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 | Sujet: Meyzieu : deux braquages et une interpellation risquée au rond-point
 Mer 16 Jan - 16:34
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| Publié le 16/01/2013 à 06:01
Cour d’assises du Rhône. L’accusé qui clame son innocence dans les hold-up de l’hôtel Formule 1 et du McDonald’s était un peu trop bavard au téléphone avec ses proches.« Le seul truc c’est les gants. » Une phrase saisie au vol lors des écoutes entre Amor Kenzari et sa sœur, à la suite de son interpellation et sa mise en détention pour les braquages d’un hôtel et d’un fast-food à Meyzieu.Une phrase lourde de sens, dans la mesure où aussi bien le réceptionniste du Formule 1 que la caissière du McDonald’s tout proche, ou encore le propriétaire contraint d’abandonner sa Laguna sur le parking, ont reconnu leur agresseur. Non pas aux traits de son visage, dissimulé par une cagoule, mais comme porteur de gants de couleur crème. Un détail détonnant quand on exhibe un pistolet noir chromé de type automatique.Et c’est peut-être le grain de sable qui grippe la belle mécanique de défense d’un Kenzari humble dans le box de la cour d’assises. Si l’on suit son raisonnement, il aurait traîné dans son quartier en ce soir de novembre 2010, lorsque des jeunes lui auraient indiqué qu’un individu s’était enfui en laissant le moteur d’une Laguna tourner. Une aubaine pour celui qui, dans sa jeunesse, volait des voitures. Il serait parti sans trop réfléchir pour s’apercevoir que la police était à ses trousses. Fébrile, il roule à tombeau ouvert alors que les renforts affluent pour dresser un barrage avec herses au rond-point de l’Oasis, à Meyzieu. « J’étais paniqué, j’ai cherché à me dégager parce que je n’avais pas depuis quelques mois réintégré ma cellule, à la suite d’une permission de sortie. »Les forces de l’ordre avaient dû tirer trois foisDes circonstances périlleuses de cette confrontation avec les forces de l’ordre, amenées à tirer à trois reprises sur le véhicule, il en sera question tout au long de cette journée de mercredi.L’ennui pour Amor, c’est qu’il est porteur, au moment de son interpellation, de ces fameux gants aussi tenaces que le sparadrap du capitaine Haddock. Dans la même écoute, ne précise-t-il pas à sa sœur : « heureusement je me suis changé quand même ». Kenzari sait qu’il joue gros pour le coup. L’enfant de Constantine, arrivé en France avec ses parents en 1979, s’est commis à l’adolescence avec une petite bande des quartiers est de Lyon pour divers délits. Mais en 1999, il est condamné à sept ans par la cour d’assises pour le braquage du Crédit Lyonnais de la place Grandclément, à Villeurbanne. Libéré en septembre 2002, quatre mois, après il s’illustre dans l’attaque de La Poste de Chassieu, d’un Intermarché à Décines et de La Poste de Bron. Condamné en 2006 une nouvelle aux assises et cette fois à neuf ans de prison, il bénéficie en juin 2010 d’une permission de sortie. Dès lors c’est la cavale, une vie en trompe- l’œil. « On parle du passé, philosophe Amor, mais je pense qu’il y a un avenir ». Il veut y croire.Michel Girod http://www.leprogres.fr/faits-divers/2013/01/16/meyzieu-deux-braquages-et-une-interpellation-risquee-au-rond-point |
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