PUBLIÉ LE 14/12/2010 08:24

Meurtre de Nay : les parents de Jérémy rassurés par leur entretien au ministère

Reçus à la Chancellerie, hier pendant 1h30, Corinne et Joël Censier, les parents du jeune assassiné lors des fêtes de Nay en août 2009, ont été entendus, écoutés et conseillés.
« Nous sommes soulagés. Nous avons été pris en considération. Le conseiller du Garde des Sceaux chargé des mineurs, des victimes et de l'accès au droit a longuement pris le temps de nous recevoir et de répondre avec beaucoup d'humanité à nos interrogations. » Après plus d'une heure d'entretien avec Jean-Louis Daumas, Corinne et Joël Censier ont quitté le ministère de la Justice rassurés, hier à 16 heures, place Vendôme. Ce rendez-vous était important pour les parents du jeune Gersois assassiné à l'âge de 19 ans, le 22 août 2009, lors des fêtes de Nay. Sept semaines après la libération sous contrôle judiciaire de deux des principaux suspects dans le meurtre de leur fils, ils ont été soutenus dans leur démarche par Philippe Martin, le président du conseil général, et par Philippe Dupouy, le conseiller général de leur canton, qui les avaient accompagnés à Paris.
L'heure et demi passée au ministère a marqué tous les protagonistes. Corinne et Joël ont évoqué le crime atroce dont a été victime leur fils et pour lequel dix personnes dont une mineure au moment des faits ont été mises en examen. Ils ont exposé les questions qu'ils se posent comme d'autres parents de victimes de crimes de sang en attente de procès. « Nous avons évoqué la loi 2008 sur l'aménagement des peines mais aussi l'enfermement provisoire jusqu'au procès des personnes soupçonnées de meurtre », ont confié Corinne et Joël Censier.
Après avoir pris connaissance des faits et du dossier dans le détail, Jean-Louis Daumas, décrit comme « chaleureux et plein de compassion », leur a rappelé que la Chancellerie ne saurait intervenir dans une procédure en cours. « Il nous a dit que « les lois faites par les hommes peuvent être réajustées par les hommes, a précisé Joël, mais il nous a aussi donné des conseils techniques précis que je dois étudier avec notre avocat avant d'en parler. » Tout en regrettant le long temps nécessaire à la justice pour instruire une affaire, Jean-Louis Daumas a rappelé que seul le procès d'assise donne la vérité d'un crime.
Considération
Philippe Martin, le président du conseil général, a commenté l'entretien à la sortie du ministère : « Il est très important, sans faire offense aux magistrats à qui il revient d'instruire les affaires criminelles dans la sérénité, que l'institution judiciaire apporte aux victimes considération et empathie. Il est très important que les services de la Chancellerie, et par conséquent le Garde des Sceaux qui a été informé du déroulé de l'entretien des parents de Jérémy avec son collaborateur, entendent les faits criminels avec respect et montre de la considération pour la douleur des familles. »
F.C.

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