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 L'origine du Bataillon de marins pompiers de Marseille

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L'origine du Bataillon de marins pompiers de Marseille  Empty
MessageSujet: L'origine du Bataillon de marins pompiers de Marseille    
L'origine du Bataillon de marins pompiers de Marseille  Icon_minitime1Mar 18 Déc - 15:31


L'origine du Bataillon de marins pompiers de Marseille



un matelot marin pompier

L'intervention des marins pompiers de Toulon lors du drame des Nouvelles Galeries est à l'origine de la création du bataillon de marins pompiers de Marseille. Face à ce terrible incendie ayant pris naissance vers 14 h 00, le contre-amiral Muselier, commandant la marine nationale à Marseille et dont les locaux se situent à proximité des Nouvelles Galeries demande des renforts à l'amiral Mottet, major général de l'arsenal de Toulon.
A 15 h 30 ce 28 octobre 1938, un détachement de 32 marins-pompiers de Toulon décale vers Marseille sous les ordres de l'officier principal des équipages Godart. Le matériel engagé consiste en un fourgon pompe, une échelle mécanique pivotante de 30 mètres, une voiture électro-ventilateur, une autochenille tractant une motopompe lourde, une camionnette de transport de personnel et de tuyaux et un side-car de liaison. Il est sur place à 17 heures.
Mais il est déjà trop tard. Le grand magasin, ravagé totalement par l'incendie est condamné et il faut faire la « part du feu » car le très fort mistral qui souffle ce jour-là pousse les flammes qui traversent la Canebière et attaquent les grands hôtels. Les marins-pompiers sauvent du désastre l'hôtel Noailles et l'hôtel Astoria dont les toitures et les combles sont embrasés. D'autre sapeurs pompiers arrivent en renfort d'Aubagne, de Martigues, d'Arles, de Nimes, de Tarascon, de Salon de Provence et d'autres communes plus éloignées. Édouard Herriot, maire de Lyon, fait venir ses pompiers par train spécial. Ils n'arrivent que dans la nuit du drame et se contentent de participer aux opérations de noyage et de déblai.
Édouard Daladier, Président du Conseil, remarque le professionnalisme des marins-pompiers toulonnais et la qualité de leur matériel. Il décide alors de confier la sécurité de Marseille à une unité militaire. Le décret loi du 23 juillet 1939 constitue l'acte de naissance du Bataillon de marins-pompiers de Marseille.
Ainsi, la catastrophe des Nouvelles galeries coûta la vie à 73 personnes. L'inefficacité des sapeurs-pompiers municipaux, débordés par l'ampleur du sinistre, a été sévèrement critiquée[réf. nécessaire]. Ces derniers, appelés tardivement à 14 h 37 après que le feu a couvé plus d'une demi-heure, arrivèrent sur place 2 à 3 minutes plus tard. Malgré tous les efforts déployés, ils n'ont pu que constater un bâtiment totalement embrasé par l'inflammation extrêmement rapide des produits vendus et entreposés à l'intérieur. Les matériaux nécessaires à la bonne conduite des travaux (peinture, solvants, panneaux de bandes de goudron) ont fait le reste, ajoutant encore à un potentiel calorifique déjà très important.
Si on peut leur reprocher des incohérences dans la conduite des opérations et des problèmes dans l'utilisation d'un matériel parfois vétuste (certaines autopompes datant de 1917), les sapeurs-pompiers Marseillais ont lutté jusqu'à l'extrême limite de leurs forces. La soudaineté du sinistre, sa violence et les facteurs aggravants tels que le violent mistral qui soufflait ce jour là, l'ensemble des matériaux entreposés ainsi que l'architecture métallique de type Eiffel, propre au bâtiment auraient pu dépasser d'autres corps de pompiers, beaucoup mieux organisés et équipés d'un matériel plus moderne.
Mais la mauvaise organisation du service incendie, son manque de moyens et le matériel souvent vétuste ne pouvait que conduire à un tel drame. Le maire, Henri Tasso, tenu pour responsable de cette tragédie a été remplacé par un administrateur extraordinaire et la ville placée sous tutelle de l'État jusqu'à sa libération où la cité phocéenne a retrouvé la normalité républicaine. Gaston Defferre a été élu le premier maire de l'après-guerre fin août 1944, mais il a démissionné en novembre 1945.
Courant août 1939, un groupe de 15 marins-pompiers de Toulon arrive à Marseille, en gare Saint Charles. C'est le premier élément de la nouvelle unité qui va se constituer sous les ordres du capitaine de vaisseau Orlandini. Son second n'est autre que l'officier principal des équipages Godart qui commandait le détachement du 28 octobre 1938.

