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 Appel de soutien à Marie-Neige Sardin qui a vécu plus de 31 agressions depuis janvier 2004

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MessageSujet: Appel de soutien à Marie-Neige Sardin qui a vécu plus de 31 agressions depuis janvier 2004   
Appel de soutien à Marie-Neige Sardin qui a vécu plus de 31 agressions depuis janvier 2004 Icon_minitime1Dim 25 Nov - 8:25



Appel de soutien à Marie-Neige Sardin qui a vécu plus de 31 agressions depuis janvier 2004
Publiée le 19 sept. 2012 par CELLEQUIDITNON93350

Le 1er Septembre 2012 Mise à jour le 8 /09/2012 Voir les vidéos

Par Harold Danfair du groupe facebook Merci de partager URGENT

Groupe de soutien aux forces de sécurités d'Harold Danfair
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
********
Création du Groupe de soutien à Marie Neige Sardin
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Comme un malheur n'arrive jamais seul , des commandements de payer arrivent
nous avons ouvert aussi un compte paypal car elle risque l'expulsion de sa librairie Merci...
le compte paypal est [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]


AFIN DE SOUTENIR MARIE NEIGE MERCI D ENVOYER UN MAIL AU PREFET DE SEINE SAINT DENIS A BOBIGNY
Copie à adresser par mail au Préfet du 93 qui a déjà été envoyé 3 fois sans réponse à ce jour comme indiqué dans le mail
Monsieur Le Préfet,
From: Votre nom expéditeur de mail
Sent: Thursday, August 30, 2012 4:39 AM
To: [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Subject: Monsieur Christian LAMBERT, Préfet de Bobigny
Monsieur Le Préfet,
Monsieur Le Préfet, j’ai l’honneur de solliciter de votre haute bienveillance, afin d’obtenir l’autorisation un regroupement apolitique sur la commune du Bourget pour la fin Septembre 2012.
Si je m’adresse à vous , cela concerne Madame Marie Neige Sardin , libraire sur la commune du bourget, sise avenue Jean Jaures, elle a été victime samedi dernier de sa 31 ème agression , la précédente a eu lieu la semaine précédente par le même individu, elle a failli cette fois y perdre la vie, car l’individu en question après une bagarre a roué de coups Mme Sardin puis a sorti son couteau afin de lui trancher la carotide, sans sa présence d’esprit d’avoir mis sa main pour protéger son cou, seule la main a été touchée, dans le cas contraire je pense que nous serions à ce jour prêts pour une marche blanche .
L’individu s’est enfui , ce qui ne veut pas dire qu’il ne reviendra pas ou l’un de ses complices, même son système de télésurveillance a été mis hors service, ce qui laisse bien à penser que tout était préparé, et heureusement ne s’est pas déroulé comme son agresseur le souhaitait.
Je ne fais que relater les faits que vous connaissez , ma démarche ainsi que de nombreux ami es , est de lui porter aide morale , ou autre car elle ne peut plus vivre ainsi , dans cette peur , elle est seule dans cette librairie.
Je me permets Monsieur Le Préfet de vous demander de faire le maximum pour répondre favorablement à ma requête, je précise que ce rassemblement restera apolitique comme tout ce que je tente de faire dans le domaine du soutien, et n’est pas fait pour déranger qui que ce soit, juste réunir les personnes qui sont mêmes prêtes à faires des centaines de kilomètres pour venir.
En vous remerciant et en espérant une réponse rapide et positive de votre part car nous devons suite à votre accord mettre toute l’organisation en place .
Je vous prie d’agréer Monsieur Le Préfet mes plus profonds respects

