Florian Loisy | Publié le 16.04.2013, 07h00


Elle s’est sentie mourir et a fini par céder à ses bourreaux. Sabine* va se retrouver aujourd’hui et jusqu’à vendredi aux assises de l’Essonne face à Djamel, 23 ans, et Mohamed, 20 ans, accusés de l’avoir agressée et violée le 24 novembre 2010 à Corbeil.
Cette jeune femme originaire de Seine-et-Marne avait 15 ans à l’époque des faits.

Elle était sortie avec Mohamed deux ans plus tôt. Et, depuis peu, cet ex-copain revenait à la charge. Ce jour-là, elle accepte finalement de le retrouver près de chez lui, à Corbeil. Mohamed la conduit dans l’appartement d’un de ses amis, Djamel, avenue Léon-Blum, aux Tarterêts. Il se montre pressant. La jeune fille refuse un massage mais finit par accepter des caresses puis un rapport à la seule condition que Djamel quitte l’appartement.
Le couple part dans une chambre mais, à la fin de leurs ébats, Djamel entre dans la pièce en caleçon. Mohamed lui laisse la place dans le lit. Sabine refuse, crie, se débat. Les deux hommes tentent de la convaincre. En vain.
Confondus par leur ADN Mohamed prend alors les poignets de Sabine et la maintient fermement sur le lit. Il place ensuite une main sur la bouche et le nez de cette adolescente, pour l’empêcher de respirer. Elle a la sensation d’une « mort imminente ». Mohamed relâche son étreinte, se lève, prend un couteau et menace Sabine de représailles si elle ne se laisse pas faire. Djamel la viole. Pendant ce temps, Mohamed la filme avec son téléphone. « Il ricanait », se souvient la victime. Mohamed revient ensuite la violer à son tour avec Djamel. Les deux agresseurs raccompagnent enfin Sabine à l’arrêt de bus et la laissent repartir. Les parents de Sabine déposent plainte avec leur fille dans les jours suivants.
L’expertise psychiatrique sur la jeune fille montre de « lourdes répercussions » de ces viols en réunion. Grâce à l’étude de la téléphonie et des surveillances, les deux auteurs présumés sont interpellés le 8 mars 2011. En garde à vue, ils nient les faits mais se contredisent. Puis avouent partiellement. Des traces ADN terminent de confondre Mohamed et Djamel.

* Le prénom de la victime a été modifié.
Le Parisien


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