Pendant la guerre

Pendant la seconde guerre mondiale, après l'invasion de la zone libre et l'occupation de Marseille par les troupes allemandes le 12 novembre 1942, les marins pompiers ne se contentèrent plus d'accomplir leurs missions de sécurité civile auprès de la population. Ils furent nombreux à s'engager dans la résistance. C'est grâce à ces hommes courageux que le bataillon de marins pompiers fut cité à l'ordre de l'armée : "Unité qui dès sa création en 1939 est confrontée au second conflit mondial, tout au long duquel elle mène de front ses missions de protection civile et une importante activité de résistance. Lors de la libération de Marseille, le Bataillon éteint de nombreux sinistres, sauve et soigne des centaines de victimes. Prenant part à l'action militaire, il compte de nombreuses pertes dans ses rangs".
Les résistants du Bataillon de marins pompiers de Marseille jouèrent un rôle important dans la lutte contre l'occupant, notamment le capitaine de frégate Wininger ainsi que le lieutenant de vaisseau Dudouet et leurs hommes. Il faut citer l'acte de courage du premier maître Sanguinetti. A la caserne de La Viste où les Allemands lui demandèrent de leur indiquer une cache d'armes, menaçant de tuer son épouse s'il ne parlait pas. Lui et ses hommes se turent et sa femme fut froidement abattue d'une balle dans la tête, devant les marins pompiers rassemblés, .
Leur mission de vérifier et d'assurer la sécurité des installations techniques, industrielles et portuaires leur permettait d'avoir accès à de nombreux sites normalement interdits. Aussi purent ils communiquer aux alliés des renseignements précieux. Ils effectuèrent aussi des sabotages pour désorganiser les troupes ennemies. Certains rejoindront l'ORA (organisation de la résistance de l'armée) et les maquis, tel celui du "Pilon du roi".
Les marins pompiers prendront une part active aux combats de la libération de Marseille et feront tout pour protéger les installations portuaires et leur matériel d'intervention, dont le bateau pompe l'Alerte, miraculeusement épargné.
Dès la libération, Marseille qui avait été placée en 1939 sous la tutelle de la 3ème république puis de l'état français, retrouvant la normalité républicaine, se voyait décorée de la Croix de guerre avec palme en 1950 et citée à l'ordre de l'armée pour la "vaillance de sa résistance". Ses marins pompiers résistants voyaient ainsi la reconnaissance de leurs sacrifices héroïques.

Généralités et fonctionnement du bataillon de marins-pompiers de Marseille



Le vice-amiral Jean-Michel L'Hénaff, 25ème commandant du "Bataillon"
Le décret-loi du 29 juillet 1939 commence par ceci :
« Il est créé à Marseille une unité de marins pompiers. Ce bataillon et les services qui lui sont rattachés sont commandés par un officier supérieur de la marine… »
Le BMPM est donc une unité de pompiers militaires, tout comme la brigade de sapeurs-pompiers de Paris (BSPP), les unités d'instruction et d'intervention de la sécurité civile (UIISC 1, 5 et 7), les pompiers de l'air et les marins pompiers des bases navales et des bases de l'aviation navale.
Le budget de fonctionnement annuel du BMPM, pour 2011, s'élevait à 94,68 millions d'euros, financé à 80 % par la ville de Marseille, les 20 % restant l'étant par les organismes liés à la municipalité par conventions (grand port maritime de Marseille, chambre de commerce et d'industrie, assistance publique-hôpitaux de Marseille, …)1.
Le BMPM relève du ministère de la défense pour tout ce qui concerne l'organisation, le commandement militaire, la police, la discipline, l'avancement, les récompenses et l'administration interne. À ce titre, il est placé sous le commandement du préfet maritime de la Méditerranée.
Comme tous les corps de sapeurs pompiers départementaux, le BMPM est également placé sous les ordres du ministère de l'intérieur et de la direction générale de la sécurité civile pour tout ce qui est du domaine opérationnel hors Marseille. Il est chargé, sous la direction et d'après les ordres du maire de Marseille, des secours tant contre l'incendie que contre les périls ou accidents de toutes natures menaçant la sécurité publique sur le territoire de la commune et dans le grand port maritime de Marseille, ainsi que dans les établissements hospitaliers de la Timone et Nord.
Exception marseillaise, le BMPM est la seule unité militaire française directement aux ordres d'un maire et possède les mêmes prérogatives qu'un SDIS pour la ville de Marseille.
En outre, il assume les mêmes fonctions, sous la direction du préfet des Bouches-du-Rhône dans l'aéroport Marseille Provence, sur la commune de Marignane. Il y détache à cet effet une partie de ses effectifs. Depuis 2008 ces fonctions sont également assurées au sein de la société Eurocopter mais en tant que pompiers d'entreprise.

