Edité par Marion GARREAU
le 07 mars 2013 à 21h10 , mis à jour le 08 mars 2013 à 08h11.
SOCIAL
Le ministre de l'Intérieur a condamné jeudi soir la "violence" ainsi que les "nombreuses provocations" et "agressions" contre les policiers après la manifestation qui a fait 25 blessés : 6 parmi les salariés de l'usine Goodyear d'Amiens-Nord et 19 chez les policiers à Rueil-Malmaison.
Le ministre de l'Intérieur a condamné jeudi les "agressions" menées contre les forces de l'ordre par les salariés de l'usineGoodyear d'Amiens-Nord. Les echauffourées ont fait six blessés légers chez les manifestants selon la CGT ; 19 dans les rangs de la police, selon une source policière. Les forces de l'ordre "ont fait preuve, une nouvelle fois, d'un grand professionnalisme et d'un sang froid constant face aux très nombreuses provocations et agressions dont elles ont été l'objet durant plusieurs heures". "Pleinement conscient du désarroi et de la détresse de nombreux salariés", poursuit-il dans la déclaration transmise par son ministère, "le ministre de l'Intérieur rappelle cependant que rien ne saurait justifier que les forces de l'ordre soient les cibles de violences". "La violence n'est pas la voie du dialogue", conclut le ministre dans cette déclaration à l'AFP faite, selon l'Intérieur, depuis Cayenne sur les lieux de la zone de sécurité prioritaire qu'il a visitée jeudi.
Gaz lacrymogène, pneus brûlés et projectiles
Une manifestation a dégénéré jeudi devant le siège du fabricant de pneus à Rueil-Malmaison lors d'un nouveau comité central d'entreprise (CCE) sur le projet de fermeture du site, qui menace directement 1.173 emplois. Gaz lacrymogènes contre projectiles. Un manifestant, brièvement interpellé, a finalement été libéré. Un camion anti-émeutes a vu sa tôle partiellement calcinée. Des dizaines de bouteilles, cannettes, pneus brûlés et autres coquilles d'oeufs jonchaient ensuite le sol.
La CFDT pour un repreneur et des départs volontaires
Six ans après un premier projet de restructuration, et après autant d'années de lutte des salariés, la direction a annoncé fin janvier son projet de fermer l'usine. C'est, selon elle, la "seule option possible après cinq années de négociations infructueuses" pour sauvegarder la compétitivité des secteurs tourisme et agricole du groupe. La fermeture menace 1.173 emplois directs et environ 500 indirects.
Après cette annonce, la CFDT et la CFE-CGC ont commandé le rapport de l'expert Secafi, qui envisage des solutions de rechange à la fermeture. C'est notamment ce rapport qui devait être présenté lors du CCE ordinaire. Celui-ci devait également détailler "les mesures d'accompagnement social et l'analyse économique autour du projet de restructuration", selon un porte-parole de la direction. Il doit également "débattre de l'ouverture anticipée d'un point d'information-conseil" sur les "possibilités de reclassement", selon le porte-parole.
http://lci.tf1.fr/economie/social/videos-goodyear-six-blesses-chez-les-salaries-19-dans-la-police-7869252.html