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  Mort de Nolan : des coups mais aucun auteur

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MessageSujet: Mort de Nolan : des coups mais aucun auteur   
  Mort de Nolan : des coups mais aucun auteur Icon_minitime1Jeu 31 Jan - 14:47


Publié le jeudi 31 janvier 2013 à 10H57 - Vu 356 fois




  Mort de Nolan : des coups mais aucun auteur 201301315109ed21cd454-0-723158



La famille de Nolan tente de comprendre comment il est mort.


AISNE. Deux hommes sont jugés depuis hier par la cour d'assises pour s'expliquer sur la mort d'un bébé de 19 mois à Tergnier en novembre 2010.
Son prénom était Nolan et son regard était confiant. Les premiers mois de sa vie n'auraient dû être qu'un conte de fée avec des découvertes, des sourires et des caresses. Mais il est mort à 19 mois sous les coups à Tergnier entre le 10 et le 11 novembre 2010.
Depuis hier, deux hommes sont jugés par la cour d'assises pour s'expliquer sur le drame. Mais l'exigence de vérité n'est pas toujours aisée. Laurent Auxerre, âgé de 24 ans, jugé pour non-assistance à personne en danger, reste immobile et silencieux. Son cou est raide. Sa grande tête carrée reste figée vers le sol. L'assistance n'aperçoit que ses cheveux noirs et courts. Le silence s'installe.
« Le procès se tiendra de toute façon », le prévient la présidente Isabelle Seurin, d'une voix ferme. Avant d'être emprisonné, le jeune homme reste introuvable. Les policiers l'arrêtent au bout de dix jours grâce au téléphone portable de son amie à Saint-Quentin. Laurent Auxerre n'honore que trois rendez-vous sur les quinze fixés par la justice.
« J'ai peur de la peine que je vais prendre », murmure-t-il. Il ne faut pas, non plus, compter sur l'accusé principal pour bénéficier de plus de clarté. « Cela fait mal au cœur pour le petit Nolan. Je ne suis pas coupable », dit Vincent Bruiet, un employé menuisier, originaire de Blérancourt, aux larges épaules et au crâne dégarni. Il est âgé de 34 ans, vêtu d'une chemise grise à carreaux, et s'exprime assez facilement. Dans ce duo, c'est lui qui affiche le plus d'assurance. Rien dans son enfance et son adolescence, n'annonce un déséquilibre à venir.
Son père est ouvrier. Il se sent aimé comme ses trois frères et obtient en juin 1997 un diplôme de menuisier au CFA de Laon. Il boit beaucoup à 17 ans, après le décès d'un oncle terrassé justement par l'excès de boisson. C'est une imitation par l'absurde, le signe d'une volonté sans ressort. La disparition d'un ami précipite sa chute. Il est embauché dans une menuiserie de Laon. Ses absences se répètent comme des bagarres avec d'autres salariés. Il s'installe à Chauny puis à Tergnier à l'âge de 20 ans avec une jeune fille.
Ce père de quatre enfants se montre violent avec sa compagne. Il tente une cure pour soigner son alcoolisme mais replonge dans la boisson, consomme une dizaine de joints de cannabis par jour. Sa concubine le quitte après seize ans de vie commune. L'ancien footballeur jaloux lui assène des gifles et puis un coup de pied avec une chaussure de sécurité. « Il m'a mis aussi un sabre sous la gorge », raconte-t-elle.
Une autre séparation amène deux fois Vincent Bruiet à tenter de mettre fin à ses jours. Il fonce en deux roues sur une voiture. La mort ne veut pas de lui. Il plonge brièvement dans l'héroïne et il est condamné cinq fois.
« L'alcool me rend méchant », constate-t-il. Est-ce donc lui qui a provoqué la mort de la petite victime ? Il s'en défend et son avocat, Me Delavenne, veut plaider l'acquittement. Cette stratégie semble bien risquée avant le témoignage attendu ce matin d'un médecin légiste. Son rapport attesterait que Nolan retrouvé avec une marque au visage, a succombé à une crise de violence.

Thierry de LESTANG PARADE


http://www.lunion.presse.fr/article/aisne/mort-de-nolan-des-coups-mais-aucun-auteur
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Mort de Nolan : des coups mais aucun auteur

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