L'organisation avant 2008

Fourgon Pompe Tonne (FPT) du "Bataillon"
Fin juillet 1939, le capitaine de vaisseau Orlandini, devient le premier commandant du BMPM. Il est secondé par l'officier des équipages Godart qui commandait le détachement des 32 marins-pompiers de Toulon, intervenu lors de l'incendie des Nouvelles galeries. Devant la nécessité, dans un premier temps, de trouver un local pour loger les marins pompiers, le contre amiral Muselier, commandant la marine nationale à Marseille réquisitionne une usine désaffectée, rue de Lyon puisque la caserne de Strasbourg est toujours occupée par les sapeurs pompiers municipaux. Cette usine deviendra la caserne de Lyon et accueillera les premiers détachements de marins pompiers avec leur nouveau matériel et provisoirement l’état major de l'unité.
Dès son arrivée à Marseille, le commandant se rendit bien compte qu’il ne pouvait se substituer du jour au lendemain aux sapeurs pompiers municipaux étant donné que ses effectifs en hommes et en matériels étaient encore trop faibles et, surtout, l’état major se trouvait dans l’ignorance totale de la ville (topographie, ressource en eau, risques potentiels, …). Il était hors de question de faire opérer des hommes encore mal préparés, dans une ville inconnue. Dans ce contexte il conserva en la maintenant dans sa mission la 3e Compagnie des sapeurs-pompiers (la compagnie du port). Les marins pompiers prendraient peu à peu la place des sapeurs pompiers, au fur à mesure de l’implantation de l’infrastructure nécessaire au nouveau bataillon.
Ainsi, le 1er octobre 1939, avec la mise en service de la caserne provisoire de Lyon et de la caserne de Louvain, les marins-pompiers prenaient en charge les secteurs nord et sud de la ville, en mai 1940 l’ouverture de la caserne Saint-Pierre, le secteur est, le 1er juin 1940 avec le remplacement des sapeurs pompiers de la caserne de Strasbourg, le secteur centre et enfin, en juillet 1940, la compagnie du port cédait sa place aux marins pompiers.
Dès sa création, le service incendie lui a été confié en totalité, associé à la commande d'un important matériel moderne, à l'établissement d'un programme de casernes et postes et l'amélioration du réseau des bouches d'incendie.
En 1962, le BMPM se voit confier la défense incendie de l'aéroport de Marseille-Marignane (actuellement Marseille-Provence)
En 1969, il prend en charge le secours à personnes ;
En 1972, il assure la sécurité de la partie ouest du Port Autonome de Marseille (aujourd'hui devenu le Grand Port Maritime de Marseille-GPPM-), Fos, Lavéra et Port de Bouc ;
En 1976 et 1980 lui sont confiées les missions de sécurité et prévention des hôpitaux de la Timone (1976) et Nord (1980) ;
En 1978, il assure les secours et sauvetage en mer pour le compte de la SNSM d'abord avec la vedette Bonne Mère puis en 2006, avec une nouvelle vedette La Bonne Mère de Marseille, basée au port de la Pointe Rouge et armée par 5 marins-pompiers.
En 1990, il reçoit la concession du SMUR.
Au fil des décennies et du développement économique et de l'urbanisation galopante de la ville, Le BMPM s'est structuré en 5 secteurs opérationnels intramuros comprenant une caserne et un ou plusieurs postes et constituant chacun une compagnie :
1er secteur (1re Cie): caserne d'Endoume (END), postes de St Lazare (SLZ) et Canebière (CNB),
2e secteur (2e Cie) : caserne de Louvain (LVN), postes de Pointe Rouge (PTR) et Luminy (LMY),
3e secteur (3e Cie) : caserne de St Pierre (STP),postes de St Just (SJT), St Menet (SMT) et La Rose (LRS).
4e secteur (4e Cie) : caserne de Plombière (PLB), postes de St Antoine (STA) et Malpassé (MLP),
5e secteur (5e Cie) : caserne de La Bigue (LBG), postes de Saumaty (SMY) et Frioul (FRL). Dans les années 1984/1985, le poste Mirabeau (MRB) qui s'est substitué au poste de La Madrague (LMG) a été remplacé par celui de Saumaty en 2003,
En 1995, la 6e compagnie, celle des Chartreux (CHX) à vocation d'atelier de réparation, quitte ses locaux vétustes pour intégrer un ancien garage Renault, mitoyen du centre d'incendie et de secours (CIS) de Plombières. Le tout est devenu la base Plombières, siège des ateliers de réparation, tuyaux, appareils respiratoires, magasin général incendie, habillement, infrastructures... Le centre technique Plombières occupe une surface couverte de 6000 mètres carrés, 110 hommes et femmes y sont affectés dont 10 de garde journellement.
Il arme également des casernes et postes et des détachements :
sur l'aéroport de Marseille-Provence à Marignane (MGN) avec environ 65 personnels et au sein de l'entreprise Eurocopter (ERC) avec 45 personnels ;
à l'intérieur du périmètre des bassins de raffinage, où l'on trouve la caserne de Port de Bouc (PDB) armant le Louis Colet, qui est le bateau Pompe le plus puissant d'Europe, mis en service en 1973; les postes de Lavéra (LVR) et Fos Pétrole (PPF), ainsi que la caserne de La Fossette (LFS), le tout avec un effectif voisin de 130 personnels ;
à l'Hôpital Nord (NRD) ainsi qu'à celui de la Timone (TIM), dont l'effectif atteint pour chacun de ces détachements, environ 35 personnels.