Nous discutions tranquillement en l'échoppe, il entre, prends le parisien, refuse de déposer l'argent sur le comptoir .....en fait il est juste venu m'agresser gratuitement. Lequel des deux est le plus raciste sur ce coup là encore.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Nous souhaitons vous informer un peu mieux sur cette femme , qui a eu tous les malheurs du monde, qui a toujours eu la force de s'en sortir, grâce à sa force , volonté et courage.
Une partie de son histoire est relatée ici dans cet interview ci dessous, je suis un des responsables d'un groupe de soutien aux forces de sécurités et aux citoyens, je me suis donc senti concerné d'agir avec nos moyens afin de lui porter l'aide dans la mesure du possible.
Notre groupe comme indiqué précédemment a pour vocation le soutien, il suffit de lire notre préambule pour comprendre sa mission, alors je vous demande de répondre massivement à Marie Neige, elle a besoin , de personnes qui l'entourent, le net est fait pour ça , elle qui s'est toujours sortie seule de ses ennuis , agressions, viol , insultes et j'en passe.
Le net a pour vocation de divertir et aussi d'aider les autres , car j'ai trop vu et entendu, après que la personne est partie au ciel , pourquoi elle nous a pas demandé on aurait pu faire quelque chose, sauf que parfois c'est trop tard.
Je ne suis pas ici pour parler de moi , je préciserai juste j'ai aussi connu la souffrance j'en ai vu et je la vis encore au quotidien, tout ça c'est rien auprès de ce que Marie Neige a vécu depuis des années dans cette petite ville du 93 où il faisait si bon vivre.
Pour une raison très simple si je dis ça , cette Dame Marie Neige Sardin ne m'est pas inconnue , j'ai fait sa connaissance il y a plus de 30 ans , je vivais près de chez elle, j'étais aussi un client, je suis doublement concerné.
Une française face à l'injustice!

VIDEO DE MARIE NEIGE SARDIN
Libraire au Bourget, Marie Neige Sardin décrit les persécutions qu'elle subit depuis des années
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Je viens d'apprendre que Marie Neige a vécu tout dernièrement deux autres agressions que je vais exposer ici.
Un regroupement a eu lieu à la Mairie le 29 Août 2012 dont vous pouvez lire l'article ci dessous,lire l'article du journal .
Soutien à Marie-Neige Sardin, devant la mairie du Bourget : une solidarité patriotique

