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| Sujet: Contrôles d'alcoolémie chez les policiers : la colère des syndicats Jeu 21 Fév - 17:00
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| Mis en ligne le 21 février 2013 à 10h21, mis à jour le 21 février 2013 à 10h38
La direction de la police, en affichant la volonté de lutter contre les risques de suicides, souhaite instaurer des contrôles inopinés d'alcool et d'usage de stupéfiants dans les services. Ce projet d'arrêté provoque la colère et l'incompréhension de certains syndicats.Ce n'est pour l'heure qu'un projet d'arrêté, qui doit être présenté le 27 février lors d'un comité technique de la police. Mais les syndicats de policiers sont déjà vent debout contre la mesure. Il s'agit tout simplement de la possibilité d'instaurer des contrôles inopinés d'alcoolémie et d'usage de stupéfiants au sein même des commissariats. Dans le détail, le projet d'arrêté prévoit d'instaurer un "seuil maximum" d'alcoolémie à 0,10 mg par litre d'air expiré - soit le même taux que celui auquel sont soumis les chauffeurs de bus. Le but affiché : lutter contre les risques de suicide... Dans ce projet d'arrêté, la direction générale de la police nationale rappelle en effet qu'une étude de l'Inserm menée dans le cadre de la prévention au suicide au sein de la police, avait "mis en évidence le rôle des conduites addictives dans le passage à l'acte", pour expliquer ces préconisations. Cette étude avait démontré que le taux de suicide chez les policiers était supérieur de 36% au reste de la population. "Une stigmatisation des policiers" La consommation d'alcool et de stupéfiants est évidemment déjà strictement interdite au sein de la police, mais les modalités de contrôle n'avaient jamais été clairement formulées. "C'est scandaleux, c'est honteux!", a réagi Frédéric Lagache, secrétaire général adjoint d'Alliance (2e syndicat des gardiens de la paix). "Une fois de plus, l'administration tente scandaleusement d'échapper à sa responsabilité en expliquant que le suicide serait de la seule responsabilité de l'agent. En ne réduisant le problème qu'à une seule discussion sur l'alcool et les stupéfiants, cela en dit long sur les intentions de l'administration à l'égard des agents." "Les gens vont penser que la police est composée d'alcooliques et de toxicos". "On n'est pas contre le fait que l'on puisse être contrôlé, il est évident qu'on ne peut ni être ivre ni être drogué en service. Mais il n'y a pas de problème particulier d'usage de stupéfiants et d'alcool dans la police, c'est stigmatisant vis a à vis des policiers", a dit pour sa part Nicolas Comte secrétaire général adjoint et porte-parole d'Unité-SGP police (1er syndicat des gardiens de la paix). "Sur le fonds, l'exemplarité exigée d'un représentant de l'ordre, c'est une affaire de bon sens. Mais la méthode dont les choses sont présentées, il y a un risque que ce soit mal ressenti par les policiers", a estimé Patrice Ribeiro, secrétaire général de Synergie-Officiers (2e syndicat d'officiers). "Par exemple, la possibilité de contrôle de masse de tout un service me paraît hautement improbable. Et la hiérarchie a déjà la possibilité, lorsqu'elle a un soupçon, de soumettre un policier à un contrôle", rappelle-t-il. "On a encore l'impression d'une stigmatisation des policiers. Les gens vont penser que la police est composée d'alcooliques et de toxicos".
Source sur TF1 News : Contrôles d'alcoolémie chez les policiers : la colère des syndicatshttp://lci.tf1.fr/france/societe/controles-d-alcoolemie-chez-les-policiers-la-colere-des-syndicats-7839850.html |
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