L'organisation depuis 2008

La loi de modernisation de la sécurité civile du 13 août 2004 a conforté et renforcé existence, missions et compétences du BMPM. Il assure toujours les missions de sécurité civile sur la ville et le Grand port maritime de Marseille ainsi que sur l'aéroport de Marseille-Provence. Il met en œuvre la vedette de la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM), basée au port de plaisance de la Pointe Rouge.
Il a déjà été appelé à de très nombreuses reprises sur des missions en France et à l'étranger (Italie, Mexique, Algérie, Arménie, Haïti…). Ses compétences couvrent le prompt secours aux personnes, la lutte contre les incendies urbains et les feux de forêts, les incendies industriels et les feux de navires, la lutte contre les pollutions, les risques chimiques et radiologiques.
En 2011, le BMPM a effectué 111 700 interventions sur sa zone de compétence de contre 108.000 en 2010 et 118.000 en 2009, soit en moyenne 285 par jour, c'est-à-dire une toutes les 5 minutes, plus des deux tiers concernant le « secours à victimes ».
Avec ses 2 400 hommes et femmes (100 officiers et médecins militaires, 1900 marins pompiers de Marseille, 300 marins de la flotte et 100 agents civils de la ville de Marseille), le BMPM est l'unité de la marine nationale dont l'effectif est le plus important. Une profonde restructuration opérationnelle et administrative a été mise en place en 2008.
Le concept des « casernes mères » et des « postes satellites » a laissé la place à des Centres d'Intervention et de Secours (CIS), responsables d'un secteur défini dans lesquels interviennent des engins standardisés.
Il existe 16 Centres d'Intervention et de Secours (CIS) répartis en 2 groupements opérationnels sur la ville seule : un groupement au nord et un au sud. La direction des groupements sont implantés respectivement au CIS de Plombières et au CIS de Saint Pierre. Ces mesures ont permis, en rationalisant le travail administratif, d'augmenter à effectif constant, le nombre de personnels opérationnels. Les renforts sont fournis par le ou les CIS les plus proches. Les interventions diverses sont assurées par des Véhicules de Première Intervention (VPI), dont le nombre d'engins armés est défini par le COSSIM en fonction des risques et données du moment sur la ville (nombre et spécificité des sinistres, manifestations particulières d'évènement ou de population, risques prévus ou avérés, etc.).
À ces entités s'ajoutent : deux secteurs opérationnels, un groupement de soutien, un groupement santé et un pôle entraînement. L'état-major, où se trouve le Centre Opérationnel des Services de Secours et d'Incendie de la ville de Marseille ("COSSIM") ainsi que les services administratifs, se situe au 9 Boulevard de Strasbourg. Il assure le fonctionnement de plusieurs divisions administratives et opérationnelles.
Parmi ces 2 390 hommes et femmes, on trouve environ 255 marins provenant des équipages de la flotte, dont les compétences variées permettent à l'unité de fonctionner tant dans le domaine administratif que logistique et opérationnel (manœuvriers, mécaniciens et électriciens navals, secrétaires, fourriers, cuisiniers, commis aux vivres, photographes, …).
Une troisième version du COSSIM, dénommée « COSSIM 3 » est en cours de réalisation. Le CIS "Chateau-Gombert (CGB)", à la périphérie nord-est de la ville, a ouvert ses portes début 2011 et s'est substitué au CIS La Rose ; un autre CIS sera construit dans le quartier Est de Marseille "La Valbarelle" et les travaux devraient débuter courant 2013 pour une livraison courant 2014. Deux autres projets de construction seront réalisés à plus long terme : les CIS de "Mazargues" et des "Trois Lucs".

