vêtements. Mais le résultat des expertises n'était pas encore connu lundi. Parmi les trois victimes figurait Sakine Cansiz, 55 ans, considérée comme proche du chef emprisonné de la rébellion, Abdullah Öcalan, qui mène une lutte armée contre l'armée turque depuis 1984 pour obtenir l'autonomie du sud-est du pays peuplé majoritairement de Kurdes. Les deux autres victimes étaient Fidan Dogan et Leyla Soylemez. Les rebelles du PKK avaient averti qu'ils tiendraient l'Etat français pour "responsable" s'il n'élucidait pas immédiatement "cette tuerie".Le PKK est considéré comme une organisation terroriste par la Turquie et un bon nombre de pays, mais Ankara s'est engagé depuis décembre dans des pourparlers de paix avec les rebelles. http://www.lepoint.fr/societe/militantes-kurdes-assassinees-a-paris-la-piste-interne-se-precise-21-01-2013-1618245_23.php
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