jeudi 17 janvier 2013
Elodie Kulik a été violée et tuée le 11 janvier 2002
Mercredi matin, les gendarmes ont interpellé sept hommes dans le cadre de l'enquête sur le meurtre d'Élodie Kulik en 2002. Ils ont tous été placés en garde à vue à Amiens.
Mise à jour à 18h50 - Un des sept hommes mis en garde à vue dans le cadre du viol, suivi d'un meurtre, d'Elodie Kulik a été remis en liberté. Un autre sera présenté à un juge d'instruction vendredi matin «à l'issue de sa garde à vue», a indiqué jeudi le parquet d'Amiens.
Deux autres personnes qui étaient entendues par les gendarmes ont été «relâchées» jeudi, n'ayant «pas de rapport avec l'affaire», a précisé le parquet, tandis que la garde à vue des quatre autres interpellés se poursuivait.
«Monsieur, il est 6 heures. À compter de maintenant vous êtes placé en garde à vue dans le cadre de l'information ouverte après le viol suivi d'un meurtre d'Élodie Kulik».
Hier matin, les militaires de la section de recherches (SR) de la région de gendarmerie de Picardie ont procédé à l'interpellation de sept hommes, âgés de 28 à 45 ans.
Ils ont été cueillis à leur domicile respectif à Montescourt-Lizerolles et à Fieulaine, dans le département de l'Aisne. Ils ont aussitôt été conduits dans les locaux de la SR pour y être interrogés par les gendarmes.
Ces hommes ont pour point commun d'avoir tous connu Grégory Wiart. Décédé en2003 dans un accident de la circulation, Grégrory Wiart a, l'an dernier, été formellement identifié comme étant le violeur de la jeune banquière, grâce à une technique utilisée pour la première fois en France.
On le sait, il avait de nombreux amis, avec lesquels il avait l'habitude de faire la fête. Des amis qui l'ont accompagné au cimetière en 2003 et qui ont déposé sur sa tombe une multitude de plaques.
Les amis de Grégory Wiart
C'est à ce groupe que les gendarmes s'intéressent plus particulièrement. Officiellement, les mesures de garde à vue, prises hier matin, visent à établir, selon le parquet d'Amiens, si ces hommes «ont des éléments à apporter à l'enquête».
Ce qui est certain, c'est qu'ils n'ont pas été interpellés par hasard. Ils vivent, depuis mercredi matin, les plus longues heures de leur vie. Au moins un d'entre eux avait déjà été entendu par les gendarmes de la SR, mais à titre de simple témoin.
Cette fois, c'est une mesure privative temporaire de liberté qui a été prise à son encontre, comme à celle de ces six autres hommes.
Un véritable bras de fer s'est engagé hier matin. Les enquêteurs vont presser leurs «clients » de questions. Chacune des réponses sera vérifiée, recoupée avec les déclarations des autres personnes entendues, jusqu'à trouver cette petite contradiction qui pourrait faire craquer l'un des hommes entendus.
Prises hier matin à 6heures, les gardes à vue pourront être prolongées pour 24heures dès ce matin sur instruction du procureur de la République.
Le 11 janvier 2002, Grégory Wiart n'était pas seul lorsqu'il a violé Élodie Kulik. La jeune femme, qui voyait ses agresseurs arriver vers elle, avait composé le 18 pour appeler au secours.
Par la suite, plusieurs voix avaient été détectées sur le disque enregistré des pompiers. Il reste encore une journée aux gendarmes de la SR pour déterminer si un ou plusieurs des hommes qu'ils ont interpellés hier matin sont les complices présumés de Wiart.
De longues heures aussi pour Jacky Kulik, le père d'Élodie qui, depuis 11 ans, attend de connaître la vérité.
GEORGES CHARRIÈRES
http://www.courrier-picard.fr/courrier/Actualites/Info-regionale/Affaire-Kulik-un-des-sept-gardes-a-vue-presente-au-juge