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 MANIF POUR TOUS - Comme plus d'un million de personnes dimanche, j'étais présent à la Manif pour tous.

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MessageSujet: MANIF POUR TOUS - Comme plus d'un million de personnes dimanche, j'étais présent à la Manif pour tous.   
MANIF POUR TOUS - Comme plus d'un million de personnes dimanche, j'étais présent à la Manif pour tous. Icon_minitime1Mar 26 Mar - 13:04




Loin d'être homophobe, car j'estime que chacun peut vivre sa vie sexuelle comme il l'entend dans les limites de la loi, je n'en suis pas moins attaché au modèle de famille hétérosexuelle à l'origine de notre société et j'ai, comme beaucoup, été irrité par le mépris de la préfecture et du gouvernement pour notre mobilisation du 13 janvier.

Les chiffres fantaisistes de la préfecture pour cette précédente édition (autour de 300.000 personnes) ont d'ailleurs été de facto dédits par le CESE qui n'a pu que constater la validité des 700.000 pétitions de personnes majeures (alors que la manif, elle, comptait aussi des enfants) qui lui ont été adressées par le collectif en un temps record, du jamais vu de tout temps en France.



Comme de nombreux manifestants, j'ai été un peu déçu du ton "bisounours" adopté par Frigide Barjot vers 18 heures à l'issue du rassemblement officiel, alors que le gouvernement n'a jamais avancé d'un pouce dans notre direction, alors que nous sommes la plus grande mobilisation citoyenne depuis plus de 50 ans et que les socialistes ne semblent comprendre d'autre logique que celle du rapport de force (voir les propos du sénateur socialiste Jean-Pierre Michel sur sa conception de la démocratie) et que des manifestants avaient été violentés par la police, sans que leur comportement ait manifestement justifié ce type de réponse.

Comme beaucoup à l'issue de la manifestation officielle j'ai donc décidé de me rendre sur les Champs-Élysées, un peu par bravade, pour montrer ma présence, rappeler que le pavé appartient à tout le monde et que notre mouvement, bien que non violent, mériterait d'être entendu par nos dirigeants pour ne pas générer plus de colère et de frustration.

Je me suis donc rendu sur les Champs de manière tout à fait légale (usant simplement de ma liberté de circuler comme tout citoyen français), en contournant le dispositif policier qui ne bloquait que la place de l'étoile.

À mon arrivée sur les hauteurs de la plus belle avenue du monde, j'ai d'emblée été très surpris par la quantité de manifestants qui s'y étaient retrouvés naturellement. Ce rassemblement était au départ surtout guidé par la curiosité: après les appels à emporter des tentes et à rester sur place, certains ont sans doute voulu voir comment cela allait se passer.

Rapidement, les policiers débordés ont dû se replier sur la place de l'Étoile et ont commencé à être nerveux. La présence des manifestants devenait "consistante" au point d'occuper toute l'avenue des Champs-Élysées. Alors que notre présence était censée être interdite, la forêt de drapeaux bleu, blanc, rose faisait vraiment désordre. Certains groupes de CRS sont devenus violents, sans que les manifestants aient fait autre chose que de scander leurs slogans. Surprises par la réaction des CRS et ravies de trouver ainsi les "champs" libres, les personnes que j'ai vues ont finalement décidé de ne pas rentrer chez eux et de se faire entendre. Leurs motivations étaient diverses, mais globalement on peut dire qu'ils ne souhaitaient pas que la mobilisation cesse comme la dernière fois: dans l'indifférence générale des médias complices d'un président qu'ils ont fait élire.

Un peu amusé de me retrouver précisément sur l'avenue "INTERDITE" avec des milliers de personnes ayant eu la même idée, je me suis dirigé vers le bas de l'avenue pour me rendre vers l'Élysée et faire entendre à mon Président que le citoyen que je suis n'était pas content. Une façon logique de protester, certes anxiogène pour la place Beauvau, mais finalement ce cher Manuel n'a qu'à changer de métier ou nous répondre autrement que par le mépris s'il veut que nous le laissions dormir tranquille. Il n'était de toute pas question d'attaquer qui que ce soit. Nous ne cherchions qu'une façon non violente d'effacer l'affront des faux chiffres et du mépris gouvernemental.

Arrivé en bas, bloqué par les CRS qui étaient au départ amusés, même s'ils étaient quelque peu pris au dépourvu, les personnes présentes ont commencé à chanter et à manifester bruyamment en reprenant les slogans de la manif officielle et de nombreuses Marseillaises: "on veut du boulot pas du mariage homo - un père une mère, c'est élémentaire - Hollande t'es foutu les Français sont dans la rue - Taubira ta loi on en veut pas...".

Certains ont ouvert des bouteilles, un petit groupe a commencé à distribuer du vin chaud, d'autres se sont assis... Globalement l'ambiance était bon enfant et il n'y avait aucun signe de violence de la part des protestataires. Les CRS amusés regardaient la joyeuse fête républicaine se dérouler sous leurs yeux.

