Lille : Un appartement mitraillé dans la nuit de mercredi à jeudi à Wazemmes, pas de blessé
PUBLIÉ LE 11/01/2013
Par La Voix Du Nord
Les tirs ont visé la fenêtre, couverte de planches et cartons, au rez-de-chaussée d’un petit immeuble.
« C'est grave », répète Irène (*). Cette dame de 50 ans est sous le choc après le mitraillage de son appartement dans la nuit de mercredi à jeudi, à Lille. Elle vit avec plusieurs de ses enfants dans un logement HLM au rez-de-chaussée d'un petit immeuble à l'angle des rues d'Eylau et d'Arcole, à Wazemmes. Vers 4 h 30, hier, Irène, sa fille de 14 ans et son fils de 21 ans dorment dans les chambres. Soudain : « J'ai été réveillée par un bruit fort et continu, un "taratata". Je pensais à des pétards. À cette heure, j'ai trouvé ça bizarre. Je me suis levée. Quand je suis arrivée pieds nus dans le séjour, j'ai marché sur des bouts de verre . »
La quinquagénaire réalise que ces éclats ont été causés par des tirs. « J'ai crié et appelé la police. » La fenêtre visée, couverte de planches et cartons depuis de précédents dégâts, donne sur le salon : « Heureusement, les chambres sont à l'arrière. »
Personne n'a été blessé.
Une dizaine d'impacts ont été relevés. Certains ont transpercé la façade et atterri dans l'appartement. Les balles utilisées sont d'assez gros calibre, du 7,65 mm. « Elles ont été tirées en rafale et proviennent d'une arme automatique », affirme un policier. Selon toute vraisemblance, l'appartement a été ciblé. Un règlement de compte est privilégié. « Ce n'est pas un tir fortuit. Un contentieux doit exister », estime une source proche de l'enquête.
Irène partage cet avis : « Il n'y a pas de hasard. Il faut chercher à savoir qui et pourquoi, sinon ça va continuer. J'ai demandé à mon fils s'il a des problèmes. Il m'a dit que non. Seulement qu'il s'est disputé avec des gens ce week-end. Cela fait 21 ans qu'on habite ici, on n'a jamais connu de soucis, sauf depuis décembre. » Le mois dernier, les volets ont subi des dommages, sans que l'on sache s'il s'agissait d'actes volontaires.
Irène compte déménager. « Ça devient dangereux. On voit ça dans les films, là c'est chez moi. Je veux partir . » La PJ de Lille est saisie de l'enquête.
B. DU.
*Le prénom a été changé.
http://www.lavoixdunord.fr/region/lille-un-appartement-mitraille-dans-la-nuit-de-mercredi-ia19b0n951478