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  Suicide de Ludivine : un drame et des questions

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MessageSujet: Suicide de Ludivine : un drame et des questions   
 Suicide de Ludivine : un drame et des questions Icon_minitime1Lun 4 Fév - 14:47



Créé le 01-02-2013 à 18h36 - Mis à jour à 20h01

 Suicide de Ludivine : un drame et des questions 2161324402810
Par Celine Rastello


Les enquêteurs n'ont pas trouvé de message de la jeune fille retrouvée morte près de chez elle. Ils explorent notamment son téléphone et son activité sur Interne




 Suicide de Ludivine : un drame et des questions 5180059


Capture d'écran d'une page Facebook de soutien aux proches de la jeune fille. (capture Facebook).



Depuis la tragique issue de la disparition de Ludivine et la découverte de son corps, vendredi 1er février au matin, à moins de 500 mètres de chez elle à Pernant (Aisne) les enquêteurs N-Tech de la gendarmerie - spécialisés en nouvelles technologies - ont un objectif : "Ne pas passer à côté de quelque chose qui pourrait permettre à sa famille de comprendre", explique le procureur de la République de Soissons, Jean-Baptiste Bladier. Pas de traces suspectes sur le corps, "rien dans l'environnement proche laissant penser que quelqu'un ait pu intervenir", selon un enquêteur. "Tout indique qu'il s'agit d'un suicide", déclarait le procureur quelques heures plus tôt, quand la jeune fille, recherchée depuis mercredi matin, a été retrouvée pendue dans un bois, derrière l'église.
Dès l'alerte donnée par ses parents mercredi matin, d'importants moyens de recherches terrestres et aériens - jusqu'à une centaine d'enquêteurs -, ont été mobilisés. "Les bois, les nombreuses grottes qui datent de la première guerre mondiale, les points d'eau" ont été fouillés. Notamment à l'aide de chiens "de piste" fonctionnant à l'odeur, ou "de quête" auxquels "on donne un périmètre précis et qui doivent déterminer une présence humaine, vivante ou non", expliquait dans la matinée le commandant de gendarmerie Olivier Lefebvre. Si des analyses toxicologiques et une autopsie ont été ordonnées en vue de permettre, entre autres, de déterminer l'heure du décès, on peut penser que la jeune fille est passée à l'acte mardi soir. Elle avait dit à ses parents qu'elle allait chez son petit ami. Quand lui assure, selon le gendarme, qu'il "ne l'a pas vue".
"Un secteur très accidenté"

Pourquoi les enquêteurs ne l'ont-ils, alors, pas découverte plus tôt ? "Les lieux sont, dans le secteur, très accidentés", explique le commandant Lefebvre. "Le bois où elle a été retrouvée "l'est particulièrement". Un chien de piste était bien passé à proximité, "avant de partir côté Est, où elle était peut-être passée avant, et non côté Ouest". Sans compter la "densité" des bois qui n'a pas permis à l'hélicoptère de l'apercevoir, poursuit le gendarme : "Seul un ratissage comme ce matin, en ligne, permettait de la trouver." Il confiait dans la matinée les trois pistes envisagées : suicide, fugue ou piste criminelle et précisait "qu'aucune ne prenait le pas sur l'autre". Plus rien désormais, "ne laisse penser à autre chose qu'un suicide", confie-t-il. Peu après la disparition de la jeune fille, le procureur confiait un "élément" particulièrement "inquiétant" : "Les dernières pages Facebook ont été effacées".
Il n'en disait pas plus, toutefois, sur ce qui a été précisément supprimé. Le gendarme évoquait la suppression du profil, une source judiciaire certains messages sur le "mur". "Seuls les techniciens spécialisés en savent davantage", admet le gendarme un peu plus tard, quand quelqu'un, sur une des pages Facebook de soutien aux proches de l'adolescente postait, dans l'après-midi, un lien vers ce qui semblait être le profil de la jeune femme, inaccessible depuis. "Tout ce qui concerne la jeune fille, qui a quitté le domicile de ses parents mardi vers 20 heures, a été éteint à 19h50", répète le commandant Lefebvre : "Informatique, téléphone, compte bancaire,..." Selon de nombreux témoignages, la lycéenne passionnée d'équitation et de nature ne rencontrait pas de difficulté particulière.
"Y a-t-il un appel, une photo, un SMS permettant de comprendre ?"

Un de ses amis aurait confié aux enquêteurs qu'elle lui avait fait part d'idées suicidaires. "Elle lui aurait dit ça en décembre", commente seulement le procureur. A l'instar de son ordinateur et de ses activités sur Internet, le téléphone portable de Ludivine, retrouvé sur elle, est actuellement en cours d'analyse. "Y a-t-il un appel, une photo, un sms permettant de comprendre ?", s'interroge un enquêteur. "Si rien ne nous l'indique, nous devons par ailleurs nous assurer qu'il n'y a pas eu de message d'incitation ou autre", complète le procureur. Interrogé ce matin sur le moment de la disparition de Ludivine, un an jour pour jour après le début de sa relation avec son petit ami, Jean-Baptiste Bladier répondait que la piste d'une peine de coeur n'était pas exclue. "Je suis en couple et follement amoureuse depuis le 29 janvier 2012", peut-on lire sur le blog de la jeune fille. "C'est une explication possible", livre-t-il quelques heures plus tard, ajoutant qu'il "semble que les deux jeunes gens aient rompu dimanche dernier."


http://tempsreel.nouvelobs.com/faits-divers/20130201.OBS7531/suicide-de-ludivine-un-drame-et-des-questions.html?utm_source=outbrain&utm_medium=widget&utm_campaign=obclick&obref=obinsource
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