Le corps de l'ado disparu à Nantes aurait été retrouvé
Par lefigaro.frMis à jour le 23/05/2012 à 21:21 | publié le 23/05/2012 à 21:18 Réagir
Des gendarmes de la briagde fluviale à la recherche du corps de l'adolescent. Crédits photo : JEAN-FRANCOIS MONIER/AFP
Le 14 mai, ce garçon de 13 ans s'était jeté dans la Loire après avoir foncé sur un barrage de police au volant d'une voiture volée.
Même couleur de peau, même taille, même corpulence… Le corps d'un jeune homme retrouvé mercredi après-midi au bord de la Loire à Bouguenais, près de Nantes, pourrait être celui du mineur de 13 ans recherché depuis le 14 mai après avoir échappé à la police en se jetant dans le fleuve. «Rien n'est formel et il est trop tôt pour conclure», explique une source proche du dossier, indiquant qu'un examen approfondi de la dépouille aura lieu jeudi pour confirmer son identité.
Dans la nuit du 13 au 14 mai, le jeune homme disparu et cinq autres mineurs, tous âgés de moins de 16 ans, avaient percuté avec deux véhicules volés un barrage de policiers qui tentaient de les interpeller dans le centre-ville de Nantes. Ils avaient blessé sept policiers, dont deux gravement. Alors que ses camarades étaient interpellés, le jeune disparu s'était enfui en direction de la Loire. Il avait été vu pour la dernière fois au milieu du fleuve par les policiers. Un important dispositif de recherches avait été déployé pendant plusieurs jours, en vain.
Un voleur récidiviste
Le parquet de Nantes a ouvert une information judiciaire pour «tentatives d'homicides volontaires sur fonctionnaire de police, vols en réunion, violences volontaires sur fonctionnaires de police, conduite sans permis, rébellion, mise en danger de la vie d'autrui». Parmi les cinq mineurs interpellés cette nuit-là, deux ont été placés en détention provisoire, deux autres en centre éducatif fermé (CEF) et une cinquième en foyer.
Le jeune disparu, qui était au volant d'une des voitures volées, avait été présenté deux jours auparavant au juge pour enfants pour des faits de «home jacking» - des cambriolages où les malfaiteurs dérobent les clés des voitures à bord desquelles ils repartent - commis dans les semaines précédant le drame. Il avait ensuite été placé dans un foyer fermé dont il s'était semble-t-il échappé.
Le 15 mai, plus de 200 policiers s'étaient rassemblés devant le commissariat central de Nantes pour exprimer leur solidarité avec leurs collègues blessés. Ils avaient reçu le soutien du nouveau premier ministre Jean-Marc Ayrault, maire de la ville.