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 Policier aixois tué : "Une nuit, tout bascule : on perd son coéquipier et ami"

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Policier aixois tué : "Une nuit, tout bascule : on perd son coéquipier et ami" Empty
MessageSujet: Policier aixois tué : "Une nuit, tout bascule : on perd son coéquipier et ami"   
Policier aixois tué : "Une nuit, tout bascule : on perd son coéquipier et ami" Icon_minitime1Dim 10 Mar - 21:17


Aix-en-Provence





/ Publié le lundi 30 avril 2012 à 20H23

Christophe conduisait la voiture de la Bac d'Aix visée par des tirs sur l'A7 à hauteur de Vitrolles. Il se confie.








Policier aixois tué : "Une nuit, tout bascule : on perd son coéquipier et ami" Lalesgarro

La voiture de la Bac d’Aix a été littéralement arrosée à la Kalachnikov,
la nuit du 28 novembre 2011. Eric Lalès est mort dix jours plus tard,
son coéquipier Christophe a été sérieusement blessé. Forcément, en entrant dans la police, "on garde toujours dans un coin de sa tête qu'un drame comme ça peut arriver". Forcément. Et puis une nuit, ça arrive. Sur une portion d'autoroute A7 entre Aix et Vitrolles, "on bascule dans l'horreur. Et on perd son coéquipier et son ami".
Christophe
est l'autre. Celui qui s'en est sorti. Ce policier conduisait la
voiture arrosée par des rafales de kalachnikov qui ont mortellement
atteint Éric Lalès, décédé dix jours plus tard, à l'hôpital Nord à
Marseille. "Ma place était là, avec lui, à l'hôpital", peut-être même au détriment des siens, bien que Christophe ne le dise pas. "La nuit-même de la fusillade, je savais à quoi je venais d'échapper en voyant son état".
Lui, a été blessé à l'épaule et à la tête. On l'a opéré très rapidement pour retirer, sous l'aisselle et à la tempe droite, "des éclats de balles qui ont dû toucher Éric".
Les médecins ont toutefois jugé plus prudent de ne pas toucher les
minuscules éclats qui l'ont atteint au crâne et au visage.Depuis, ce
père de famille âgé de 44 ans, policier par vocation, flic de Brigade
anticriminalité par choix, pense à Éric et à tout le reste. "Tous les jours".
Le dimanche, après les nuits agitées du week-end, nous venons
travailler en nous disant que la nuit va être plus calme, tout en
sachant qu'il faut rester vigilant et professionnel"
, commence Christophe. "Et puis, on t'appelle pour une équipe qui cambriole un magasin de surgelés un dimanche soir. Et là, tout bascule".
On n'évoquera pas les faits, à dessein. Ni l'enquête, même si Christophe se dit simplement satisfait, "tout comme les parents d'Éric, du travail fait par la police judiciaire et la BRI notamment"."Je
suis soulagé qu'on arrive au bout, que des individus aient été
identifiés par la PJ. Ce n'est pas de la vengeance, je veux juste que ce
genre de types sachent que tirer sur des collègues, et là je pense à
tous les policiers sur la voie publique, ça ne reste pas impuni".

S'il a songé à quitter la police, après "les événements"
? Non. La police, la voie publique, les interpellations, le contact
avec les gens, l'adrénaline aussi, Christophe est fait pour ça. "Mais j'ai quitté la Bac". Il explique de lui-même pourquoi : "Pour
le moment, je me sens dans l'expectative professionnellement : ma place
est dans cette unité mais j'ai une femme et des enfants et je prends
mes responsabilités. J'ai quitté ce service".

Il faut aussi
gérer le traumatisme. Se reconstruire. Pendant des semaines, même des
mois, Christophe est resté muré dans le silence. Depuis la mort d'Éric,
parce que la vie continue, "les gens ont continué à avancer. On en parle moins. La normalité reprend le dessus mais j'y pense tous les jours. Sans forcément le dire".
Entre les lignes, on distingue les traits d'un homme qui s'est arrêté
sur le bord de la route. Qui a pu se sentir écarté. Et qui s'est remis
le pied à l'étrier en reprenant du service.
Et puis, surtout, "j'en suis fier, de ce métier, je le revendique. Pour moi, même la dénomination 'Gardien de la paix'
possède une signification, une symbolique. Protéger les gens et leurs
biens, c'est le dernier rempart. Je n'ai jamais fait ce métier en
traînant des pieds".

Éric, Christophe et Jean-Jacques. Ils étaient trois, à travailler ensemble et se relayer dans cet équipage de Bac. "Professionnellement, on allait dans le même sens, chacun de nous était responsable. Le terme de cow-boy me fait bondir".
"Christophe est un mec très professionnel", insistent d'autres policiers, en parlant de lui. Rien de plus, rien de moins. "Ce
qui nous a préoccupés, c'est ce qui était arrivé à Éric, qu'on a
accompagné durant dix jours, jusqu'à sa mort. Christophe, avec sa forte
personnalité, n'a pas montré de signe de faiblesse, on l'a embarqué avec
nous dans cet accompagnement",
confie, avec émotion, Jean-François Jaffuel, le commissaire central d'Aix. "Christophe
a pris son temps pour gérer le contrecoup, il a recommencé à travailler
dans un service qu'il a choisi mais il a les capacités pour aller dans
beaucoup d'autres. Ce sera à lui de donner le tempo, et on le suivra. Si
nous, nous avons vécu un choc émotionnel, lui, doit gérer un
traumatisme".
Le commissaire termine : "Christophe, c'est un fonctionnaire sain, intelligent et professionnel".
Une direction que confirme Emmanuel Molina, l'avocat de Christophe, qui l'assiste dans la procédure :
la période d'identification et d'interpellation des auteurs présumés de
ce drame, succède désormais une période extrêmement douloureuse sur le
plan humain, qu'il convient d'appréhender."

Christophe est resté, il fera avec. Et surtout, il devra désormais faire sans.






Sèverine PARDINI
http://www.laprovence.com/article/actualites/1718119/policier-aixois-tue-une-nuit-tout-bascule-on-perd-son-coequipier-et-ami.html
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Policier aixois tué : "Une nuit, tout bascule : on perd son coéquipier et ami"

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