Le profil des personnes présentes sur l'avenue m'a d'emblée étonné: des jeunes femmes, des jeunes hommes, des pères et des mères de famille, des Français sans histoire, quelques enfants, inconnus probablement des services de police, mais exaspérés d'être ainsi niés et ignorés de la part de l'Élysée. C'était finalement une part de la population qui paie ses impôts et élève paisiblement ses enfants sans embêter personne: la cible favorite des socialistes depuis quelques mois.

Ce sit-in spontané avait donc quelque chose d'un peu irréel... Je suis persuadé que l'attitude du pouvoir socialiste à déployer autant de moyens pour nous empêcher de manifester et la mauvaise gestion de l'effet de foule par le Préfet de police de Paris étaient lourdes de responsabilités.

Mis en face d'une répression policière injustifiée, ces citoyens ont finalement réalisé que des moyens d'ordre public avaient été détournés pour rendre un rassemblement pacifique inaudible, alors qu'au même moment des Français s'entre-tuent à Marseille où que nos soldats se battent au Mali contre des terroristes.

Je souhaite quand même rappeler au passage que les manifestants sont restés non violents et ne peuvent être assimilés à des casseurs: ainsi aucune voiture n'a été brûlée, aucune dégradation n'a été déplorée à l'issue des affrontements avec la police, fait assez rare pour être remarqué, d'autant plus que des commerces étaient ouverts et que l'avenue abrite nombre de magasins de luxe... L'ambiance bon enfant est d'ailleurs assez bien rendue dans une vidéo de 6 minutes postée sur Internet.



On déplorait par contre 98 interpellations et 6 gardes à vue... Qui se solderont sans poursuites puisqu'il n'y a eu aucune victime du côté de la police...

L'heure avançant, les renforts de la police et de la gendarmerie se sont massés aux deux extrémités des Champs et on peu imaginer la réaction du ministre de l'Intérieur, furieux de s'être fait doubler par la foule, à présent bien proche de l'Élysée.

Voyant la police se préparer à charger, alors que nous poursuivions notre soirée pacifiquement, mais déterminés, nous nous asseyons calmement sur le sol.

La première charge de la police commence très doucement. Sans avertissement, les camions et les CRS s'avancent en tapant sur leurs boucliers sous les yeux ébahis des jeunes assis aux premiers rangs. Arrivés calmement au contact, les jets de gaz lacrymo et les coups de matraque se mettent à pleuvoir sur nous. Effrayés, la plupart se lèvent en criant pour se dégager. Quelques personnes désorientées sont frappées par les CRS, ne partant pas assez vite. D'autres personnes, dans une attitude un peu bravache, mais toujours non violente, restent debout, les yeux piquants, pleurants et brûlants à fixer les forces de police. Deux trois personnes, sans doute des habitués, ont sorti du dacryoserum pour se protéger les yeux. Dans le même temps, les CRS, encadrés de près par les camions, gyrophares tournants nous poussent violemment vers l'arrière, sans nous laisser le temps de nous retourner. C'est à ce moment que quelques énervés tentent d'en venir aux mains avec les forces de police. Calmés par les autres personnes autour d'eux, ils s'éloignent et le reflux se fait plus rapide.

Sentant le point d'échauffement arriver, je me suis éloigné à ce moment-là pour quitter l'avenue des Champs-Élysées, ne souhaitant pas participer à des émeutes. La plupart des manifestants ont d'ailleurs fait comme moi, mais quelle n'a pas été notre surprise d'observer que seule la police entretenait les échauffourées, chargeant et gazant des jeunes calmes, mais déterminés à rester sur place (une mère de famille, accompagnée par ses enfants sera même écrasée par un véhicule de la police...).

J'ai été très surpris de l'attitude des manifestants qui contrastait sérieusement avec celle des casseurs que j'ai pu voire aux infos et le fait qu'ils n'avaient pas l'habitude de ce genre de manifestation. Preuve en est la facilité avec laquelle ils nous ont sortis de l'avenue en moins d'une heure, nous poussant vers le métro et les rues adjacentes.

Je reste persuadé que la foule n'était pas composée, comme j'ai pu le lire, de dangereux extrémistes du GUD ou de militants de l'extrême droite. Je suis certain, pour y avoir pris part de façon non violente, que les débordements ont été provoqués par l'inadaptation du dispositif d'encadrement de la préfecture, engendrant du coup une réponse exagérée de la police qui s'est sentie menacée par une présence bien plus massive qu'attendue.

Ce tour de piste historique n'est à mon avis qu'un échauffement et si le pouvoir socialiste persiste à rester sourd aux revendications des manifestants, il devra s'attendre dans les semaines qui viennent à une multiplication de ce genre d'action pacifique. Quand on pousse par le mépris qu'on leur dispense des pères, des mères et leurs enfants dans la rue pour défendre une certaine idée de la société, on doit d'attendre à se retrouver face à des personnes déterminées. La famille, n'en déplaise à nos chers gouvernants, est encore en France un terreau solide!

Edit le 26 mars: une vidéo amateur montre l'ambiance festive sur le bas des Champs Elysées et la charge de la police



veillée sur les Champs interdits... by ktvideo1


http://www.huffingtonpost.fr/cyrille-fonvielle/manif-pour-tous-24-mars_b_2948094.html
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