Le temps de travail

Maintes fois remanié, le régime de travail était de 72 heures de garde consécutives pour 24 heures de repos jusqu'au début des années 1970 pour s'abaisser à 48 heures de garde pour 24 heures de repos après 1975, puis 48/36 et 36/36 par la suite.
Désormais, depuis la restructuration, le nouveau régime se base sur un découpage du temps par sixièmes, permettant une mise en adéquation des effectifs avec l'activité opérationnelle. Cette disposition améliore également le repos des personnels. En régime été, le rythme est de 24 heures de garde et 24 heures de repos, puis 24 heures de garde suivies de 24 heures d'astreinte à domicile ou de renfort en caserne, suivies de 48 heures de repos. En régime hiver, le rythme est de 24 heures de garde suivies de 24 heures de repos, puis 24 heures de garde suivies de 72 heures de repos.
On remarque la contrainte du service d'été qui s'explique par le fait que le risque feux de forêts, très présent et très consommateur de potentiel humain, vient se superposer à l'activité opérationnelle journalière déjà soutenue avec en plus les armements des détachements d'intervention préventifs (DIP) et des groupes intervention feux de forêt (GIFF).
Les jeunes marins-pompiers ont été soumis à un régime différent durant les 5 mois qui suivent leur sortie de cours. Basé sur un cycle par 6 sur une base de garde 12 heures de 10 heures à 22 heures, il comprend 4 jours de garde de 12 heures suivies de 2 jours de repos avec exemption de travail le dimanche. Ce régime de travail pour les nouvelles recrues a pris fin en octobre 2010. Les jeunes marins-pompiers intègrent une équipe de garde dès la sortie de leur cours.

Le matériel

Pour accomplir ses différentes missions, le BMPM dispose de 700 véhicules et engins divers ou flottants. Environ 70 véhicules de secours d'assistance aux victimes (VSAV) et ambulances de réanimation (AR), dont une dizaine à l'école des marins pompiers de la marine (EMPM), 65 camions citernes feux de forêt (CCF), 8 échelles pivotantes semi-automatiques (EPSA), 9 véhicules de première interventions (VPI) et 16 fourgons d'interventions (FI), qui sont les petits nouveaux avec le VPI (le FI remplace le FPT et le VPI le FPTL). À cela s'ajoutent les véhicules de servitude et d'appui nécessaires à la vie de l'unité et à l'accomplissement de ses différentes compétences technico-administratives, 35 moyens flottants dont 2 bateaux pompes, le Louis Colet, à port de Bouc et le Lacydon au CIS de la Bigue. Deux hélicoptères bombardiers d'eau (HBE) sont loués pendant la campagne feux de forêts, de la mi-juin à la fin septembre et stationnés aux CIS La Bigue et Pointe Rouge.
En 2001, le BMPM s'est doté de 2 engins « rail/route » dont le Véhicule d'extinction et de sauvetage (VES) et le Véhicule sanitaire de transport de personnel (VSTP) destinés aux opérations de secours dans le tunnel TGV de Marseille, long de 8 km. Il arme également un véhicule laboratoire de spectrométrie de masse (le tout premier de France à l'époque en 1997) permettant l'analyse de fumées ou produits toxiques.
Il possède également 2 véhicules mousse grande puissance (VMOGP), pourvus d'une réserve d'eau de 12 000 litres et une de liquide émulseur de 3 000 litres. Ces véhicules sont basés aux centres d'incendie et de secours de Saint-Pierre et Château-Gombert.

