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Messages : 2470 Date d'inscription : 12/11/2012 Age : 68 Localisation : Narbonne
| Sujet: Les "Experts" du réel Ven 5 Avr - 11:58
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29 mars 2013Nick Stokes, Sara Sidle, Gil Grissom, Catherine Willows... Nous connaissons tous, ou peu s’en faut, ces Experts de la police scientifique américaine.
Entre prélèvements d’indices, interrogatoires et analyses ADN, cette série passionne une audience exceptionnellement fidèle. Il existe un équivalent bien de chez nous diffusé sous le titre de R.I.S. Police Scientifique. Le succès indéniable de ces deux séries, qui en sont respectivement à treize et huit saisons, illustre parfaitement l’attrait du grand public pour cet univers où se mêlent sciences et investigations.S’il est vrai que Les Experts ont permit de populariser certains départements de la police, ils sont également vecteurs de clichés et de croyances urbaines. Derrière les fondus enchaînés et les zooms sur éprouvettes, il existe un monde bien réel où des hommes et des femmes des forces de l’ordre travaillent à l’élucidation de véritables affaires criminelles. Le parfum du crime… Si les madeleines de Proust hument bon l’enfance, le corps humain à lui aussi une odeur bien spécifique. Au même titre qu’une empreinte digitale est propre à chaque individu, le parfum que dégage un organisme est unique. Relent de tabac, émanations d’une fleur bourgeonnant dans le jardin, savons et shampoings… Ces éléments du quotidien et bien d’autres encore modifient et composent notre parfum personnel. En s’appuyant sur ce fait scientifique, les hongrois ont développé l’odorologie dans les années 70, technique qui permet de comparer les traces odorantes prélevées sur des scènes d’infraction à des odeurs corporelles prélevées sur des mis en cause ou des victimes. En 2000, le service central d’identité judiciaire (SCIJ) s’est penché sur le sujet et, après la mise en place d’un protocole élaboré par Interpol, a commencé à l’utiliser trois ans plus tard. La complexe procédure se divise en quatre grandes étapes. Pour commencer, le technicien appose sur un objet ayant été en contact avec la personne recherchée -victime ou criminel- des tissus spécialement prévus pour cet usage. Une fois bien en place, il enrobe le tout avec plusieurs couches de papier d’aluminium et attend que les particules se soient déposées sur la toile. Les petits bouts d’étoffe sont ensuite enfermés dans des bocaux hermétiques placés sous scellés. Une fois prêts pour le transport, les récipients sont envoyés dans un local nommé l’odorothèque où ils sont enregistrés sous le numéro du dossier de l’affaire. Ces prélèvements sont, selon la loi, exploitable jusqu’au délai de prescription de l’action publique. Sortez les chiens… Ces preuves bien au chaud, il suffit ensuite d’attendre que les enquêteurs trouvent un suspect qu’ils enverront à Ecully où est installé le SCIJ. Là bas, des préleveurs en odorologie vont lui faire malaxer des tissus identiques à ceux utilisés lors du premier prélèvement. Gorgés de l’odeur du mis en cause, ces éléments de comparaison sont placés dans des bocaux hermétiques avant d’être présentés aux chiens. Cette brigade canine, spécialement formée à l’identification des odeurs humaines, va renifler le parfum relevé sur la scène de crime avant de chercher, parmi plusieurs bocaux, une trace similaire odorifique similaire. Un animal doit clairement identifier le bocal contenant l’odeur de l’accusé, et ce à trois reprises, pour que le résultat puisse être utilisé par la justice. Il faut, par ailleurs, qu’un second chien reconnaisse formellement et par trois fois le réceptacle. http://www.police-nationale.interieur.gouv.fr/Actualites/L-actu-police/Les-Experts-du-reel
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