La fiche métier du policier du GIPN, un métier d'élite
Le policier du GIPN est un expert dans les opérations de police à risque, il n'intervient que dans des situations inédites et périlleuses. Sportif, parfaitement entraîné, c'est le commando de la police. Dans la plupart des cas, il est rare qu'il se serve de son arme, son atout premier est la dissuasion et la négociation. C'est un métier d'élite dans la police, il y a peu de débouchés, la sélection se fait sur le physique et la motivation, après 5 années d'ancienneté dans la police nationale.
Il dirige les policiers d’élite du GIPN de l’Ouest
N’entre pas au GIPN qui veut ! Il faut avoir un peu d’ancienneté dans la police. Mais aussi une très bonne condition physique, la tête froide… et du cran.
En mission, son visage est toujours caché par une cagoule noire. Et son nom n’est jamais divulgué. Question de sécurité ! Justifiée par son travail : patron de l’unité Ouest du groupe d’intervention de la police nationale, mieux connue sous l’appellation de GIPN. Lui, et les 20 hommes qui sont sous ses ordres, interviennent essentiellement dans les situations de crise ou très dangereuses : prises d’otages, forcenés, escortes à hauts risques…
« J’ai toujours voulu être policier », confie le capitaine F, âgé de 40 ans. Une vocation dictée « par l’envie d’aider les gens. » Après des études de droit, il passe le concours de la police nationale pour devenir gardien de la paix. Il est affecté en Région parisienne. « J’ai découvert le métier dans ses différentes missions. L’accueil des gens au commissariat, les interventions sur le terrain… » Puis il choisit d’intégrer la brigade anti-criminalité (Bac) où l’on opère en civil, sur des flagrants délits.
Le policier continue à gravir les échelons jusqu’à tenter le concours d’entrée au GIPN, en 2007. Un véritable défi. « Sur la centaine de candidats qui ont postulé avec moi, deux ont été retenus. » Une sélection drastique. Conditions d’admission : avoir au moins cinq ans d’ancienneté dans la police, et être âgé de 25 à 35 ans. Et surtout une sacrée motivation pour surmonter les épreuves : entretiens psychologiques, sports de combat, tests physiques et de cran… Seul un petit groupe est sélectionné pour une série de tests encore plus poussés. Les « meilleurs » entrent au GIPN.
« Quand nous ne sommes pas en intervention - environ 150 jours par an - nous nous entraînons sans relâche. » Deux à trois séances de tir par semaine, simulation de scénarios d’intervention, combat… « Être policier au GIPN, c’est avant tout un état d’esprit », assure le capitaine. « Nous formons une famille très soudée, dans laquelle chacun sait qu’il peut faire confiance à l’autre. »
Samuel Nohra
http://www.ouestfrance-emploi.com/metiers/policier-gipn