Posted on 29 août 2012 by Stephane Bornat - Article du nº 266
Dans un texte publié ce mardi dans Riposte Laïque, j’annonçais ma volonté de soutenir Marie-Neige Sardin, après la 31e agression, qui faillit lui coûter la vie, dans sa librairie du Bourget.
Comme prévu initialement, je me suis donc rendu ce mercredi 29 août 2012 sur le marché du Bourget avec Cyril afin de distribuer nos tracts de soutien. L’accueil a été bon et de nombreuses personnes ont alors découvert la situation de Marie-Neige. Nous avons eu droit à la visite d’un officier en civil de la DCRI (ex RG), afin de vérifier si le site Riposte Laïque disait vrai. Il faut dire que depuis l’affaire Merah, la DCRI est sur les dents et sait-on jamais, un travailleur social défendant une femme victime d’extrêmes violences pourrait déposer un colis piégé remplis de bisous. C’est dans cet esprit bon enfant qu’une patrouille pédestre de la police nationale est venue relever nos identités sur ordre de la DCRI. On notera, comme je le lui ai fait remarquer, que c’est une femme policière qui a noté les noms de deux hommes militant pacifiquement contre la violence envers les femmes.
Vers 13h45, je suis arrivé devant la mairie où une quinzaine de bourgetains, une dizaine de sympathisants de Riposte Laïque et deux représentants FN (venus spontanément sans idée de prosélytisme) nous ont rejoints. Les forces de l’ordre étaient elles aussi présentes.
Notre petit groupe, composé de personnes retraitées, de jeunes et d’actifs s’est alors dirigé vers la mairie qui nous a bloqué l’accès pendant trente minutes. Et oui, l’Hôtel de Ville, le symbole de l’Etat a été fermé pendant une demi-heure pour empêcher un groupe pacifiste comprenant des personnes âgées avec des béquilles de rentrer.
Au XXIème siècle, défendre les droits des femmes, le lien social et l’accès à la culture semble suffisant pour faire fermer un bâtiment d’état.
Il s’est donc passé une chose extraordinaire : le peuple a demandé des comptes et il a été rejeté pendant trente minutes. Voilà la vraie menace : le peuple qui ne veut plus de violences contre une libraire essayant de faire vivre un lieu de culture, au Bourget. Aucune communication, personne n’est venu nous proposer un rendez-vous pour une date ultérieure. Nous avons donc décidé d’attendre à l’ombre sous le regard des forces de l’ordre.
Passé ce temps, Yves, un proche de Marie Neige, est venu me chercher pour me dire que nous allions être reçus par Monsieur le Maire, son directeur de cabinet ainsi que le chef de la police.
Rapidement, le Maire nous a fait part de tout ce qu’il avait entrepris pour Marie Neige : installation de caméras de vidéo surveillance, passages plus fréquents de la police municipale, interventions auprès du procureur etc. Il nous a expliqué que Mme Sardin l’avait souvent critiqué sur son blog, en dépit de ses efforts.
Nous lui avons rappelé que nous ne remettions pas en cause ce qu’il avait fait mais que force était de constater que cela était vain puisque les agressions et destructions n’ont fait que progresser sans la moindre condamnation.
Notre constat était clair : Marie-Neige a subi trente et une agressions et c’est, à notre connaissance, la seule dans ce cas, en France. Chose surprenante, de mystérieux acheteurs se présentaient parfois après l’une d’entre elles, pour tenter de la convaincre de vendre. Partant de là, notre demande est simple : Mme Sardin semble isolée et une proie facile. La mairie peut elle se positionner ouvertement en la soutenant officiellement devant les médias ?
Pour finir, nous n’avons pas demandé d’engagement ferme de la mairie. J’ai juste posé cette question à chacun des participants avant de partir :
« Si vous aviez été violé, agressé trente fois avec des jets d’acide, des coûteaux ou autre, Messieurs, vous en seriez où aujourd’hui ? Personnellement, je ne suis pas persuadé que j’aurais eu le même courage que Mme Sardin pour faire face à la vie».
Par la suite, nous avons retrouvé le groupe qui nous attendait et nous sommes partis retrouver notre héroïne dans sa boutique.
En conclusion, je dirais que nous avons vécu une sacrée aventure : contrôle de police et de la DCRI pour avoir diffusé des tracts contre la violence faite aux femmes, rencontres avec des militants et des citoyens inquiets de l’évolution de la société, fermeture d’un bâtiment public pendant une demi-heure face à des gens du peuple, rencontre avec le Maire et temps d’échange avec Marie Neige.
C’est ainsi que nous ferons bouger les choses : pas à pas, de manière démocratique, mais avec détermination.
Stéphane Bornat
« Si vous avez l’impression que vous êtes trop petit pour pouvoir changer quelque chose, essayez donc de dormir avec un moustique… et vous verrez lequel des deux empêche l’autre de dormir.”
Le dalaï Lama



