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 | Sujet: Petit historique à l'occasion de la Journée de la Femme
 Sam 23 Mar - 8:34
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|  7 mars 2013La Journée de la Femme va, demain, prendre place dans les journaux et sur les ondes. Afin de vous préparer à l’évènement incontournable du 8 mars, voici un petit récapitulatif de la féminisation de la Police Nationale.
A l’instar de l’évolution générale du monde du travail, et plus précisément de l’administration publique, la police connut un début de féminisation dès l’aube du XXe siècle, notamment avec l’entrée dans la fonction publique des fameuses « dames dactylographes » (1901). La Première Guerre mondiale, en créant une pénurie de main-d’œuvre masculine, impose au monde du travail l’emploi des femmes, lesquelles se voient offrir des postes jusque-là réservés aux hommes. Toutefois ces fonctions restent largement subalternes comme en témoigne le recrutement, en 1914, de douze femmes dactylographes à la Préfecture de police de Paris.
Cette première, très symbolique, ne sera pas suivie d’effets et il faut attendre plus de vingt ans avant que deux femmes, Simone Monvert et Berthe Rolland, intègrent en 1935 un service actif de police à la Préfecture, crise économique oblige… A la veille de la Seconde Guerre mondiale, quatre autres femmes rejoignent les rangs de la police, ne faisant que confirmer le retard français en la matière par rapport à nos voisins allemands, britanniques ou scandinaves. Pendant l’Occupation, l’effectif des assistantes de police est porté à une vingtaine de femmes, toutes affectées à la Brigade de protection des mineurs au sein de la Direction de la police judiciaire. L’après-guerre est marquée par une mutation profonde des mentalités qui autorise, par étapes successives, la résistible accession à un traitement égalitaire : assimilation des assistantes de police dans le corps des inspecteurs en 1948, mixité du concours d’officier de police adjoint en 1972, de commissaire en 1974, de gardien de la paix en 1978 et d’officier de paix en 1983.
C’est sous la pression de la Cour de justice européenne que la France abandonne, par un décret en date du 3 mars 1992, la pratique jugée discriminatoire des quotas féminins. Dès lors, les femmes accèdent en totale égalité avec les hommes à l’ensemble des missions policières. Si l’on en croit l’historienne Geneviève Pruvost : « En 2007, les femmes policiers sont plus de 17 000, soit 16% de l’ensemble de la profession, et sont représentées dans toutes les directions (…) à l’exception des Compagnies républicaines de sécurité (CRS) où elles sont très minoritaires. Depuis 1994, le nombre de candidates au concours de commissaire est supérieur à celui des candidats et, en 2002, la parité est atteinte au concours externe. » (in : De la « sergote » à la femme flic, éd. La Découverte, 2008)
Un grand merci au service historique de la Police Nationale (SHPN) pour son travail.
http://www.police-nationale.interieur.gouv.fr/Actualites/L-actu-police/Petit-historique-a-l-occasion-de-la-Journee-de-la-Femme
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