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| Sujet: Affaire Élodie Kulik : le combat d'un père Mer 16 Jan - 15:35
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| Le Point.fr - Publié le 16/01/2013 à 15:37 - Modifié le 16/01/2013 à 16:20Sept individus sont en garde à vue dans le cadre de l'enquête sur le meurtre d'Élodie Kulik. Son père Jacky, n'a jamais renoncé.Jacky Kulik n'a jamais renoncé à retrouver les assassins de sa fille Élodie. © Fred Haslin/Dominique Allie / Le courrier Picard/Maxppp/minique AlliePar JEAN-MICHEL DÉCUGISLe 20 janvier, comme chaque année, une messe doit être célébrée à Monchy-Lagache en mémoire de la disparition d'Élodie Kulik. Il est fort probable que cette année l'ambiance dans cette petite église picarde sera moins triste. Ce matin, sept hommes ont été interpellés dans l'Aisne dans le cadre de l'enquête de la jeune banquière violée, tuée et brûlée en 2002 sur une route de la Somme.
Il y a un an, après dix ans d'enquête acharnée, les gendarmes, qui ont parfois travaillé jusqu'à 30 sur ce dossier, avaient enfin mis un nom sur le suspect principal, grâce à des recherches très poussées sur l'ADN retrouvé sur un préservatif usagé sur les lieux du crime. Un jeune homme de 22 ans qui, fatalité de la vie, s'était tué dans un accident de la route moins de deux ans après l'assassinat d'Élodie Kulik. Un nouveau suspect dans le collimateur
Depuis, selon nos informations, les gendarmes avaient placé sous surveillance, notamment téléphonique, tout l'entourage du suspect. Mi-décembre, l'ancienne compagne du suspect décédé, dont l'ADN avait aussi été retrouvé sur un préservatif, avait été placée en garde à vue puis laissée libre. La présence de son empreinte génétique n'avait pas été jugée suffisante pour la retenir. Elle avait expliqué avoir rompu sa relation avec le suspect plusieurs mois avant les faits. Selon nos informations, son audition aurait permis d'apporter aux enquêteurs des détails utiles sur l'entourage du suspect décédé. En effet, l'un des sept gardés à vue serait particulièrement dans le collimateur des enquêteurs. Joint par Le Point.fr, Jacky Kulik, le père d'Élodie, disait avoir "bon espoir de voir l'affaire du meurtre de sa fille enfin résolue, onze ans après les faits". "Depuis un an, et l'identification du suspect numéro un, j'ai le sentiment que l'affaire peut aboutir du jour au lendemain et que ce n'est plus qu'une affaire de temps" précise-t-il. "Les gendarmes ont fait un travail remarquable. Depuis le début, ils sont persuadés, comme moi, que les assassins étaient du coin." 26 secondes
Voilà onze ans que Jacky, défendu par Me Didier Robiquet, refait l'enquête. Le retraité sexagénaire à l'allure sportive a souvent donné du fil à retordre aux enquêteurs et à la première juge d'instruction, qui supportaient mal son obsession à retrouver les tueurs de sa fille. Une obstination qui a conduit Nicolas Sarkozy à le recevoir par deux fois lorsqu'il était ministre de l'Intérieur. "Il m'a juré qu'il me donneraitles assassins de ma fille. Donner ? lui-ai-je dit. Il a aussitôt rectifié :Je vous les retrouverai." Il y a quelques années, Jacky n'en avait fait qu'à sa tête. Contre l'avis de tous, il avait écouté ces 26 interminables secondes durant lesquelles sa fille calfeutrée dans sa voiture hurlait de peur en voyant s'approcher les "barbares". Des tueurs qui allaient l'extraire de sa 106 rouge, retirer la batterie de son téléphone pour aller la violer 6 kilomètres plus loin. La bande-son d'un film d'horreur qui a marqué à vie la jeune femme officier qui a décrypté la bande. Un enregistrement que les enquêteurs ont longtemps essayé de faire parler. Derrière les cris d'Élodie, mêlés à la voix de l'opératrice du 18 - qui répète en boucle "Allô, Codis [centre], j'écoute" -, on distingue deux, peut-être trois voix d'hommes. Avec ce qui semble une pointe d'accent ch'ti. Peut-être les gendarmes vont-ils pouvoir enfin comparer ces voix à celles des individus en garde à vue... http://www.lepoint.fr/societe/jacky-kulik-j-ai-bon-espoir-16-01-2013-1615718_23.php
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