Ce samedi, alors qu’elle était dans sa boutique, un individu d’origine maghrébine coiffé d’une casquette et armé d’un couteau de chasse s’est introduit dans la librairie pour lui dérober sa caisse. Il était déjà venu la semaine passée, le même jour de la semaine. Sur l’instant Marie-Neige ne l’a pas immédiatement reconnu en raison de la visière qui lui cachait en partie le visage. L’homme, un drogué, a tout d’abord commencé à la frapper. Marie-Neige s’est défendue, réussissant à appuyer sur le bouton qui la relie au commissariat.
La lutte s’est prolongée derrière l’étroit comptoir. Le type a alors sorti son couteau et a tenté d’égorger Marie Neige au niveau de la carotide mais elle a heureusement eu le réflexe de porter la main à son cou, laissant sous la lame un morceau de son doigt. Puis il a tenté de s’emparer de la caisse où ne subsistaient de la recette que quelques euros.
L’individu l’a alors piétinée en lui marchant violemment sur le dos en criant « couche-toi ! je t’ai dit de rester couchée !! ».
Par crainte pour sa vie, elle lui a dit de prendre les 400 euros qu’elle avait dans son sac, une somme qui lui permettra sans doute d’acheter sa dose de drogue.
L’homme a fini par partir après avoir empoché l’argent, peu de temps avant l’arrivée des policiers. Ces derniers le recherchent actuellement…
Voilà. Les égorgements sont devenus quotidiens et n’importe qui peut à n’importe quel moment voir défiler sa vie dans le sang, le corps lardé de coups et largué dans un caniveau, dans un hall d’immeuble ou sur le carrelage d’une boutique. Aujourd’hui plus personne n’est à l’abri d’individus sans foi ni loi, barbares, drogués, ou les deux à la fois.
Et les policiers sont impuissants, ils ont des ordres et peu de moyens. S’ils tirent sur un individu dangereux, les foudres moralisatrices s’abattent sur eux.
Autrefois, petits, on jouait aux gendarmes et aux voleurs et le rôle de chacun était normalisé et clair. Mais en 2012, les flics sont montrés comme les méchants, les victimes comme des fautifs provocateurs et les délinquants comme les victimes…
Le type sera peut-être interpelé ou peut-être pas. S’il l’est, les juges s’empresseront de relâcher ce brave homme, pensez donc. Peut-être même que Marie Neige devra répondre devant la « justice » de n’avoir pas été suffisamment coopérative et partageuse de sa caisse. Et puis d’abord, pourquoi reste-t-elle au Bourget, en France, pays pourtant nouvellement acquis à d’autres ? Non mais sans blague !
Marie-Neige au téléphone était bouleversée, le nez bouchée par les larmes, se demandant quoi faire pour ne pas mourir. Car elle n’a que sa boutique, ses bouquins et ses babioles la Marie. Les livres c’est sa vie et elle n’a pas les moyens matériels de déménager son savoir un peu plus loin. Alors elle reste, elle s’accroche, la peur au ventre, comme tant d’autres un peu partout en France, sans que personne n’en entende parler. Les silencieux des cités sont ignorés quand les bruyants sortent les scooteurs, les quads, les BMW ou les armes…
Et dans les beaux quartiers, à l’heure où j’écris ces lignes et où Marie-Neige peine à s’endormir, les juges dorment en paix, Valls et la Taubira aussi. Autant dire que tout va bien dans le meilleur des mondes.
Article écrit par Stéphane Bornat
je ne peux rester ni indifférent, ni passif, devant la nouvelle agression – la trente-et-unième – subie par Marie-Neige Sardin, dans les conditions que décrit Caroline Alamachère dans son journal .
Quel est le nombre d’agressions que devra encore subir Marie Neige Sardin pour accéder enfin au statut de femme et être protégée ?
Y a-t-il un seuil psychologique à atteindre pour que l’état et les élus disent STOP à l’extrême violence que subit Mme Sardin ?
Avez-vous déjà pris ne serait-ce que deux minutes pour imaginer ce qu’elle a vécu ?
Samedi dernier, Marie Neige a failli mourir lorsque son agresseur à essayer de l’égorger. Avez-vous lu une ligne dans la presse ?
Notre société se meurt, pas tant par la violence mais par le silence de chacun.
Où est notre humanité lorsque nous nous indignons des violences commises à l’étranger et relayées par les médias et que nous restons muets devant ce que vit Marie Neige ?
N’importe quel voyou qui décède suite à un accident sur une moto volée, non assurée, sans casque a droit à une marche « blanche ».
Et nous, que faisons nous pour soutenir une femme qui agit légalement et est victime des autres, pas de sa débilité à faire le kéké sur une moto volée ?
Une vraie société se repère non seulement à ses valeurs mais également à sa solidarité.
J’ai donc décidé, spontanément, de contribuer à créer les conditions, avec mes modestes moyens, pour ne pas laisser cette femme seule, et montrer aux Français et à tous ceux qui sont attachés aux droits démocratiques et au respect des lois de notre pays, comment aider Marie Neige Sardin.
Pour ceux qui ne peuvent se déplacer mais souhaiteraient soutenir Marie Neige, plusieurs possibilités s’offrent à vous :
-Vous pouvez lui écrire un mot de soutient à Librairie Sardin, 31 Avenue Jean Jaurès 93350 Le Bourget.
-Vous pouvez lui envoyer un soutien financier par chèque ou par paypal [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] et lire aussi son blog
Sinon, bien évidemment, pour les Parisiens, il est également possible de se déplacer dans sa librairie, et de rentrer discuter avec elle, voire acheter livres ou fournitures.
En ce qui me concerne, j’ai décidé de faire un peu plus que cela. J’irai distribué un tract, demain matin sur le marché du Bourget, et, demain après-midi, mercredi 29 août, à 14 heures, je vous propose de nous retrouver devant la mairie du Bourget pour demander au maire à ce que Mme Sardin soit reconnue comme être humain, comme une femme, qui a le droit de vivre au Bourget en toute sécurité.
Notre cœur et notre solidarité, deux choses qu’aucun gouvernement, aucun média ne pourra nous voler. Ils nous appartiennent et c’est là que résident notre force. Les abandonner revient à s’isoler et à devenir de simples consommateurs-électeurs. En revanche, agir demande du courage et être acteur aujourd’hui n’est pas anodin.
Alors demandez-vous quelle société vous souhaiter laisser aux générations futures…
L’équipe de RL, Pierre, Christine, Pascal, Caroline et tant d’autres savent que les enjeux sont grands : notre humanité. Car sans elle, nous ne sommes plus que des moutons.
Je compte sur vous pour aider Marie Neige puisqu’en l’aidant, vous dites stop à la banalisation de l’extrême violence et au silence des élus préférant une « paix » sociale acquise le temps d’un mandat.
Aidons la, aidons nous…
Stéphane Bornat
*******
Article repris par elle .fr pour mieux connaitre qui est Marie Neige Sardin et les drames vécus dans sa vie.
Par Axelle Szczygiel - Le 07/03/2012

