satanas sheitan
Messages : 26 Date d'inscription : 25/12/2012 Age : 51
| Sujet: Le procès d'un adolescent soupçonné d'avoir tué une collégienne s'est ouvert Mer 23 Jan - 16:04
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- JUSTICE - Un grand frère aurait défendu sa soeur contre une adolescente, la tuant à coup de poing...
Gaëtan accusé d'avoir tué à coups de poing au visage Clara, 13 ans, le 20 juin 2011 à la sortie du collège de Florensac, sur fond de rivalités amoureuses et de menaces sur Facebook entre sa soeur et la victime, comparait depuis mercredi matin à huis clos devant le tribunal pour enfants à Béziers.
Gaëtan, qui fêtera ses 17 ans le 31 janvier, comparait pour «violence volontaire ayant entraîné la mort (...) sans intention de la donner avec la circonstance que les faits ont été commis sur un mineur de 15 ans». Il encourt dix ans de prison. Âgé de mois de 16 ans au moment des faits, il avait été remis en liberté sous contrôle judiciaire un an après et placé dans un centre d'éducation dans les Pyrénées Atlantiques, ce qui avait fait naître une polémique sur la lenteur de la justice.
«Beaucoup d'angoisse»
Les proches de la victime ont affiché mercredi deux grands portraits de Carla sur la cathédrale qui jouxte le tribunal de grande instance de Béziers, avec la mention «plus jamais ça» sur l'un d'eux. Une douzaine de personnes peuvent assister à l'audience, parents, grands-parents et proches de la victime. «La journée va être extrêmement éprouvante», a dit l'avocat de la famille, Me Luc Abratkiewicz. «Il appartient à la justice de se prononcer. La position de la famille, c'est l'unité, la dignité et la fermeté», a dit le conseil, ajoutant qu'il n'est «pas question d'attaquer la mémoire de Carla». «Les parents attendent ce procès avec beaucoup d'angoisse, mais c'est une étape qui leur permettra d'avancer», a souligné Me Abratkiewicz.
«On attend la vérité. On attend que la justice soit à la hauteur, qu'elle délivre un message fort sur la violence» dans les collèges, a affirmé Sébastien Figuera le père de Clara, qui ne se veut «le porte-parole de personne» mais reproche qu'aucune sanction n'ait jamais été prise contre l'encadrement du collège. Et de constater: «Si Gaëtan est condamné lourdement, on sera soulagé mais ça ne changera rien pour nous.»
A l'origine du drame, une querelle d'adolescente entre la soeur du prévenu et la victime, la seconde reprochant à la première d'avoir eu une relation sexuelle avec un garçon dont elle était toujours amoureuse. Et cette querelle a ensuite dégénéré à partir d'une gifle de Clara à la soeur de Gaëtan. «Mais tout était rentré dans l'ordre», souligne Me Luc Abratkiewicz. Elle avait été réprimandée. Surtout, «elle s'était excusée devant la conseillère principale d'éducation du collège et à la gendarmerie» où une plainte avait été déposée, ajoute-t-il.
Préméditation retenue
Ce n'était pas le sentiment de Gaëtan, le frère qui se voulait protecteur d'une soeur qui avait fait l'école buissonnière pendant un mois après des menaces sur Facebook, selon elle, et qu'il attendait à la sortie du collège à la demande de sa mère, alors qu'elle venait de reprendre sa vie scolaire.
L'agression s'est passée très vite. En quelques secondes. Gaëtan, boxeur depuis deux ans, champion régional avec huit victoires en autant de combats, a reconnu avoir donné deux coups de poing. Certains témoins ont parlé de quatre. L'adolescente est décédée après quatre arrêts cardiaques. Selon le rapport du médecin légiste, elle a succombé à des «blessures au dessus de toute ressource thérapeutique», en l’occurrence une hémorragie interne consécutive à un uppercut suivi d'un crochet au visage.
Selon l'adolescent, sa volonté n'était pas de se venger mais seulement de discuter avec Clara et une copine. Et s'il a craqué, c'est à cause d'un mauvais regard. Une version que le juge d'instruction n'a pas cru puisqu'il a retenu la préméditation. «La fulgurance de l'agression trahit l'intention pré-établie», a relevé le magistrat. Un texto envoyé à sa petite amie douze minutes avant de frapper Clara également: «Mama, si jvoi les file la jcroi jles enter dvt lclg» (si je vois les filles, je crois que je les enterre devant le collège, NDLR).
Après les faits, Gaëtan a envoyé un texto à sa mère disant «je ne risque rien je suis mineur», rappelle Me Abratkiewicz.
http://www.20minutes.fr/societe/1085539-proces-adolescent-soupconne-avoir-tue-collegienne-ouvert |
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