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  Newtown, entre émotion et cirque médiatique

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MessageSujet: Newtown, entre émotion et cirque médiatique   
 Newtown, entre émotion et cirque médiatique Icon_minitime1Sam 15 Déc - 17:58



Newtown, entre émotion et cirque médiatique
CRÉÉ LE 15-12-2012 À 18H06 - MIS À JOUR À 18H19 PAR NATACHA TATU
Correspondante du "Nouvel Observateur" à Chicago
Dans la petite ville bucolique, difficile de ne pas éprouver un sentiment de malaise devant le débarquement médiatique. De notre envoyée spéciale Natacha Tatu.


Après la fusillade de Newton BEHAR ANTHONY/SIPA)
Difficile d’imaginer tableau plus bucolique. Sous le ciel bleu et ce soleil d’hiver givrant, Newtown, son immense sapin, ses jolies maisons illuminées de guirlandes et de branches de houx est un décor de carte de Noël. Une paisible petite ville où tout semble tourner autour des enfants, de leurs activités, de leurs jeux. Pub pour le camp aventure, préinscription au jardin d’enfants, boutiques de jouets et de petits vêtements enrubannés à l’approche des fêtes…

Impossible de ne pas céder à l’émotion, devant ces hommages, disposés un peu partout, ces bouquets, ces ballons blancs, ces drapeaux en berne. Difficile, aussi de ne pas éprouver un sentiment de malaise devant ce débarquement médiatique, ces bataillons de journalistes, de caméras et de micros qui semblent, à vue de nez, dix fois plus nombreux que les autochtones qui viennent rendre hommage aux victimes.

Fauteuils, thermos et tweets

Combien sont-ils ? Difficile à dire. 2000 sans doute, au bas mot. Une file ininterrompue de reporters arpente dans un sens puis dans l’autre la rue de l’école, barrée aux véhicules par la police. Toutes les grandes télés sont là, avec leur cirque habituel. Devant l’école, on a déployé les fauteuils, les tables de montages, les thermos de café. Les présentateurs battent la semelle pour se réchauffer avant le direct. Pour s’occuper, on tweete, compulsivement.

"On espère que les familles des victimes vont venir", glisse un photographe. Les corps seraient toujours à l’intérieur de l’école. De nombreuses boutiques ont fermé leurs portes. D’autres ont scotché un panneau indiquant qu’ils s’excusent de décliner les interviews. Aucune agressivité, jamais, nulle part. Retenue et dignité. N’empêche. Est-il déontologique de tendre ses micros à cet ado aux yeux rougis, à cette mère qui vient déposer, le regard fermé, un bouquet avec sa fille ? Beaucoup se posent la question, tout en cherchant le témoin idéal.

"Il n’y a pas de mots"

Des journalistes japonais, puis hollandais m’ont demandé une interview. L’inverse est arrivé. Sentiment de ridicule. Résultat : dès qu’un authentique habitant accepte de répondre, il est immédiatement cerné d’une multitude de caméras qui jouent des coudes pour avoir le meilleur angle. Et que disent-ils, ces habitants ? Pas grand chose, en vérité. Les mêmes mots, en boucle. "Il n’y a pas de mots pour dire ce qu’on ressent…" "C’est une communauté si paisible, ici. Tout le monde se connaît."

"La directrice de l’école venait souvent prendre un café ici le matin", dit la serveuse du petit déli aux allures de maison de poupée, devenu depuis hier le QG des médias. "On ne connaît pas le nom des victimes, mais on m’a dit que le fils de mes voisins, peut être… " ajoute-t-elle en se détournant. On se murmure des mots de réconforts, entre deux étreintes. Que dire devant l’indicible. "Quand même, pourquoi cette quinquagénaire avait elle un tel arsenal chez elle ?", glisse une sexagénaire, en évoquant les armes qui auraient été achetées tout à fait légalement par la mère du meurtrier. "Il est temps que ce pays se pose les vraies questions."

http://tempsreel.nouvelobs.com/fusillade-de-newtown/20121215.OBS2623/newtown-entre-emotion-et-cirque-mediatique.html?xtor=RSS-17#xtor=RSS-128
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