La nouvelle tenue de feu

Après la combinaison en coton remplacée par un treillis, les traditionnelles bottes et vestes de cuir, en 2003, le BMPM s'oriente vers l'acquisition des tenues textiles bleu marine. Assez rapidement, on s'aperçoit que la couleur de cette tenue ne correspond pas vraiment aux besoins de l'unité. Les conditions climatiques estivales, les feux de forêts et de navires incitent le Bataillon à s'orienter sur l'achat d'une tenue de couleur rouge coquelicot, (donc beaucoup plus visible que le bleu) munie d'un silhouettage bicolore. Le casque F1 de couleurs différentes selon les fonctions des personnels, a remplacé le casque Adrian à partir de 1985.

Les 7 sections opérationnelles
spécialisées (SOS) et l'UMIMM


Dans le but de répondre aux risques spécifiques, le BMPM s'est progressivement pourvu depuis sa création, de 7 sections opérationnelles spécialisées2, les SOS et d'une unité médicale d'intervention en milieu maritime (UMIMM).
La première, la SOS GRIMP (groupe d'intervention en milieux périlleux), fruit de difficultés rencontrées lors d'un accident d'avion survenu le 15 janvier 1946 dans le massif des calanques, a vu le jour en 1950. Forte d'environ 85 personnels et disposant de 4 engins, elle effectue environ 100 interventions annuelles.
La SOS SD, (sauvetage-déblaiement), a été créée en 1958 avec 10 marins-pompiers. Ses effectifs ont augmenté au gré des décennies pour atteindre aujourd'hui environ 135 personnels et une dizaine de chiens. Avec 7 engins, son taux de sollicitation annuel avoisine les 10 sorties, auxquels il faut rajouter environ 30 départs pour les équipes cynophiles. Elle constitue un DICA (détachement d'intervention catastrophe aéromobile) qui peut être engagé en France et à l'étranger.
La SOS AQUA, (sauvetage aquatique) créée voici un peu plus de 40 ans, qui comprend 80 personnels environ, est constituée de plongeurs et sauveteurs nautiques. Elle dispose de 3 engins dont la vedette de 1ère classe de la SNSM, "La Bonne Mère de Marseille", de moyens flottants à coque rigide ou semi-rigide et effectue annuellement environ 600 interventions.
La SOS RT (risques technologiques) existe depuis 1964. Composée d'une cellule mobile d'intervention chimique (CMIC) et d'une autre d'intervention radiologique (CMIR), elle fait face aux différents risques qu'apportent toutes les matières dangereuses qu'elles soient chimiques, bactériologiques ou radioactives. Son effectif voisin de 60 personnes effectue environ 50 interventions annuelles et possède des véhicules de reconnaissance, des berces spécialisées et un engin d'intervention.
La SOS HELI s'est constituée en 1964. Sa première vocation est de projeter des marins-pompiers (par groupes de 11 appelés « sticks) » sur des zones inaccessibles aux moyens terrestres classiques, notamment dans le cadre de la lutte contre les feux de forêts. Elle met en œuvre l'attaque de sinistre à partir de citernes souples et matériels héliportés par des appareils légers, moyens ou lourds. Elle est aussi capable de réaliser des établissements de grandes longueurs au moyen de paniers à tuyaux élinguables sous hélicoptère. Forte de 90 personnels environ, elle dispose de 6 engins. Le BMPM développe actuellement l'utilisation de cette section pour les feux de navires en mer dans le cadre de l'action de l'Etat en mer (AEM) placée sous la responsabilité du préfet maritime Méditerranée. La compétence des marins pompiers pour la lutte contre les feux de navire (FDN) y est associée à son savoir faire en matière de déploiement héliporté par treuillage ou aérocordage (descente en corde lisse). Cette section d'intervention en milieu maritime peut être complétée selon le besoin par un binôme RT ou un binôme sanitaire (1 médecin + 1 infirmier).
La SOS DEPOLL (dépollution) a été constituée au lendemain de la catastrophe du pétrolier Amoco Cadiz, en mars 1978. Forte de 160 personnels, elle utilise des moyens adaptés de confinement, récupération, analyse et stockage de produits polluants.
La SOS IT (interventions techniques) réalise en moyenne 3 interventions quotidiennes. Composée d'une centaine de personnels, tous issus du centre technique (les ateliers de maintenance), elle intervient sur le théâtre d'accidents de la circulation nécessitant désincarcération, apporte son soutien logistique et technique sur les interventions importantes. Elle emploie une dizaine d'engins adaptés à ses missions (véhicules ateliers, dépanneuses, porte-autos, camions ravitaillement en carburants, …).
L'UMIMM (unité médicale d'intervention en milieu maritime) est le fruit d'une convention tripartite entre la marine nationale, le service de santé des armées et la ville de Marseille. Cette unité aérotransportable intervient en mer dans le cadre de l'action de l'Etat en mer (AEM) placée sous la responsabilité du préfet maritime Méditerranée. Modulable selon le besoin et le vecteur aérien disponible, elle peut mettre en œuvre au maximum 9 personnels du SMUR BMPM soit 4 médecins, 3 infirmiers et 2 marins pompiers équipés de 12 caisses de matériels sanitaires.

