Annecy : elle se croyait menacée de mort
Une bande organisée pour les forces de police et le procureur, des pieds nickelés pour les avocats
Une bande organisée pour les forces de police et le procureur, des pieds nickelés pour les avocats. Une affaire peu courante dans tous les cas devant leTribunal correctionnel d’Annecy, avec des personnalités singulières. Au centre, une victime encore marquée par cette tentative d’escroquerie.
Tout part de l’idée d’un homme d’origine kosovare. Il connaît une Roumaine vivant en Suisse en possession d’un peu d’argent. Il lui vient alors à l’esprit de lui faire croire qu’elle est l’objet de menaces de mort, au motif qu’elle serait une “indic” pour ensuite lui proposer une protection musclée… moyennant finances.
Le stratagème est en place. Reste à l’appliquer. Il prend alors attache avec des amis également d’origine kosovare. L’un est chargé de l’appel, un deuxième de jouer “les gros bras”, un autre de les véhiculer jusqu’en Suisse où elle devra leur remettre 1 000 €.
La manœuvre est sur le point de réussir, mais c’était sans compter sur la célérité des policiers français qui pistaient l’un d’entre eux, impliqué dans une autre procédure.
Présentés dans le cadre de la comparution immédiate, “l’auteur principal” a été condamné à 18 mois de prison dont 10 mois avec sursis mise à l’épreuve ; celui qui a passé l’appel malveillant, à six mois de prison dont 3 mois avec sursis mise à l’épreuve et le gros bras, à 8 mois dont trois mois avec sursis mise à l’épreuve. En outre, ils ont interdiction d’entrer en contact avec la victime. Le dernier, “le chauffeur” a été relaxé pour “défaut d’intention”. « Ce demandeur d’asile, atteint de troubles de la personnalité croyait vraiment rendre service à la victime » explique Me Barone.
le 12/01/2013 à 06:02
http://www.ledauphine.com/haute-savoie/2013/01/11/elle-se-croyait-menacee-de-mort