Au téléphone, sa voix est calme et posée. On la devine même souriante parfois. Qui pourrait croire que cette femme a vécu l’horreur ? Marie-Neige Sardin, auteure de « Celle qui dit non » (L’Œuvre éditions), est libraire, l’une des dernières de Seine-Saint-Denis. Cette commerçante de 54 ans a une seule et belle ambition dans la vie : faire en sorte que les habitants du Bourget, sa ville depuis plus de 30 ans, puissent avoir accès à la culture à moindre prix. Un but louable qu’elle poursuit coûte que coûte malgré les multiples agressions dont elle a été victime (26 au moment où elle achevait l’écriture de son livre, 27 aujourd’hui). Des violences verbales, physiques, des braquages et un viol, atroce, qu’elle raconte sans tabou dans son livre. Malgré les plaintes et l’accumulation de preuves, aucun de ses agresseurs n’a jamais été puni. A l’inverse, pour un propos mal interprété, Marie-Neige Sardin a été arrêtée, placée en garde à vue puis finalement condamnée à payer une amende en première instance. Une justice à deux vitesses à laquelle la libraire dit non, comme elle dit non à la barbarie, à la violence et à l’état de non-droit dans lequel la ville de son enfance s’est enfoncée. Rencontre avec celle qui dit non.
Vous tenez un blog depuis plusieurs années, dans lequel vous avez relaté les agressions que vous avez subies, vous avez poussé vos coups de gueule. Pourquoi écrire un livre ? Pourquoi aujourd’hui ?
Ce livre, c’est l’aboutissement de quelque chose qui a surgi au moment de ma garde à vue, pendant laquelle on a clairement voulu me faire craquer psychologiquement. Il faut savoir que ce que cet épisode tel qu’il apparaît dans mon livre, est amputé de 50% de la barbarie dont j’ai été victime… Pendant 24 heures, mon corps a subi la même violence que lorsque que j’étais face à mes violeurs. La boucle était bouclée. Mes parents ont servi la République durant toute leur vie (son père était gendarme et sa mère travaillait dans la police, ndlr) et m’ont élevée dans le respect des lois. C’était donc particulièrement choquant. Je devais dénoncer.
Le titre de votre livre est « Celle qui dit non ». Non à quoi ?
Je dis non à mes agresseurs mais aussi aux institutions, au déni de justice, au silence, à cette façon qu’on a de confiner les victimes dans un statut de coupable. Je veux leur dire : « écoutez-moi, écoutez-nous ». Parce que je suis loin d’être un cas isolé. Plusieurs jeunes femmes du Bourget, elles aussi victimes des mêmes atrocités, sont venues vers moi. Je suis un peu comme une soupape pour elles, je recueille leurs confidences, leurs souffrances. Elles savent que je les comprends. Ce livre, si ça n’avait été que pour moi, je ne l’aurais pas écrit.
Que conseillez-vous à ces jeunes filles qui viennent se confier à vous ?
Elles se sont souvent fait agresser par les mêmes personnes que moi. Elles savent donc qu’elles n’ont pas besoin de trop en dire pour que je les comprenne. Une fois, l’une d’elles a éclaté en sanglots dans mes bras en me disant « Si tu savais la force qu’il a ». J’ai su immédiatement de qui elle parlait. Je peux les accueillir, les écouter, leur apporter un peu de réconfort et de chaleur humaine, mais je ne peux pas les soigner. Alors je les oriente vers Emmanuelle Piet et le collectif féministe contre le viol, qui m’ont été d’un grand secours.
Aucun de vos agresseurs n’a été puni et vous continuez, malgré vous, à côtoyer ces personnes de votre quartier. Comment pouvez-vous tenir le coup ? Qu’est-ce qui vous empêche de flancher ?