Le service mobile d'urgence et de réanimation (SMUR)

Le SMUR de Marseille qui constitue la 11e Cie, a été concédé au BMPM en 1969. Dans les années 1975/1980, il possédait 3 véhicules radio médicalisés (VRM), armés chacune par un médecin et un conducteur. Il s'est progressivement étoffé et comprend en 2008 une quarantaine de médecins et une trentaine d'infirmiers. Il dispose désormais de 10 ambulances de réanimation (AR), armées par un conducteur, un infirmier et un médecin ; 4 véhicules médicaux de soutien (VMS), 70 véhicules de secours à victimes (VSAV), dont une dizaine affectée à l'école des marins-pompiers de la marine (EMPM), pour la formation.
Du côté des secours spécialisés, il s'est récemment équipé de 4 postes médicaux avancés pour 30 personnes (PMA 30), de 2 unités médicales mobiles de décontamination (UMMD) pouvant traiter 100 à 150 personnes en 3 heures et d'une berce « Evatox » contenant 580 cagoules de fuite.

L'école des marins pompiers de la marine (EMPM)

Depuis sa création, la formation (dans le sens le plus large du terme) a toujours été l'un de soucis permanents du BMPM qui a créé la 8e Cie, celle de l'instruction.
Depuis 1997, l'école des marins pompiers relève de la marine nationale. Elle assure depuis, non seulement la formation des marins pompiers de Marseille, mais aussi celle de tous les personnels marins pompiers destinés à servir au sein des bases navales ou de l'aéronautique navale, soit annuellement environ 800 élèves, dont environ 250 pour les besoins du Bataillon. Outre les nouvelles recrues, elle a également la charge du perfectionnent des connaissances et de la formation continue des marins pompiers qui se destinent à des fonctions ou grades supérieurs.
Implantée sur 2 sites, La Parette et La Rose, elle fonctionne avec quotidiennement près de 200 élèves, encadrés par une cinquantaine de formateurs et environ 25 personnels dits « de soutien ». La formation technique est réalisée sur une dizaine d'engins d'incendie affectés à l'école, qui dispose en outre de plusieurs bus, véhicules légers et engins divers.
Le BMPM dispose aussi depuis fin 2004 d'un site de formation unique en Europe : le CETIS (centre d'entraînement aux techniques incendies et de survie) qui dispose d'agréments sécurité civile pour la formation feux de navire (FDN) de niveaux 1, 2 et 3. Il comprend 2 types d'activités particulières :
l'incendie, avec trois aires de feu en milieux clos, et sur plusieurs niveaux, qui simulent feux de navire, industriels et urbains ;
la simulation et la survie en mer aménagés de manière à coller au plus près de la réalité (immersion et retournement d'habitacle d'hélicoptère ou d'avion).
Le CETIS accueille par conventions financières, de nombreux partenaires venant se former à ces techniques (Michelin, Sanofi, Cogéma, Total, CEA Cadarache ainsi que plusieurs SDIS).

