LIMOUSIN > BRIVE 08/04/13 - 05H53
Deux Lyonnais ont été condamnés pour escroquerie en Corrèze. Promettant à leurs clients des voitures de luxe, ils ne livraient plus les berlines, tout en encaissant les paiements. Un troisième larron a été condamné pour recel.
Il est rare que la salle d’audience du tribunal correctionnel de Brive ait à ce point des allures de ruche. Les parties civiles s’entassent sur les bancs qui leur sont réservés. Une seule affaire est pourtant prévue. Les trois prévenus n’ont pas chômé. Une trentaine de victimes ont été identifiées au cours de l’instruction, commencée en 2010, à Tulle, suite à une plainte pour une voiture achetée mais non livrée.
410.000 euros de préjudice… hors TVA
Le préjudice donne le tournis : 410.000 euros. Tout débute en 2007, quand Jérôme Lopez, ancien gardien de la paix, crée une société d’importation de voitures de luxe. Jusque-là, rien de problématique, à part un léger amateurisme. Le siège de « Luxe car international » n’est rien de moins que son appartement HLM de la banlieue lyonnaise. Premier hic, l’homme se verse un salaire de gérant de 5.000 euros, illégal sachant qu’il détient plus de 51 % des parts de sa société. Mais le pire est à venir.
Repérant des voitures sur des sites Web allemands, l’entreprise les achète pour le compte de ses clients, recrutés sur des sites de vente en ligne français ayant pignon sur rue. La société prend sa petite commission au passage.
Du commerce classique, en somme.« Il y a un premier contact, un bon de commande et la voiture est livrée à un prix intéressant, résume le juge Albert. Si on livre le produit, il n’y a pas de souci. Internet peut être un moyen de commerce honnête. Ça dépend du commerçant… »
Car, si 80 voitures sont vendues la première année, les choses se gâtent en 2008. Les voitures n’arrivent plus et l’expert-comptable, qui alerte Jérôme Lopez sur l’état de ses finances, n’est pas payé. En outre, 300.000 euros dus au titre de la TVA n’ont jamais rejoint les caisses de l’État. Et l’entreprise déménage sur la Côte d’Azur. Pour Jérôme Lopez et son associé, Jean-Louis Gachon, c’est « la spirale ».
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