- Publié le 25/02/2013 à 12:38
Des obsèques nationales pour les deux policiers tués jeudi sur le périphérique parisien seront organisées à la préfecture de police de Paris mardi, un moment solennel qui devrait être accompagné de "rassemblements" silencieux devant les commissariats.
Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault et le ministre de l'Intérieur Manuel Valls
doivent assister à 11h30 aux obsèques des deux policiers de la brigade anti-criminalité (BAC) de Paris tués jeudi matin à l'issue d'une course-poursuite.
Leur voiture a été percutée sur le périphérique parisien par un chauffard ivre et sans permis de 22 ans, qui a été mis en examen samedi pour "meurtre" et écroué. Son passager a lui aussi été écroué et mis en examen pour "complicité de meurtre".
La mort de ces deux policiers, Boris Voelckel, 32 ans, et Cyril Genest, 40 ans, a provoqué un vif émoi au sein de la police.
Quant au 3e policier, très grièvement blessé lors de cet accident, son pronostic vital était "toujours engagé lundi", selon une source proche de l'enquête.
Les obsèques de ces collègues devraient être accompagnées de "rassemblements" de policiers dans toute la France après un appel lancé vendredi par les deux principaux syndicats de gardiens de la paix Unité-SGP et Alliance.
Les deux syndicats ont appelé "tous les policiers" à manifester mardi à 11H30, devant les commissariats et services de police "en hommage" à leurs deux collègues tués. Alliance a demandé aux policiers de manifester "dans le recueillement, dans la dignité et le silence (...) sans banderole ni affiche" pour "rendre un dernier hommage à nos
collègues avec leurs familles, leurs proches, leurs amis et leurs collègues de la brigade anti-criminalité (Bac) de Paris".
Plusieurs SMS intitulés "alerte info police" avaient commencé à circuler vendredi, appelant à une "marche blanche mardi à 13h00" Porte Maillot "devant le palais des congrès là où la chasse a débuté", selon le texte de ce SMS que l'AFP s'est procuré.
C'est sous cette forme qu'avaient été organisées des manifestations sauvages de policiers en uniforme, en 2012, dans l'affaire de Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis)
après qu'un policier eut été mis en examen pour homicide volontaire après avoir tué un multirécidiviste en fuite.
Mais une source syndicale policière a précisé à l'AFP que les familles des victimes
avaient demandé à ce que cette marche blanche soit annulée. "A priori, elle ne devrait donc pas avoir lieu", a assuré une source proche du dossier.
http://www.lepoint.fr/societe/policiers-tues-a-paris-obseque-nationales-et-rassemblements-silencieux-mardi-25-02-2013-1632152_23.php