Le Point.fr - Publié le 29/03/2013 à 14:35 - Modifié le 29/03/2013 à 18:02

L'agresseur, qui a poursuivi sa mère, âgée de 60 ans, dans les rues avant de l'atteindre, s'est ensuite rendu à la gendarmerie.

Un agriculteur de 38 ans a tué sa mère d'une balle de fusil de chasse dans la tête vendredi, dans la rue, dans le petit bourg de Nissan-lez-Ensérune (Hérault), blessant également deux passants, un homme et sa cousine espagnole. L'agresseur, qui a poursuivi sa mère, âgée de 60 ans, dans les rues avant de l'atteindre, s'est ensuite rendu à la gendarmerie où il a été placé en garde à vue.

À l'origine possible de ce drame, un conflit qui n'était pas récent dans cette famille de vignerons très connue au sein de ce village situé entre Béziers et Narbonne. L'affaire remonte même à plusieurs années, avec pour fond un désaccord entre la mère et son fils au sujet d'un terrain, a expliqué le procureur de la République, Henri Bec, sur place. Selon les premiers éléments de l'enquête, le meurtre s'est pourtant noué à la suite d'une rencontre fortuite, dont les circonstances restent à éclaircir.

Vers midi, cette femme se promenait dans les rues commerçantes du village et sortait d'une banque quand elle a aperçu son fils arrivant en voiture. Vraisemblablement prise de panique, elle s'est mise à courir, selon les premiers éléments de l'enquête, cherchant refuge dans une impasse, puis dans une courette, derrière un portail.
"Je viens de tuer ma mère"

Son fils est alors sorti de sa voiture, attrapant le fusil de chasse qu'il avait toujours avec lui dans le coffre, avant d'ouvrir le feu en s'approchant d'elle. Le tout sous les yeux de quatre témoins présents dans cet endroit assez passant, notamment un villageois et sa cousine espagnole venue passer les fêtes de Pâques dans le Midi, ainsi qu'un petit garçon d'une dizaine d'années.

Le meurtrier présumé a tiré sur l'homme et sa cousine, âgés d'une soixantaine d'années, en visant les jambes, les blessant légèrement, selon une source judiciaire. Il a en revanche épargné l'enfant, qui a été hospitalisé en état de choc.

Après les trois coups de feu, l'agriculteur est remonté dans son véhicule et s'est rendu à la brigade de gendarmerie de Capestang, où il était depuis une garde à vue. "Je viens de tuer ma mère", a-t-il lancé aux gendarmes, à son arrivée. Le meurtrier présumé, inconnu de la justice, et vivant dans une caravane installée à la sortie du village, était toujours entendu vendredi en fin d'après-midi par les gendarmes.

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