Mes clients me font tenir, ils rééquilibrent la balance en m’apportant du positif. Ils sont très attentionnés. Quand ils sentent un danger, quand ils voient rôder des personnes louches autour de la boutique, ils arrivent à trois ou quatre. Quand ils reviennent du marché, ils m’apportent des framboises, des dattes, du chèvrefeuille. Je vis ici depuis 33 ans. Je connais les familles, je les vois évoluer… ma vie est ici ! Et je me suis imposé un devoir de préserver la culture au Bourget, ainsi que certaines valeurs. Je suis l’une des dernières libraires du 93. M’en aller serait comme déserter. Je pense souvent à mon père, qui a été fait prisonnier à Dresde (Allemagne), et à mon grand-père qui a connu l’enfer des tranchées. Ils ont vécu des moments autrement plus difficiles que moi. Je dois résister.
Comment ont réagi vos clients après avoir lu votre livre ?
Certains d’entre eux savaient certaines choses mais pas tout. Leur regard a changé. Ils ont découvert une souffrance physique qu’ils n’imaginaient sans doute pas. Plusieurs personnes sont venues à moi en pleurant. D’autres, qui n’avaient pas mis les pieds dans ma boutique depuis des années à cause des rumeurs qui ont circulé à mon sujet, me sont tombés dans les bras en me disant : « si tu savais comme on a honte ! » Croyez-moi, ce n’est jamais facile de l’avouer, surtout pour un homme. Ce livre a permis de rétablir la vérité.
Mais il y a aussi le revers de la médaille… Vous sentez-vous en sécurité aujourd’hui ?
En effet, j’ai reçu à deux ou trois reprises des menaces de mort directes, ou par mail. Donc non, je ne me sens pas en sécurité. Et je reste très frileuse à l’égard de la police. Mais ils ont tellement peur qu’on touche à un seul de mes cheveux qu’il y a désormais une caméra braquée en permanence sur ma boutique. Ils ont ainsi pu voir la 27e agression dont j’ai été victime il y a peu de temps, même si cela n’a pas pour autant permis d’arrêter l’agresseur… Mais je suis bien dans ma boutique. On ne pourra jamais m’en déloger.
Pourtant, elle tourne à perte. Comment subvenez-vous à vos besoins ?
La boutique ne me permet plus de gagner ma vie et je ne suis plus assurée, sauf pour mes clients. De ce fait, lorsqu’il y a des dégâts dans ma boutique suite à une agression, je dois payer de ma poche. Les dettes se sont accumulées. Heureusement, j’ai des fournisseurs de longue date qui ont continué à me faire confiance. Je les rembourse à mon rythme, j’éponge mes dettes petit à petit. Je vis désormais du RSA. Mais pendant un moment, sans raison apparente, on me l’a supprimé. J’ai alors découvert la solidarité des Français. Je suis sur Facebook depuis longtemps et pendant huit mois, ce sont mes amis virtuels qui se sont substitués au RSA. Ils m’ont envoyé des chèques de 10, 20, 30 euros, toujours avec une lettre de soutien voire un colis de nourriture. Ils ont été formidables. Aujourd’hui, je touche à nouveau le RSA, 420 euros par mois. Ma fille, qui a terminé ses études à Dauphine et a décroché un CDD, complète. Pour le moment.
Qu’aimeriez-vous que vos lecteurs et lectrices retiennent de votre expérience ?
Je souhaite que cela aide les victimes à sortir du silence. J’ai fait parvenir mon livre à Muriel Salmona, une psychiatre victimologue qui exerce dans les Hauts-de-Seine. Elle m’a répondu par une lettre vraiment mignonne (elle nous la lit en entier, ndlr). En gros, elle m’explique qu’elle a de nombreuses patientes victimes qui sont dans des situations similaires et qu’elle va désormais leur conseiller mon livre. Elle me dit qu’il est le reflet de ce que toute victime devrait parvenir à faire, me félicite pour mon combat et affirme que, grâce à ce livre, les victimes se sentiront moins seules. Je l’espère sincèrement. Il faut qu’elle brise avec moi le mur du silence.
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Une des plaintes pour violences vontaires
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Le livre écrit par Marie Neige Sardin

