Lors d’une battue hier à Chamant, dans l’Oise, un chasseur a abattu un automobiliste d’une balle en pleine tête.
Floriane Louison | Publié le 28.01.2013, 08h07
Tué sur le coup. Un homme d’une cinquantaine d’années est mort dimanche matin, touché par la balle d’un chasseur dans des circonstances qui restaient hier soir partiellement inexpliquées. Le drame s’est produit sur la départementale 932 en direction de Senlis (Oise), une route à cet endroit rectiligne, entourée de champs cernés par la forêt.
Un automobiliste tué par une balle perdue
La victime, originaire de Rully, un village proche, conduisait sa femme au travail.
« L’épouse n’a pas encore été entendue par la gendarmerie, elle est en état de choc, mais elle est sauve », a précisé hier la procureur. Elle a été immédiatement transportée par le Samu vers l’hôpital de Senlis. Selon les premiers éléments de l’enquête, juste après que son mari s’est effondré, elle aurait essayé de maîtriser le véhicule, en vain. Elle en a perdu le contrôle, mais elle est parvenue à éviter de justesse les platanes qui bordent la chaussée. Quand les secours sont arrivés, la voiture était au milieu d’un champ.
Au moment de l’accident, la Société de chasse communale de Chamant organisait une battue. Selon les premiers éléments de l’enquête, un tireur visait un sanglier à la carabine. Dos à la route, juché sur un petit mirador portatif à plusieurs centaines de mètres de là, ce chasseur âgé de 68 ans, « d’expérience et pondéré » selon ses proches, scalpe littéralement l’animal qui plie sous son poids, touché à la tête. Cependant, le projectile aurait ricoché pour repartir en sens inverse, effectuant encore plusieurs centaines de mètres. C’est alors qu’il aurait atteint le véhicule qui passait sur la route.
Dès leur arrivée, les gendarmes de Senlis, soutenus par la section de recherches d’Amiens et une équipe de police scientifique, ont engagé des investigations poussées. Les enquêteurs ne comprenaient toujours pas hier soir comment un tel ricochet avait pu se produire, bien que, selon certains chasseurs, il arrive qu’une balle poursuive sa route sur 2 km après avoir été déviée.
« Tout est encore à clarifier », soulignait la procureur. Toute la journée, les enquêteurs, encore sur place vers 20 heures hier, scrutaient minutieusement le terrain à la recherche d’un projectile, d’une douille, d’un indice qui pourrait expliquer le drame.
Le chasseur a été entendu dans la journée. Les résultats de l’autopsie de la victime devraient être connus aujourd’hui.
Le Parisien
http://www.leparisien.fr/oise-60/mortelle-partie-de-chasse-dans-l-oise-28-01-2013-2519299.php