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Messages : 2470 Date d'inscription : 12/11/2012 Age : 68 Localisation : Narbonne
| Sujet: Pascale, Road Story Sam 23 Mar - 8:59
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| 8 mars 2013Il faut bien l’avouer, certaines passions sont encore trop souvent considérées comme dépendantes des chromosomes. Si tricot et peinture sur porcelaine sont l'apanage de la combinaison XX, motos et sports extrêmes appartiennent au binôme XY. En l’honneur de ces femmes qui aiment cambouis et cheveux au vent, nous avons décidé de parler de Pascale, 47 ans et motarde à la direction départementale de la sécurité publique (DDSP) 71. Cette sous-brigadier, qui a passé le concours de la Police Nationale en 1989, a toujours eu dans le sang l’amour du pot d’échappement et du ronronnement des moteurs. Chez elle, c’est une histoire de famille... La passion se transmet de génération en génération. Dans le cadre de cet héritage quasi génétique, elle a d’ailleurs une certaine fierté à parler de son fils aîné, âgé de 18 ans et féru de motocross. À la vingtaine, quand la loi le lui a permis, Pascale s’est empressée de passer son permis moto afin de pouvoir laisser libre cours à son appétit pour les deux roues. Plus tard, un ami policier l’a convaincu de s’engager dans l’univers des forces de l’ordre. Si l’amour de l’uniforme n’était pas encore imprimé dans son être, elle savait cependant qu’elle ferait tout « pour être motarde ». Cinq ans plus tard, son souhait s’est enfin concrétisé avec le passage et la réussite du concours interne, période très difficile car, à l’époque, elle avait sur les bras un bébé de quelques mois seulement. « Il ne faisait pas ses nuits et l’épuisement n’était pas loin... Mais bon, lorsqu’on est motivé, on arrive toujours à ses fins ! » Des débuts difficiles... Lors de sa première affectation en région parisienne, elle s’est violemment heurtée au machisme de certains collègues. De cette époque, elle ne garde qu’un souvenir marquant : l’obligation de dissimuler sa queue de cheval sous son casque. Si, à présent, elle en rit, la sous-brigadier admet que cette pression masculine n’a pas toujours été simple à vivre. « Je n’ai jamais fait cas de ma nature de femme car je ne voulais pas pénaliser mes collègues, mais je dois bien avouer que cette situation était tout simplement ridicule... » Sa mutation pour la Saône-et-Loire est rapidement tombée et c’est avec plaisir qu’elle a déménagé pour l’est du territoire. Aujourd’hui, elle prend un grand plaisir à exercer quotidiennement son travail. « Il y a, sur ma circonscription, quelques 40 000 habitants. Si la majorité des missions se résument en contrôles routiers, nous avons aussi, parfois, des escortes ministérielles. C’est très sympa, ça nous change des habitudes et il est valorisant de protéger ainsi des hautes personnalités ! » Pour cette femme, mère de trois enfants, il n’est pas toujours facile de jongler entre vie professionnelle et vie de famille. Quand, à cause des aléas de planning, elle termine sa journée à 20H00, elle doit encore aider ses adolescents à faire leurs devoirs avant de préparer le repas et de pouvoir, enfin, partager un moment avec les siens. « Je passe mon temps à courir, mais bon, je m’en sors... Pas le choix. Je ne me plains pas, c’est l’histoire de toutes les mamans. » http://www.police-nationale.interieur.gouv.fr/Actualites/L-actu-police/Pascale-Road-Story
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