Celle qui dit non


Marie-Neige Sardin
Marie-Neige Sardin est libraire dans la commune du Bourget (93), depuis 1978. « Fille du quartier », elle assiste, impuissante, à une montée de l’insécurité et de la violence depuis une dizaine d’années. Victime elle-même d’agressions répétées dans sa boutique, de par son caractère fort et trempé, elle décide ne pas se laisser faire et de riposter. Progressivement c’est l’escalade de la violence jusqu’à son viol en 2004 par des voyous qu’elle connaît… Depuis ce tragique épisode, Marie-Neige Sardin se bat pour sa liberté ; sa liberté d’expression, sa liberté de citoyenne française qui ne désire qu’une seule chose : que les lois de la République française s’appliquent partout en France. Un témoignage brûlant d’actualité.

date de parution:6 octobre 2011
PRIX : 19 €
PAGE : 160
FORMAT : 148×205S
ISBN : 978-2-3563
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Jeudi 12 juillet 2012
Gilbert Collard
Marie-Neige Sardin la femme courage, « celle qui dit non » comme Marine


Marie-Neige Sardin la femme courage, « celle qui dit non » comme Marine

Marie-Neige Sardin, auteure de « Celle qui dit non » ( L’OEuvre éditions ), est libraire, l’une des dernières de Seine-Saint-Denis. Cette commerçante de 54 ans a
une seule et belle ambition dans la vie : faire en sorte que les habitants du Bourget, sa ville depuis plus de 30 ans, puissent avoir accès à la culture à moindre prix