Un savoir faire qui s'exporte


Le BMPM, mondialement connu et reconnu, tout comme la BSPP, reçoit régulièrement des délégations étrangères venues parfaire leur formation et acquérir des techniques spécifiques. Il assure également à plus d'un titre des missions de formation dans bon nombre de domaines, de conseils et d'audits au bénéfices de diverses entités nationales ou internationales, dans le cadre du ministère de l'intérieur ou des affaires étrangères, sous la bannière de la sécurité civile ou de celle de la marine nationale.
C'est ainsi qu'en 2008 une dizaine de missions ont été conduites à travers le monde. En Jordanie pour une formation sauvetage/déblaiement, aux Seychelles pour une formation feux de navires, ainsi qu'une trentaine de formations en Italie, au Chili, en Algérie, au Maroc, à Cuba, au Cameroun, en Égypte, en Suisse.

Le drapeau et les devises des "marins du feu"


Le 30 avril 1982, le BMPM s'est vu remettre son drapeau par le ministre de la Défense de l'époque, M.Charles Hernu, en présence de M. Gaston Defferre, ministre de l'intérieur et maire de Marseille de l'époque. Ce drapeau, 9e de la marine nationale, conférait au BMPM ses lettres de noblesse en rappelant que depuis 1939, 35 de ses marins pompiers avaient sacrifié leurs vies dans l'accomplissement de leur mission au service de leurs concitoyens.
Le bataillon de marins pompiers de Marseille possède deux devises accolées : "Honneur-Valeur-Patrie-Discipline", devise de la marine nationale et "Courage et Dévouement", celle des sapeurs pompiers français. On peut même y ajouter une troisième, moins officielle, mais qui a un sens très fort et que le BMPM utilise souvent dans sa communication : "Si des vies vous sont chères, pour nous, elles le sont toutes"
Le service "communication" du BMPM édite une revue trimestrielle "Marins du Feu" dont le nom témoigne de son appartenance à la marine nationale. En plus de la vie de l'unité, tant humaine qu'opérationnelle, "Marins du feu" publie des dossiers techniques.

L'amicale des marins pompiers de Marseille

Créée en mars 1965 et d'abord réservée aux « anciens » de l'unité, elle s'est rapidement ouverte aux marins pompiers d'active, dès janvier 1966.
Depuis sa création, plus de 3 200 personnes y ont adhéré. Elle compte aujourd'hui près de 900 membres cotisants, anciens du bataillon ou marins pompiers en activité, ainsi que des sympathisants.
Elle contribue au devoir de mémoire et perpétue le souvenir des « anciens » en participant aux cérémonies militaires et patriotiques et en programmant tous les ans la « journée des retrouvailles ». Cette fraternité organise des repas de cohésion, des randonnées pédestres, des excursions et des voyages, mais aussi des visites du Bataillon au profit d'associations extérieures.
En plus de ses nombreuses activités de loisirs, l'amicale des marins pompiers de Marseille joue également un rôle social. Elle est à l'origine de la prise en compte de la prime de feu dans le calcule des retraites, tant pour les marins pompiers en activité que pour ses "anciens" ayant au moins accompli 15 ans de service.
Elle publie une revue trimestrielle, le "BIL" (bulletin d'information et de liaison) tiré à 1 300 exemplaires. Son local est situé dans la base de Plombières, sur le boulevard éponyme.

Les Centres d'Incendie et de Secours

Les marins pompiers de Marseille arment 21 Centres d'Incendie et de Secours (CIS) et 2 détachements.
Les CIS "Intra Muros" : Endoume, Canebière, Saint-Lazare, Louvain, Luminy, Pointe-Rouge, Saint-Pierre, Saint-Menet, Saint-Just, Chateau-Gombert, Plombières, Malpassé, Saint-Antoine, La Bigue, Saumaty, Frioul.
Les détachements : Hôpital la Timone, Hôpital Nord.
les CIS "Extra Muros" : Port-de-Bouc, La Fossette, Lavéra, Fos Pétrole, Aéroport "Marseille-Provence" à Marignane, Eurocopter dispose des moyens et du personnel d'un CIS mais, réglementairement, n'est qu'un centre de secours de pompiers d'entreprise, le SDIS13 étant territorialement compétent sur ce site.


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L'origine du Bataillon de marins pompiers de Marseille

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