ACTU-MATCH | SAMEDI 23 MARS 2013
Un homme de 25 ans a été grièvement blessé vendredi soir, après avoir été la cible d’un règlement de comptes à Marseille.
K. S. et C. M. - Parismatch.com
Le cycle infernal se poursuit à Marseille. Une semaine après la découverte d’un corps carbonisé dans une voiture, dans les quartiers Nord de la ville, un homme de 25 ans a été pris pour cible par un ou des tireurs, non loin de son domicile dans le quartier de l’Estaque. La victime est toujours entre la vie et la mort, près de 24 heures après avoir été touché au bras, à la cuisse et à l’abdomen, relate «La Provence». Les marins-pompiers et le Samu sont intervenus rapidement et l’ont conduit à l’hôpital Nord de la cité phocéenne.
Aucun témoin n’était présent au moment des faits. La victime n’était semble-t-il connue des services de police que pour des délits mineurs, et n’avait jamais été mentionné dans des affaires traitant de stupéfiants. Le parquet de Marseille a confié l’enquête à la brigade criminelle de la police judiciaire, qui a retrouvé sur place des douilles de calibre 11,43, rapporte France 3 Provence-Alpes.
UN HOMME ABATTU
DEVANT LES BAUMETTES
Depuis le début de 2013, la violence ne faiblit pas dans la ville. Fin février, un jeune homme de 20 ans était tué de deux décharges de fusils de chasse à la cité des Oliviers. Le 13 mars, deux personnes sont mortes et une troisième a été grièvement blessée lors une fusillade survenue dans une cité sensible des quartiers nord de la ville. Vendredi soir, un autre homme a été grièvement blessé par balle après avoir reçu une décharge de fusil de chasse dans un camp de gens du voyage à Gignac.
L'an dernier, 24 décès ont été dénombrés dans la région marseillaise lors de règlements de comptes pour la plupart liés au trafic de drogue. Cette macabre série avait provoqué une réaction politique, notamment en raison de l’indignation de la sénatrice socialiste de Marseille Samia Ghali. Elle expliquait fin août à «La Provence»: «Aujourd'hui, face aux engins de guerre utilisés par les réseaux, il n'y a que l'armée qui puisse intervenir. Pour désarmer les dealers d'abord. Et puis pour bloquer l'accès des quartiers aux clients, comme en temps de guerre, avec des barrages. Même si cela doit durer un an ou deux, il faut tenir». Il y a deux semaines, Manuel Valls avait annoncé l’envoi temporaire de renforts de police et de gendarmerie pour «rassurer la population», après le meurtre d’un homme tout juste libéré de la prison des Baumettes. Il avait été abattu juste devant la maison d’arrêt le 9 mars.
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