.
Un but louable qu’elle poursuit coûte que coûte malgré
les multiples agressions dont elle a été victime : 26 au moment où elle achevait l’écriture de son livre, 27 aujourd’hui. Des violences verbales, physiques, des braquages et un viol, atroce, qu’elle raconte sans tabou dans son livre. Malgré les plaintes et l’accumulation de preuves, aucun de ses agresseurs n’a jamais été puni.
A l’inverse, pour un propos mal interprété ( » arrêtez de faire la bamboula » ), Marie-Neige Sardin a été arrêtée, placée en garde à vue puis finalement condamnée à payer une amende en première instance.
Une justice à deux vitesses à laquelle la libraire dit non, comme elle dit non à la barbarie, à la violence et à l’état de non-droit dans lequel la ville de son enfance s’est enfoncée.
Marie-Neige Sardin a souhaité rencontrer les candidats à la présidence,
au nom de toutes les victimes avec pour seule carte de visite son livre, « celle qui dit non »; après huit années de souffrance accumulées, notre femme courage demandait juste une petite - toute petite - minute d’attention; elle raconte son périple …
» J’ai tenté en premier lieu Hollande présent sur ma commune pour un grand rassemblement; après avoir parcouru la ville, livre en poche, je me suis postée en sortie de meeting, parlementant avec sa garde rapprochée; de longs moments où s’enchainaient mines dubitatives, messes basses et regards gênés … pour être finalement refoulée avec le vif conseil de ne pas insister.
Le suivant fut Mélenchon mais là inutile de s’appesentir, rien que mon nom fait se refermer les portes automatiquement.
Je tentais le Bayrou, la Eva, la Nathalie mais sans succès; quand à Dupont Aignan, lui que je connaissais un peu, il me fit répondre qu’ il n’était pas là pour résoudre les cas personnels …
Enfin j’essayais le Sarko en venue sur la commune voisine; à la vue de la panoplie policière déployée, je renonçais et je rebroussais chemin dépitée.
Tous semblaient se figer dans ce déni total de vérité avec une victime qui n’a pas la gueule de l’emploi;
après tout si elle a subi tout celà ( violences verbales, agressions multiples, braquages à répétition, viol ) c’est bien qu’au final elle le mérite, qu’elle l’a bien cherchée …
Il ne m’en restait qu’une, la Marine, mais sans illusions car aucun rassemblement prévu à l’horizon dans le département; une amie me proposa alors de l’accompagner au meeting d’Hénin-Beaumont et deux heures plus tard, 200 km plus loin, j’étais assise au premier rang d’une salle comble; mon livre fut transmis à son directeur de campagne.
A la fin de la réunion je me retrouvis face à Marine, rouge écarlate, les jambes en coton et le coeur battant.
Un moment intense, riche en échange, un regard franc, des phrases parlant d’héroïsme là où je ne vois que devoir; puis
elle m’enveloppa dans ses bras immenses, comme elle l’aurait fait pour sa mère, pour me serrer contre elle.
Moi qui ne supporte plus aucun contact, moi
qui ne me considère plus comme appartenant à l’espèce humaine; j’ai retenu mes larmes car elle m’a fait exister dans les yeux des témoins de la scène, révélant ainsi ma fragilité et ma force. «
Une minute, juste UNE PETITE MINUTE, mais une éternité pour Marie-Neige Sardin femme courage.
Gilbert Collard.
Le blog de Marie-Neige Sardin :
CONTENU DU TRACT PROPOSE PAR UN INTERNAUTE

********
Je vous demande à vous tous qui aller lire ce message d'en prendre acte et surtout d'informer et de diffuser tout autour de vous.
Nous allons préparer une manifestation très prochainement physiquement la demande officielle est en cours, un évènement va paraître sur notre groupe à ce sujet.
Pour toutes les personnes qui désirent me contacter sur facebook
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