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Messages : 2470 Date d'inscription : 12/11/2012 Age : 68 Localisation : Narbonne
| Sujet: La brigade des stupéfiants Mer 26 Déc - 20:30
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| La brigade des stupéfiantsBras armé de la lutte anti-drogue On trouve de tout dans le musée de la brigade des stupéfiants : des pipes à opium, des bouteilles de jus de chanvre, des cachets d’ecstasy, la recette pour transformer la cocaïne en crack, des photos de « tox » avant/après… Un reflet de la diversité des missions des « stups », cette prestigieuse brigade du 36 quai des Orfèvres, qui s’est adaptée à l’évolution des produits et aux nouvelles formes de trafics au cours de sa déjà longue histoire. Au début du 20e siècle, la brigade mondaine était chargée de la « police des moeurs » ; cette mission s’étendait alors aux maisons closes et indirectement aux fumeries d’opium implantées dans ces établissements, héritage du passé colonial de la France. Logiquement, les flics de « la mondaine » étaient chargés des affaires de stupéfiants, la création du premier groupe « stups » remontant à 1914. Le développement exponentiel du trafic de drogues, notamment d’héroïne, durant les années 80, et en corollaire la multiplication des overdoses en région parisienne, imposèrent aux autorités la création d’un service spécialisé à part entière : la brigade des stupéfiants naît en 1989.
Interpellation d'un revendeur de drogue. Fuite en avant
Pourtant, le passé, si prestigieux et évocateur soit-il, le mythe véhiculé par les films de genre dans lesquels indics, prostituées et flics désabusés traînent ensemble jusqu’à pas d’heure dans les bars de Pigalle, ce n’est pas le truc des policiers qui composent la brigade des stups. « Tous les films, les séries policières qu’on peut voir, ne reflètent absolument pas notre quotidien. La BS travaille selon des règles établies par la loi. La justice a évolué, et permet de faire les choses légalement », affirme la commissaire Marie-Elisabeth Ciattoni, chef adjoint de la brigade des stupéfiants. « Nos moyens évoluent sans cesse, nous devons essayer de les garder secrets le plus longtemps possible ; tous les dealers cherchent à les connaître et nous sommes souvent bien trop médiatisés à notre goût. C’est une course en avant perpétuelle avec une part de plus en plus importante accordée à la technique », ajoute le commissaire Georges Salinas, chef de section. D’autant que l’infiltration des réseaux et les planques sont plus difficiles que par le passé, notamment pour les trafics dans les cités où les dealers mènent une vraie guerre pour contrôler le territoire. « Il y a un problème géographique. Tout ce qui est piétonnier est un souci pour la police. Les trafiquants et les dealers ont pour eux la connaissance de la topographie des lieux. Ils contrôlent les ascenseurs et tous les flux dans les cités, les deals ont lieu la plupart du temps dans une cave, une cage d’escalier, voire un appartement», précise Marie-Elisabeth Ciattoni. «Les toxicomanes sont souvent emmenés et raccompagnés par les guetteurs, parfois obligés de consommer sur place pour ne pas se faire contrôler par la police avec de la marchandise sur eux », complète le commissaire Jean- Luc Saux, chef de section. Des saisies aux dealers
La brigade des stupéfiants possède trois grands pôles d’activité : la répression, la coordination, la prévention-formation. La brigade a en charge la lutte contre le trafic de drogue sous toutes ses formes, qu’il soit local, régional ou international. Dans ce dernier cas, elle agit en coopération avec l’office central de répression du trafic illicite de stupéfiants (OCTRIS) de la direction centrale de la police judiciaire. À Paris, avec la mise en place du plan de lutte contre le trafic de stupéfiants, les choses ont quelque peu évolué. Si les méthodes traditionnelles perdurent avec, notamment, le recours aux informateurs, les enquêtes peuvent aussi être lancées après un diagnostic de terrain sur la situation d’un quartier. «On fait aussi bien du petit que du très gros : mais les saisies restent toujours la cerise sur le gâteau », résume Jean-Luc Saux. La brigade des stupéfiants coordonne également l’action de l’ensemble des services de police parisiens et de petite couronne en matière de lutte contre le trafic de stupéfiants, notamment à travers le plan stups. À ce titre, elle est le seul interlocuteur de l’OCTRIS pour l’agglomération parisienne. Elle tient le fichier des objectifs au niveau régional et assure un rôle de conseil et de soutien technique des autres services. Enfin, elle assure de nombreuses missions de formation à destination de lycéens, d’étudiants, de salariés d’entreprises et de policiers (1 513 heures de formation en 2009). Ces policiers ont également répondu à toutes les demandes particulières et assuré l’expertise nécessaire chaque fois que la direction de la police judiciaire a été sollicitée en matière de lutte contre les stupéfiants. Une diversité de missions pour ses 100 policiers, répartis au sein de la section enquête et coordination (qui assure, selon les termes du protocole de répartition des compétences entre directions, le suivi des affaires initiées par les douanes ou la direction de la sécurité de proximité de l’agglomération parisienne) et des deux sections d��spose aussi d’antennes extérieures implantées dans des zones présentant un intérêt stratégique (pays de production de la drogue – Colombie, Pays-Bas…- ou de transit – Venezuela, Brésil, Espagne…) et assurant un relais opérationnel avec les autorités répressives locales. La brigade des stups en chiffres
En 2009, ont été relevés :
- 830 gardes à vues dont 639 pour trafic 566 personnes déférées devant la justice
Saisies :
- 3,834 tonnes de cannabis
- 12 379 cachets de médicaments
Formation :
- 14 141 personnes sensibilisées aux dangers de la drogue
Saisie de 63 kg de drogues dissimulés dans le pare-choc d'une voiture. http://www.prefecturedepolice.interieur.gouv.fr/La-prefecture-de-police/Missions-de-police/La-direction-regionale-de-la-police-judiciaire/La-brigade-des-stupefiants
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